L'Apologie De Socrate Partie
Mémoire : L'Apologie De Socrate Partie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresment et amener autrui à réfléchir, accoucher de ses propres idées. Il désir également une cité juste et équilibré
Thème :
Dans ce passage Socrate est accusé d’être impie après avoir été accusé de corrompre les jeunes gens. Est-il coupable ou non coupable ? Socrate va se défendre de ces accusations, à travers un contre-interrogatoire de son principal accusateur, Mélétos. Ce contre-interrogatoire est un modèle de l’ironie et de la maïeutique socratique.
Thèse :
Platon a voulu donner à travers cette œuvre une critique de sa société, clairement il rêve d’une république. Platon va tenter de trouver une solution originale dans le but de mettre un terme au relativisme moral (Le relativisme est une doctrine ou un mouvement de pensée qui affirme qu'il n'existe pas de vérité absolue.), de fonder la politique et d'établir les conditions de la cité juste. L’apologie de Socrate est l’exemple le plus explicite de la vision de Platon. Il écrira aussi « La République » et sera le précepteur de Denis II
Analyse du texte :
Ici Platon nous montre un Socrate merveilleux & dénonce une cité athénienne injuste une cité
La bonne éducation des futurs citoyens est une préoccupation, la corruption de la jeunesse, endoctrinement, une manipulation , constitue un crime grave ;
En un mot l'accuse-t-on d'hérésie ou d'athéisme, le terme « ou bien » appuie cette distinction, l’hérésie est une doctrine contraire aux idées émises par une religion alors que l’athéisme est une attitude qui consiste à ne pas croire en l'existence de Dieu ou de toute autre divinité
L'acte d'accusation prétend que Socrate ne reconnaît pas les dieux de la Cité et qu'il introduit des divinités nouvelles. Socrate demande à Mélétos d'éclaircir son propos : l'accuse-t-on de prêcher l'existence de divinités différentes de celles adorées à Athènes, ou alors d'affirmer que les dieux n’existent pas ?
Anaxagore est un philosophe de la nature mais aussi un scientifique refusant la mythologie et voulant prouver la phusis, même Platon les critique
Mélétos le confond avec Anaxagore en lui attribuant faussement ses thèses mais encore on ne comprend plus du tout comment un athée peut introduire de "nouveaux dieux" dans la Cité, puisqu'il est athée, comment peut-il être athée alors qu’il est accusé d’introduire des nouveaux dieux ?
Platon utilise l’ironie Socratique c’est à dire feindre l’ignorance afin d’exposer la faiblesse de la position d’une autre personne et lui en faire prendre conscience. Ici il pose une question en connaissant la réponse pour que Mélétos se contredise lui-même
Phase contraire à la maïeutique Méthode qui permet, grâce au dialogue, à un esprit d'accoucher de vérités demeurées cachées
Ainsi, Athéniens, voilà une [26b] preuve bien évidente de ce que je vous disais, que Mélitus ne s'est jamais mis en peine de toutes ces choses-là, et qu'il n'y a jamais pensé. Cependant, voyons; dis-nous comment je corromps les jeunes gens: n'est-ce pas, selon ta dénonciation écrite, en leur apprenant à ne pas reconnaître les dieux que reconnaît la patrie, et en leur enseignant des extravagances sur les démons? N'est-ce pas là ce que tu dis?
MÉLITUS. Précisément.
SOCRATE. Mélitus, au nom de ces mêmes dieux dont il s'agit maintenant, explique-toi d'une manière un [26c] peu plus claire, et pour moi et pour ces juges; car je ne comprends pas si tu m'accuses d'enseigner qu'il y a bien des dieux (et dans ce cas, si je crois qu'il y a des dieux, je ne suis donc pas entièrement athée, et ce n'est pas là en quoi je suis coupable), mais des dieux qui ne sont pas ceux de l'état : est-ce là de quoi tu m'accuses? Ou bien m'accuses-tu de n'admettre aucun dieu, et d'enseigner aux autres à n'en reconnaître aucun?
MÉLITUS. [26d] Je t'accuse de ne reconnaître aucun dieu.
SOCRATE. O merveilleux Mélitus! Pourquoi dis-tu cela? Quoi! Je ne crois pas, comme les autres hommes, que le soleil et la lune sont des Dieux?
MÉLITUS. Non, par Jupiter, Athéniens, il ne le croit pas; car il dit que le soleil est une pierre, et la lune une terre.
SOCRATE. Tu crois accuser Anaxagore, mon cher Mélitus, et tu méprises assez nos juges, tu les crois assez ignorants, pour penser qu'ils ne savent pas que les livres d'Anaxagore et de Clazomène sont pleins de pareilles assertions.
D'ailleurs, les jeunes gens viendraient-ils chercher auprès de moi avec tant d'empressement une doctrine qu'ils pourraient aller à tout moment entendre débiter à [26e] l'orchestre, pour une dragme tout au plus, et qui leur donnerait une belle occasion de se moquer de Socrate, s'il s'attribuait ainsi des opinions qui ne sont pas à lui, et qui sont si étranges et si absurdes? Mais dis-moi, au nom de Jupiter, prétends-tu que je ne reconnais aucun dieu.
Ironie de Socrate, Platon met en avant le fait que c’est une accusation intéressée et infondée, malveillante. Socrate est un adversaire redoutable et efficace
Platon met en avant l’art de la dialectique :
La dialectique (appelée aussi méthode ou art dialectique), est une méthode de discussion, de raisonnement, de questionnement et d'interprétation qui occupe depuis l'Antiquité une place importante dans les philosophies occidentales et orientales. Le mot « dialectique » trouve son origine dans le monde grec antique (le mot vient du grec dialegesthai : « converser », et dialegein : « trier, distinguer », legein signifiant « parler »). Elle aurait été inventée par le penseur présocratique Zénon d'Élée1, mais c'est surtout son emploi systématique dans les dialogues de Platon qui a popularisé l'usage du terme
MÉLÉTUS
Oui, par Jupiter, tu n'en reconnais aucun.
SOCRATE.
En vérité, Mélitus, tu dis là des choses incroyables, et auxquelles toi-même, à ce qu'il me semble, tu ne crois pas. Pour moi, Athéniens, il me paraît que Mélitus est un impertinent, qui n'a intenté cette accusation que pour m'insulter, et par une audace de jeune homme; il est venu ici [27a] pour me tenter, en proposant une énigme, et disant en lui-même : Voyons si Socrate, cet homme qui, passe pour si sage, reconnaîtra que je me moque, et que je dis des choses qui se contredisent, ou si je le tromperai, lui et tous les auditeurs. En effet, il paraît entièrement se contredire dans, son accusation; c'est comme s'il disait : Socrate est coupable en ce qu'il ne reconnaît pas de dieux, et en ce qu'il reconnaît des dieux; vraiment c'est là se moquer. Suivez-moi, je vous en prie, Athéniens, et examinez avec moi en quoi je pense qu'il se contredit. Réponds, [27b] Mélitus; et vous, juges, comme je vous en ai conjurés au commencement, souffrez que je parle ici à ma manière ordinaire. Dis, Mélitus; y a- t-il quelqu'un dans le monde qui croie qu'il y ait des choses humaines, et qui ne croie pas qu'il y ait des hommes?... Juges, ordonnez qu'il réponde et, qu'il ne fasse pas tant de bruit. Y a-t-il quelqu'un qui croie qu'il y a des règles pour dresser les chevaux, et qu'il n'y a pas de chevaux? Des airs de flûte, et point de joueurs de flûte?... Il n'y a personne, excellent Mélitus. C'est moi qui te le dis, puisque tu ne veux pas répondre, et qui le dis à toute l'assemblée. Mais réponds à ceci: Y a-t-il quelqu'un qui admette quelque chose relatif aux démons, et qui croie [27c] pourtant qu'il n'y a point de démons?
MÉLITUS.
Non, sans doute.
SOCRATE.
Que tu m'obliges de répondre enfin, et à grande peine, quand les juges t'y forcent! Ainsi tu conviens que j'admets et que j'enseigne quelque chose sur les démons: que mon opinion, soit nouvelle, ou soit ancienne, toujours est-il, d'après toi-même, que j'admets quelque chose sur les démons; et tu l'as juré dans ton accusation. Mais
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