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Critique du manifeste du parti communiste

Commentaire de texte : Critique du manifeste du parti communiste. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  29 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  2 827 Mots (12 Pages)  •  267 Vues

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Critique: Le manifeste du parti communiste

Introduction:

Le communisme et le marxisme sont deux notions distinctes. Le communisme est né en réponse aux problèmes engendrés par le capitalisme et la mondialisation, il a pour but de rendre maître de leur vie les ouvriers et les prolétaires, notamment à travers le contrôle du processus de production et l’autogestion des usines. C’est une doctrine basée sur le socialisme ; “commun-isme” car la finalité est la redistribution universelle des biens de manière commune.

Tandis que le marxisme est l’ensemble des conceptions fondamentales élaborées par Karl Marx et Friderich Engels. Les idées se concentrent sur la critique de la bourgeoise et sur le mode de production capitaliste.

C’est ces deux concepts que Karl Marx et Friedrich Engels expliquent dans le Manifeste du parti communiste.

I. Contexte historique, les auteurs et leur rencontre

Le contexte historique et politique est différent en Prusse, en Angleterre et en France mais la révolution industrielle est commune à ces trois territoires. A partir du XVIIIème siècle, le monde se développe grâce à de nombreuses inventions (machines à vapeur) et le développement de moyens de communication (télégraphe). Le capitalisme devient donc le système principal. La société se divise en deux classes sociales majoritaires: les bourgeois (qui possèdent le capital, les moyens de production) et les ouvriers (qui produisent le capital et vendent leur force de travail).

Durant le XVIIIème siècle, le royaume de Prusse se construisait. Les Etats indépendants de langue allemande sont donc unifiés sous cet empire. En France, la monarchie constitutionnelle ne convenait pas et faisait gronder le peuple. Des élections eurent lieu et Napoléon III gagna. Par la suite, il prit les pleins pouvoirs et fit de la France un empire. Sous le règne de la reine Victoria, l’Angleterre rencontrait de grands bouleversements technologiques.

C’est dans ce contexte, que les ouvriers souffrant de leur besogne suivirent les idées de Karl Marx et de Friedrich Engels. C’est donc en 1848 qu’éclatèrent en Europe plusieurs révoltes populaires, les historiens nommèrent donc cette période le “printemps des peuples”.

Le manifeste du Parti Communiste est un essai politico-philosophique écrit par Karl Marx (le rédacteur) et Friedrich Engels.

Karl Marx est un activiste politique mais également philosophe, économiste et journaliste. Il est principalement connu pour ses théories sur le socialisme et son esprit révolutionnaire. Né en 1818 dans le royaume de Prusse au sein de la confédération fédéral germanique (l’actuelle Allemagne), Marx étudia le droit, l’histoire et la philosophie. Puis il évolua et se rapprocha d’un groupe d’intellectuel se basant sur les réflexions du philosophe Hegel.

Marx participera à plusieurs journaux d’opposition, qui seront soit censurés soit arrêtés. Il vécu dans plusieurs pays comme la Belgique, l’Angleterre et principalement en France. Il fut expulsé de France en 1845 (ces idées révolutionnaires dérangeaient). Il consacrera toute sa vie pour écrire différents textes révolutionnaires - avec le Manifeste du parti communiste il avait pour but de vulgariser le communisme afin d’atteindre un plus grand nombre dans la population. En conséquence de cet investissement, Karl Marx et sa famille vécurent dans des conditions précaires. Vers la fin de sa vie, il se concentra sur son oeuvre majeur, Le Capital, et mourut sans l’avoir achevée.

 

Pour l’écriture de cet essai, Friedrich Engels fut d’une grande aide pour Marx. Né dans une famille bourgeoise luthérienne, Engels est le fils d’un grand industriel établi dans plusieurs pays d’Europe. Arrêtant ses études tôt (contrairement à Karl Marx qui est allé jusqu’au doctorat), il apprit en autodidacte. Destiné à succéder à son père en reprenant la société familiale, il s'intéresse plutôt aux problèmes sociaux et à la philosophie. Il se sent concerné par les idées hégéliennes qui était majoritaire à cette époque. Il se marie avec une ouvrière irlandaise et a donc conscience des conditions de vie des bourgeois comme des ouvriers. Il se sent aussi concernés par la condition féminine et lutte contre la domination de l’homme sur la femme, notamment à travers le mariage.

Il continuera de rassembler les écrits de Marx après sa mort pour éditer son dernier ouvrage Le Capital.

Ils se rencontrèrent à Paris et devinrent des amis proches. Leurs façons de penser,, leurs idées sur la philosophie de Hegel, leurs idées sur le principe de prolétariat, de classes sociales étant similaires, ils s’associeront pour écrire différents textes (dont La Sainte famille, L’idéologie allemande). Ils se suivirent mutuellement dans les différents pays où ils se sont déplacés. Friedrich Engels fut d’une grande aide financière pour Marx et sa famille.    

II. Le Manifeste du parti communiste: quel est son importance pour le mouvement?

Le Manifeste du Parti Communiste naît donc de la volonté de vulgariser le communisme, de le rendre accessible à ceux que l’éducation a oubliés, ce qui soulève la question suivante : “quelles sont les limites d’une telle démarche ?”

Avant tout, il est important de noter que les deux rédacteurs ont été élus pour rédiger le Manifeste par la Ligue des communistes, la première organisation internationale - créée à l'origine comme Ligue des justes par des ouvriers allemands à Paris en 1836, s'approchant du socialisme utopique, que Marx et Engels ont rejoint en 1847. C’est en février 1848 que la Ligue fait publier le Manifeste. Le texte est basé sur des discussions collectives, et la rédaction définitive est de Marx, aidé par Engels.

Ce point a son importance dans la compréhension d’une des idées proposée par l’extrait étudié : le Manifeste semble, par son ton alarmiste, se méfier de la globalisation mise en oeuvre par les bourgeois, de l'interdépendance des états : “la bourgeoisie envahit le globe entier” avec pour but “l'exploitation du marché mondial”. Ce qui pourrait sembler à première vue comme allant totalement à l’encontre du Communisme tel qu’on le connait, qui a pour vocation de rassembler le prolétariat et d’écraser les frontières, prend son sens en connaissant les conditions d’écriture du Manifeste. Dans ce groupe de discussion s’expriment des ouvriers qui ont le sentiment d’avoir été utilisés par la bourgeoisie qui dans sa quête de profit soumet le monde entier dans un schéma similaire à celui du servage - dont selon Marx la bourgeoisie est issue ; “de même qu'elle a subordonné la campagne à la ville, elle a rendu dépendants les pays barbares ou demi-barbares des pays civilisés, les peuples de paysans des peuples de bourgeois, l'Orient de l'Occident”. Les nations n’ont plus pour but de satisfaire leurs besoins mais ceux d’un nouveau marché global, ce qui soulève des craintes chez la Ligue qui y voit une menace pour le peuple dont les besoins risquent d’être oubliés. Mais Marx est nuancé et y voit des bienfaits, comme par exemple la substitution de l’abrutissement de la vie en campagne, remplacée par la vie en ville.

Cette schématisation des nouvelles dynamiques internationales est nécessaires pour permettre aux moins éduqués de comprendre les nouveaux enjeux de l’ère dans laquelle entre le monde, elle permet de profiter de ce que Marx appelle la “littérature universelle” car elle est compréhensible de tous - toutes les civilisations ont connue des dynamiques sociales similaires, ce qui donne une indication sur la volonté déjà présente dès la rédaction de donner au Manifeste la plus grande portée possible, une portée internationale. Mais elle trouve ses limites lorsqu’il est question d’y trouver des alternatives économiques.

En effet “l'écart de prospérité des classes” dénoncé par le manifeste est une idée qui trouve ses racines dans l’observation des auteurs que posséder c’est prospérer, d’où l'importance d’accumuler les richesses. Mais cette idée n’a aucune base solide, c’est une observation générale et vague. Cette vacuité, cette absence de méthodologie apparente offre aux opposants à la doctrine une première faiblesse à attaquer. Cette conception partagée par la Ligue des communistes est  inspirée par la philosophie allemande de l’époque et des idées en vogues de socialisme abstraites, hors ni la philosophie ni les revendications sociales n’offrent de compréhension solide des structures économiques.

En réalité, si le texte apparaît à l’époque comme une anomalie c’est parce qu’il est l’un des textes fondateurs d’une nouvelle science sociale, la sociologie.

Les idées portées par ce textes, comme la “stratification des classes sociales”, la manière dont les auteurs font la distinction entre les classes qu’ils définissent, n’ont pour base que des observations soigneusement réalisées en immersion sur une période de plusieurs années. Les parallèles avec des dynamiques sociales déjà existantes et la transposition à notre époque sont des outils qui seront repris par de nombreux auteurs dans le cadre de cette discipline nouvelle.

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