M. de Sainte Colombe
Compte Rendu : M. de Sainte Colombe. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresencore froids. » (p. 80)« Il mit devant lui ses deux mains. Elles étaient tachées par la mort et il en fut heureux. Ces marques de vieillesses le rapprochaient d'elle ou de son état. » (p. 91)
d) Vis-à-vis de Madeleine« Il souffrait, il cherchait, il ne trouvait rien à lui dire. [...] Un soir, lors de l'une de ces visites, elle demanda à son père qu'il jouât la Rêveuse qu'avait composée pour elle jadis Monsieur Marais, du temps où il l'aimait. Il refusa et quitta la chambre fort courroucé. Pourtant Monsieur de Sainte Colombe, à peu de temps de là, alla trouver Toinette dans l'île, dans l'atelier de Monsieur Pardoux, et lui demanda d'avertir Monsieur Marais. » (p. 95-96)« Monsieur de Sainte Colombe s'était mis dans la tête de lui faire donner des pêches en sirop pour l'assurer de vivre. » (p. 98)
e) Musique(Au sujet de ses compositions) : « Il disait qu'il s'agissait là d'improvisations notées dans l'instant et auxquelles l'instant seul servait d'excuse, et non pas des œuvres achevées. » (p. 34)(A l'adresse de Marin Marais) : « - Vous faites de la musique, Monsieur. Vous n'êtes pas musicien. » (p. 47)(Idem) : « - Vous pourrez aider à danser les gens qui dansent. Vous pourrez accompagner les acteurs qui chantent sur la scène. Vous gagnerez votre vie. Vous vivrez entouré de musique mais vous ne serez pas musicien. Avez-vous un cœur pour sentir ? Avez-vous un cerveau pour penser ? Avez-vous idée de ce à quoi peuvent servir les sons quand il ne s'agit plus de danser ni de réjouir les oreilles du roi ? » (p. 36)(I.) : « - La musique aussi est une langue humaine. » (p. 42)(I.) : « - Un instrument n'est pas la musique. Vous avez là de quoi vous racheter un cheval de cirque pour pirouetter devant le roi. » « Ecoutez, Monsieur, les sanglots que la douleur arrache à ma fille : ils sont plus près de la musique que vos gammes. » (p. 46)(I.) : « - Monsieur, vous plaisez à un roi visible. Plaire ne m'a pas convenu. Je hèle (appeler quelqu'un qui est loin), je vous le jure, je hèle avec ma main une chose invisible. » (p. 74)« - Ah ! si en dehors de moi il y avait au monde quelqu'un de vivant qui appréciât la musique ! Nous parlerions ! je la lui confierais et je pourrais mourir. » (p. 111)« - Qui est là qui soupire dans le silence de la nuit ? – Un homme qui fuit les palais et qui recherche la musique. » (p. 77)« - Que recherchez-vous, Monsieur, dans la musique ? – Je cherche les regrets et les pleurs » (p. 77)« - Je vais vous confier un ou deux arias capables de réveiller les morts. Allons ! » (p. 79)« A l'instant où le chant des deux violes monte, ils se regardèrent. Ils pleuraient. La lumière qui pénétrait dans la cabane par la lucarne qui y était percée était devenue jaune. » (p. 80)- Madame de Sainte Colombe
(En réponse à son mari) : « - Je suis venue parce que ce que vous jouiez m'a émue. Je suis venue parce que vous avez eu la bonté de m'offrir à boire et quelques gâteaux à grignoter. » (p. 33)« - Mes membres, mes seins sont devenus froids » (p. 34)« - Quelquefois la lumière porte jusqu'à vos regards des morceaux de nos apparences. » (p. 62)- Marin Marais
a) Vie sentimentale (A Madeleine) : « - Je vous quitte. Vous avez vu que je n'avais plus rien au bout de mon ventre pour vous. » « - Je vous abandonne parce que je ne songe plus à vos seins dans mes rêves. J'ai vu d'autres visages. Nos cœurs sont des affamés. Notre esprit ne connait pas le repos. La vie est belle à proportion qu'elle est féroce, comme nos proies. » (p. 58)
b) Vie musicale« C'est alors qu'il s'était dit qu'il allait quitter à jamais sa famille, qu'il deviendrait musicien, qu'il se vengerait de la voix qui l'avait abandonné, qu'il deviendrait un violiste renommé. » (p. 30)« Monsieur Marais avait conservé le souvenir que Monsieur de Sainte Colombe connaissait des airs qu'il ignorait alors qu'ils passaient pour les plus beaux du monde. » « Il voulait les connaitre avant qu'il fût trop tard. » (p. 108)« - Oh ! se dit Monsieur Marais, cette nuit est pure, l'air cru, le ciel plus froid et plus éternel, la lune ronde. J'entends claquer les sabots de mon cheval sur la terre. C'est peut-être ce soir. » (p. 76)(Au sujet de la musique) : « Un petit abreuvoir pour ceux que le langage a désertés. Pour l'ombre des enfants. Pour les coups de marteaux des cordonniers. Pour les états qui précèdent l'enfance. Quand on était sans souffle. Quand on était sans lumière. » (p. 78-79)
c) La Cour et Versailles« Marin Marais, à vingt-trois ans, fut nommé Ordinaire de la Chambre du roi, prenant la place de son premier maitre. [...] Il se maria avec Catherine d'Amicourt et il en eut dix-neuf enfants. » (p. 59)- Madeleine de Sainte Colombe
a) Comportement« Sa sœur, le nez baissé dans la peur, ne soufflait mot et refusait jusqu'à une cuillerée de soupe. » (p.13)
b) Relation avec Marin Marais(A Marin Marais) : « - Je vous enseignerai tout ce que mon père m'a appris. » « Elle vit ses larmes qui coulaient et essuya l'une d'entre elles. Elle aperçut les mains de Marin qui s'approchaient des siennes, toutes nues sous la pluie qui avait repris. Elle avança ses doigts. Ils se touchèrent et ils sursautèrent. Puis ils étreignirent leurs mains, avancèrent leurs ventres, avancèrent leurs lèvres, s'embrassèrent. » (p. 46 )(A Marin Marais) : « - Je m'en veux de m'être laissée sécher
...