Un gouvernement responsable

3e réflexion critique du mercredi 25 novembre (donc téléchargé sur Brightspace avant minuit)

Rédigé en format WORD une réflexion critique dactylographiée à double interligne de 1200 mots (4 pages) appuyant ou réfutant une des deux affirmations ci-dessous. Vous basez vos réponses sur le matériel trouvé dans les balados concernant les rébellions de 1837-1838, Durham, l’Union et le gouvernement responsable, le gouvernement responsable aux Maritimes, le commerce des fourrures et l’Ouest avant 1860.

Deuxième affirmation :

« L’obtention d’un gouvernement responsable par les colonies britanniques de l’Amérique du Nord est un moment décisif de l’histoire du Canada – qui nous mènera à la Confédération de 1867 »

À la suite des rébellions qui se sont déroulées de 1837-1838, progressivement on voit des changements dans la société de deux colonies (le Haut-Canada et Bas-Canada). Ces changements vont mener à une restructuration de la société tant au niveau politique, sociale et institutionnelle. Dans ce texte, je défendrais l’idée que « l’obtention d’un gouvernement responsable par les colonies britanniques de l’Amérique du Nord est un moment décisif de l’histoire du Canada — qui nous mènera à la Confédération de 1867 ». Les rébellions qui se déroulent en 1837-1838 de façon générale peuvent être interprétées comme l’échec de l’Acte constitutionnel de 1791 et du système gouvernemental qui était mis en place par cette Acte. Ces rébellions n’étaient pas des phénomènes indépendants, elles prenaient racine dans l’idée et le désir de remodeler le système politique et la culture politique de l’Amérique du Nord Britannique.

À la suite des rébellions, les autorités coloniales et impériales furent obligées de développer une nouvelle forme de gouvernement pour le Haut — et Bas-Canada. Ils étaient également obligés de conceptualiser une nouvelle relation entre ces deux colonies et la Grande-Bretagne. Le Cabinet britannique fut convaincu de la nécessité de faire une enquête sur les causes de l’insurrection. En février 1838, le premier ministre britannique, Lord Melbourne remplaçant le lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, Sir Francis Bond Head par un des hommes politiques le plus célèbres et le plus brillant en Grande-Bretagne John George Lambton, 1er Comte de Durham (1792-1840). Il arriva au Bas-Canada le 29 mai 1838 et il passe seulement 5 mois dans les provinces du Canada surtout au Bas-Canada où il interagissait avec la minorité anglo-protestante. L’administration de Durham fut très importante pour l’histoire du Canada, car elle produisit un des documents les plus fondamentaux de l’histoire canadienne : le Rapport dur les Affaires de l’Amérique du Nord Britannique (Le Rapport Durham) terminer en janvier 1839 et présenter au ministre des colonies le 4 février 1839. Dans son célèbre rapport de 1839, lord Durham avait recommandé de réunir les deux colonies du Haut-Canada (Ontario) et du Bas-Canada (Québec). Cette union est faite en réponse aux rébellions violentes de 1837-1838. Le gouvernement britannique trancha en faveur de la réunion des deux colonies, la province du Canada est composée du Canada-Ouest (anciennement le Haut-Canada) et du Canada-Est (anciennement le Bas-Canada).

Une grande partie du Rapport Durham portait sur le Bas-Canada. Lord Durham croyait que les problèmes du Bas-Canada étaient le résultat de conflits entre Français et Anglais. Selon lui, le peuple canadien-français était un peuple inférieur, sans histoire et sans littérature. Il croyait que les Anglais valaient mieux que les Français. Il croyait que si les Français étaient réduits en minorité, ils adopteraient les coutumes anglaises. Dans son Rapport, il finit par conclure que s’il n’y avait qu’une seule culture au lieu de deux, il y aurait moins de conflits. La création de la nouvelle colonie avec l’Acte d’Union regroupa les deux colonies en une seule assemblée de 84 membres (42 pour chacun des deux Canadas). Ainsi, les deux Canadas (le Bas-Canada et le Haut-Canada) sont devenus le Canada-Uni ou « province du Canada ». La Grande-Bretagne autorisa la création de la province du Canada en 1841. Toutefois, elle refusa d’accorder un gouvernement responsable à la nouvelle colonie. Cela met en colère certains politiciens, dont Robert Baldwin et Louis Lafontaine. L’alliance réformiste, établie dès les élections de 1841, permet au bout de quelques années d’obtenir la responsabilité ministérielle, ou gouvernement responsable, ce que fait la Grande-Bretagne en 1848. Les chefs réformistes, Louis-Hippolyte Lafontaine et Robert Baldwin, vont s’unir dans le but d’intérêts communs : avoir une unité parlementaire et protéger les droits et les intérêts des Canadiens français.