Etude De Marché De L'Imprimerie

existé déjà en Corée, mais la véritable innovation de Gutenberg est l’introduction de la presse à imprimer, en même temps que la mise au point de la fonte des caractères et de l'alliage (plomb + antimoine) qui restera à peu près fixe pendant toute la durée de l'emploi de la typographie, et enfin de la composition de l'encre servant à l'impression. De cette évolution, on retiendra donc deux types d'ouvrages : les incunables, livres du début de l'ère Gutenberg édités entre 1450 et 1500, et les livres dits modernes, issus de la typographie, puis des techniques plus modernes telles que l'impression offset ou l'héliogravure.

L'innovation de Gutenberg réduit considérablement le nombre d'heures-hommes nécessaire (donc le coût) à la production du livre en Europe, et permet ainsi d'en élargir largement la diffusion. La typographie sera le procédé qui sera utilisé du XVIème siècle jusqu’au milieu du XXème siècle lorsque l’offset connaîtra son plein essor.

Fin du XIXème siècle la première lynotype est mise en service. Cette nouvelle machine va permettre de réaliser des compositions mécaniques de texte. La saisie du texte se fait plus rapidement à l’aide d’un clavier, les caractères sont assemblés et fondus en une seule ligne. Les possibilités de gain de temps ainsi offertes permettent aux livres et à la presse de connaître alors un fort développement.

Au cours des années 1960 et 1970 verront apparaître de nouvelles technologies telles que la photocomposition permettant de réaliser ce que l’on appel des films (surfaces photosensibles sur lesquelles la lumière vient fixer une photographie en négatif de l’imprimé à réaliser). A partir de ces films nous pourrons réaliser les clichés puis on insolera les plaques utilisées par les presses offset.

Les années 1980 verront l’avènement des ordinateurs personnels avec le Macintosh puis des PC. L’apparition puis le développement des logiciels de PAO (Production Assistée par Ordinateur), leur facilitée d’accès comme outils de mise en page, d’intégration de textes et d’images va contribuer à la démocratisation des techniques auprès des entreprises comme du grand public. Les évolutions techniques qui se succèdent visent à continuer de gagner du temps en réduisant et en automatisant les étapes de production notamment entre la composition et l’impression.

L’avènement du CTF (Computer To Film) puis du CTP (Computer To Plate) vont permettre de réaliser directement les supports qui sont fixés sur les rouleaux des presses offset. En reproduisant fidèlement les informations du document à reproduire avec une précision du point de plus en plus fine.

Evolution récente, le système DI (Direct Imaging) permet de graver directement sur le cylindre qui porte les plaques ou sont situés les informations à imprimer. Là encore le gain de temps est important et le risque d’erreur est minime.

Comme les techniques qui s’améliorent, l’imprimerie continue de se transformer au gré des évolutions technologiques. Aujourd’hui déjà et demain l’imprimerie devra être capable de restituer une information imprimée personnalisée capables de s’ajuster en fonction des informations qui sont gérées et transmises par les gestionnaires de bases de données.

2) Les différents types de procédés d'impression proposés par la chaîne graphique.

On distingue les procédés traditionnels avec forme imprimante (il s’agit d’un support sur lequel est reproduit les surfaces à imprimer) des procédés d’impression sans forme imprimante (directement de l’ordinateur au tirage). Le choix est dicté par les quantités à produire.

a) Les procédés traditionnels :

L’offset :

C'est le procédé qui produit le plus gros volume d'imprimés (commerciaux, magazines, journaux, livres…). Il est basé sur la répulsion d’un corps liquide (l’eau), à un corps gras (l’encre). Le procédé tient son nom de l'anglais « off set » qui signifie « décalquage ». Un mince filet d’encre est déposé sur la plaque imprimante qui la reporte sur un rouleau en caoutchouc le « blanchet », puis du blanchet sur papier.

L’héliogravure :

C'est un procédé dans lequel la forme imprimante est en creux. On va remplir d’encre les creux ainsi réalisés. Le cylindre d'impression est en cuivre ou en inox et est gravé chimiquement ou par un laser. C'est la taille et la profondeur des creux qui déterminent la tonalité de la couleur et reproduisent la gradation de l'image. L’encre utilisée doit être très liquide pour permettre de bien remplir les alvéoles.

Les applications de l’héliogravure sont surtout utilisées pour les grands tirages de magazines comportant beaucoup d’images, ou pour permettre une bonne puissance de couleur sur les papiers à faible grammage (moins de 50g)

La flexographie :

La flexographie permet l'impression sur des supports très variés. On y imprime essentiellement les emballages alimentaires. La flexographie permet d'utiliser des encres à séchage ultra rapide ou par ultra-violets.

Les applications de ce procédé sont surtout pour les impressions sur carton ondulé, sacs (papier ou plastique), … : essentiellement les emballages agroalimentaires.

La sérigraphie :

La sérigraphie (screen printing en anglais) tire son nom de la soie avec laquelle sont fabriqués les «écrans » (sorte de pochoirs) qui sont utilisés avec cette technique. A la façon des pochoirs, l'encre est déposée sur le support à imprimer puis raclée. L’encre ne traverse que les parties non cachées de l'écran de soie qui s'interpose entre le support et l'encre.

Les applications sont multiples sur différents supports et pas nécessairement plats (bouteilles, boîtes, textiles, machines, bois, etc.) La sérigraphie permet aussi de réaliser de grandes surfaces (ex : bâches).

La tampographie :

C’est un procédé d'impression basé sur le principe du timbre en caoutchouc. La tampographie est une technique consistant à transférer l'encre contenue dans le creux d'un cliché, sur un objet au moyen d'un tampon transfert en caoutchouc silicone.

Parfaitement adapté à tous types de formes, de graphisme et de pièces, ce procédé garantit un marquage précis et rapide quels que soient les volumes à réaliser.

Les applications sont nombreuses pour tout ce qui concerne les marquages (touches de clavier, boutons dans les voitures, capsules de bière…)

b) Les procédés numériques

Jet d’encre :

Ce procédé d’impression consiste à projeter de fines gouttelettes d'encre sur un média à imprimer. On retrouve cette technologie sur la plupart des environnements de travail. Les nouvelles machines permettent de faire des tirages avec des volumes de plus en plus importants, tout en assurant une qualité d’impression.

Électrophotographie ou Xérographie :

Le cylindre d'impression est recouvert d'un polymère spécial qui est éclairé au laser ce qui induit un changement dans ses propriétés. Il va alors attirer de fines particules contenues dans un toner liquide ou solide. L'encre va, par la suite, être transférée sur le papier puis chauffée (la cuisson) afin d'assurer sa cohésion.

L’impression thermique :

Un ruban contenant de l'encre est chauffé et piqué là où un point de trame est voulu. On reprend ainsi le principe de la dorure à chaud (finition consistant à marquer la feuille par un film, généralement d’or ou d’argent, à l’aide d’un fer chaud). Les applications sont plutôt celles de sorties papier photographique.

L’étude de marché suivante est celle de la chaine graphique. Les activités graphiques se décomposent en deux grands secteurs : l’imprimerie d’un côté (imprimerie de labeur et de journaux) et les travaux graphiques annexes qui se situent en amont et en aval de l’autre (pré-presse, finitions, etc.). L’imprimerie est le domaine d’activité concernant tous les travaux d’impression, de l’imprimerie de journaux à l’imprimerie de labeur. Les activités graphiques concernant quant à elles les activités de pré-presse (composition, préparation, photogravure, etc.) ainsi que les activités de finitions, façonnage et activités annexes (reliure, pelliculage, brochage, gravure, etc.).

3) Analyse de la chaîne graphique

a) Implantations et tissu d’entreprises

L’imprimerie générait à elle seule plus de 80 % de facturations totales de la filière graphique en 2009, établies à 8,53 milliards d’euros. Les clients des entreprises graphiques sont des annonceurs, des éditeurs de journaux et de magazines, des entreprises,