Les migrations interne dessinent une France inverse

Les migrations interne dessinent une France inverse

       Avant que la crise du Coronavirus ne cristallise toutes les migrations par les mesures du confinement, les migrations internes, c’est-à-dire le fait de changer de domicile à l’intérieur d’un pays, donc entre régions, départements, communes, dessinent donc représente une France inverse. La France inverse renvois à un territoire avec une population inégalement réparti, avec des disparités. Des populations qui quittent l’ile de France et des métropoles qui viennent à décliner. Comment les migrations internes dessinent une France inverse ? Quels sont les processus de migrations internes qui font de la France un pays inverse ? Tout d’abord nous étudierons ce processus de migrations à l’échelle des régions française, puis à celle des départements et enfin à l’échelle des métropoles.

      Tout d’abord les régions les plus attractives sont celles du Sud-Ouest En effet, Occitanie et Nouvelle Aquitaine ont un solde migratoire, c’est-à-dire la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées et le nombre de personnes qui en sont sorties d’une zone géographique au cours d'une période donnée, qui augmente de manière significative. Néanmoins les arrivés sont principalement issus d’une population âgée ou retraité, attiré par héliotropisme et par les espaces littoraux afin d’avoir le meilleur cadre de vie possible pour la retraite. Les autres régions du Sud ont également un solde migratoire en augmentation mais en plus faible augmentation que le Sud-Ouest. Au contraire les régions du Nord et de l’Est donc les Hauts de France, le Grand Est ainsi que les DROM ont un solde migratoire qui diminue, ces régions sont en déficit du nombre d’habitants. Ces régions sont principalement peuplées d’ouvriers, d’employé avec des enfants car ce sont des régions d’anciens bassins industriels. Ces ouvriers font de courtes mobilités périphériques dans les régions industrielles des Hauts de France et du Grand Est et au niveau de la façade Atlantique. La région Ile de France a elle aussi un solde migratoire qui diminue significativement. Entre 1968 et 1990 les cadres viennent s’y installer et le solde migratoire augmente mais depuis quelques années les cardes ont tendance a quitté la capitale après leur formation. Ces cadres vont avoir des mobilités entre les différentes métropoles de France mais aussi du monde. Ces mobilités régionales vont se ressentir également sur les mobilités départementales qui vont compléter tous ces phénomènes.

        Ensuite nous pouvons constater que les départements correspondent globalement aux caractéristiques des migrations des régions. En effet, les départements ayant un solde migratoire qui diminue sont ceux de la diagonale du vide avec une évolution au cours du temps. Dans les années 90 les départements dont le taux annuel de la population est négatif sont ceux de la diagonale du vide en effet mais également un peu diffusé autour, puis entre 2000 et 2008 le nombre de ces départements va fortement se réduire et enfin de 2008 à 2013 ces départements retrouvent sensiblement leur situation initiale. Nous pouvons constater ce phénomène à l’inverse dans les départements les soldes migratoires qui augmentent le plus, c’est-à-dire les départements du Sud et de L’Atlantique. Dans les années 1990, ce sont surtout les départements côtiers et les DROMs qui ont un taux d’évolution annuel de la population positif. Puis de 2000 à 2008 ce solde migratoire positif se diffuse peu à peu dans les terres et enfin de 2008 à 2013 ces départements retrouvent sensiblement leur situation initiale également. On constate donc que les migrations internes se font plus vers le Sud et L’Ouest que vers le Nord, L’Est et l’intérieur des terres. Ces migrations internes s’effectuent principalement en direction des grandes villes des départements avec un solde migratoire positif.