Projet Éducatif Es

ennes de contrôle.

A force d’entendre des insanités sur elles, elles finissent par le penser à leur tour. Ces femmes sont souvent seules dans leur combat, coupé de leur milieu familial, sous le contrôle de monsieur. La seule image qu’elles ont d’elles même est celle que leur conjoint leur renvoi.

Le groupe est formé de femmes victimes de violence conjugale qui après plusieurs rencontre formelles et informelles témoignent une image négative d’elle-même; « je me suis sentie complètement et profondément humilié », « je pensais que je méritais ce que je subissais », « je ne sais rien faire, il me la toujours répété. »

La maison d’hébergement accueil également des femmes à risque d’itinérance.

L’image que véhicule les préjugés sur les itinérants a un impact direct sur la personne concernée. Ses préjugés affectent leur personne mais également leur image. Les préjugés nous mènent à la discrimination. Elle engendre la honte et la culpabilité. Elle dévalorise les personnes et les exclut de la société, elle détériore l’estime de soi.

Les préjugés peuvent finir par être intériorisés par ceux qui les subissent. Les personnes concernées deviennent ceux, que les gens pensent d’eux. Cela affecte leur personnalité et leur image de soi.

C’est face à toutes ses blessures que nous trouvons utiles de faire prendre consciences aux femmes hébergées, de l’image qu’elle porte sur elle. Cela les amène à une réflexion sur leur propre personnalité.

Elles prennent conscience que leur estime de soi est faussé par ce qu’elles ont vécu ou vivent.

Problématique : Comment améliorer l’estime de soi ? Quel message peut-on transmettre aux femmes qui demandent de l’aide ?

Le travail sur l’estime de soi est un long travail qui demande beaucoup d’investissement de la part des femmes mais aussi de la patience. Il faut tout d’abord qu’elle éprouve le besoin de se sentir mieux et qu’elle prenne conscience que son image d’elle est faussée.

L’amélioration passe par le regard que l’on porte sur soi.

En créant un groupe ayant pour thème l’estime de soi, l’usagère prend conscience qu’elle compte pour quelqu’un, qu’elle est respectée, écoutée et appréciée pour sa propre valeur et en tant que femme.

L’objectif général du projet, portera sur une réflexion de l’estime de soi.

Objectifs opérationnels:

1- Evaluer le niveau de connaissance de soi et identifier ce que la femme apprécie en elle.

2- Définir les situations qui influencent l’estime de soi face aux autres.

3- Définir les situations qui influencent l’estime de soi face à l’action.

4- Estime de soi par le biais de la confiance en soi.

5- Aider pour s’aider.

Moyens :

Le projet pourrait venir s’inscrire dans le projet de l’établissement. Le centre d’hébergement a déjà travaillé sur l’estime de soi. De plus cela vient s’inscrire dans leur mission.

Des activités de groupes sont déjà misent en place tels que des groupes sur la violence conjugale. Pour ne pas alourdir les semaines des femmes, il serait peut être judicieux de venir s’inscrire sur la plage horaire réservée à ces groupes. Car il faut savoir que les femmes ont déjà de réunions obligatoires dans la semaine.

II/ Proposition de l’activité.

1) Présentation.

Différents ateliers vont être misent en place une fois par semaine pendant environ une heure. Un cahier (journal de bord) sera remis à la première séance aux femmes. Ce cahier sera personnalisé afin qu’elles s’approprient cet outil de travail. Ce cahier permettra pour chaque femme de mettre leur ressenti avant, pendant et après l’activité. Ce cahier pourra être également un support écrit, pour noter toutes les informations données pendant cette activité. De plus ce cahier sera leur propriété qu’elles pourront garder à la fin de l’activité. Elles pourront donc s’y référer dans le temps.

Chaque atelier se teindra donc pendant une heure. Les femmes seront en groupe ce qui permettra un échange interactif. Nous aurons 45 min de travaux et 5 à 10 minutes d’échange verbal pour le bilan de la séance. De plus chaque atelier se terminera par une note positive, soit par de la relaxation par le biais d’une musique « zen » ou par des échanges de pensées positives. Ceci permettra de finaliser l’activité et de faire la transition entre le moment pour soi et le retour au quotidien.

Il y aura donc quatre ateliers pour répondre aux quatre premiers objectifs. Puis la conceptions ou organisation d’une activité pour viser une valorisation de soi. Cela peut être amené par la cuisine. J’entends par là que les femmes pourront confectionner un repas élaboré de A à Z pour l’équipe, leurs enfants. Mais ce projet final sera pensé préalablement avec elles, et sera décider en fonction de leur gout et leur envie. Ainsi elles se sentiront plus à l’aise.

Aider pour s’aider est un concept pour viser la valorisation de soi. Par exemple les femmes hébergées peuvent confectionner un repas pour une association. Elles seraient alors bénévoles pour améliorer le quotidien de nombreuses personnes (exemple soupe populaire).

2) Les activités :

La première activité nommée « vers votre avenir » consistera à confectionner leur cahier de bord. Elles décoreront la couverture de façon à ce que cela reflète leur vision de l’avenir. Ainsi elles pourront mettre leurs objectifs en avant et aborder leurs priorités. Cela développera leur aspect créatif et leur permettra de se concentrer sur leur avenir pendant un moment donné.

La deuxième activité portera sur la connaissance de soi.

La connaissance de ses qualités et de ses défauts sont une première étape vers l’amélioration de son estime. Rejeter ses défauts et ses qualités serait comme se rejeter soi-même. C’est aussi ne pas admettre qui nous sommes réellement. Il est donc bon d’évaluer ceci avec les femmes.

* Déroulement de la séance.

L’usagère parle d’elle, de ses qualités, de ses défauts, de sa manière d’agir. Ensemble elles évaluent le niveau de connaissance de soi. La femme concernée complète les phrases proposées.

Le but de l'exercice est de se rapprocher d’elle-même.

* Plan d’intervention.

Chaque mot a son importance. Les éléments de discussion seront repris en fonction des réponses.

Voir annexe 1

Piste de réflexion :

Si vous n'aimez pas certains aspects de vous-même, qu’ils soient physiques, psychologiques, relationnels, professionnels, vous pouvez vous fixer des objectifs réalistes pour évoluer.

Mais vous ne vous aimerez pas forcément plus si vous cherchez votre valeur dans des relations qui vous font souffrir ou qui sont insatisfaisantes.

Si vous n'aimez pas certaines de vos réponses, souvenez-vous que la personne qui les a complétées, c'est bien vous.

Vous avez une personnalité, des émotions, des opinions et des aspirations. Vous êtes quelqu'un quoiqu'en disent les autres!

Reprenez votre liste et indiquez ce que vous aimez de vous, ce que vous. Faites-le en vous concentrant sur ce que vous pensez vous-même et non pas sur ce que les autres pensent.

Si vous trouvez des raisons de vouloir changer, faites-le. Si quelqu'un ne vous aime pas, il ne vous aime pas! Si quelqu'un vous aime mal, ça dépend de lui et pas de vous! Les raisons de vouloir changer sont celles qui vous font vous sentir mieux!

La troisième activité consistera à définir les situations qui influencent l’estime de soi.

Les femmes doivent répondre honnêtement aux questions du tableau. Voir annexe2.

Cela les amène à discuter sur des éléments précis de leur personnalité. Elles prennent alors conscience de leur niveau d’estime de soi. Le test permet de mettre en évidence quel genre de « petites actions » pourraient être mis en place pour améliorer son estime de soi.

* Déroulement de la séance.

Le questionnaire doit être rempli par la femme concernée. Pour faciliter «l’introspection», l’activité peut être introduite par une évaluation orale de la journée précédente, par exemple: «Qu’est-ce que vous avez fait hier pour vous faire plaisir?» «Avez-vous pris du temps pour vous? Si oui, qu’avez-vous fait?» ou toute autre question correspondant à ses intérêts. L’idée est de mettre en évidence des éléments positifs et de les valoriser. Ce ne sont pas les activités «fonctionnelles