La beauté de l'ordinaire dans Sido et les vrilles de la vigne
Dissertation : La beauté de l'ordinaire dans Sido et les vrilles de la vigne. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lazff • 18 Avril 2023 • Dissertation • 1 534 Mots (7 Pages) • 1 455 Vues
Labeautédel'ordinairedansSidoetLesVrillesdelavigne
4 heures ⌨ 20 points
INTÉRÊT DU SUJET • Ce sujet va vous permettre de réfléchir à la dimension poétique des récits
de Colette qui fait du quotidien une source d’émerveillement et de jubilation.
« C’est l’ordinaire qui me pique et me vivifie », écrit Colette dans Le Fanal bleu.
Comment Colette célèbre-t-elle la beauté de « l’ordinaire » dans Sido et Les Vrilles de la vigne ?
Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur les
œuvres de Colette au programme, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du
parcours associé et sur votre culture personnelle.
LES CLÉS DU SUJET
Analyserlesujet
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Formulerlaproblématique
Quels sont la place et le traitement de « l’ordinaire » dans Sido et Les Vrilles de la vigne ?
Construireleplan
Tableau de 2 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 2 lignes ;Ligne 1 : 1. Le monde de
Colette, source d’inspiration; Comment Colette invite-t-elle le lecteur à observer la nature ?
Montrez que les animaux sont un des sujets de prédilection de l’auteure.Intéressez-vous aux
éléments du quotidien qui attirent l’attention de l’auteure.Analysez les portraits de famille
figurant dans Sido.; Ligne 2 : 2. « L’ordinaire » de Colette, un sujet poétique; Expliquez
comment Colette fait de chaque description un spectacle pour tous les sens.Analysez les
images qui parcourent les textes et transfigurent « l’ordinaire ».Montrez que certains
passages des Vrilles de la vigne se rapprochent plus du poème en prose que du récit.;Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
[Accroche] Écrivain, journaliste et artiste de music-hall, divorcée et ouvertement bisexuelle,
Colette est une femme originale pour son époque.
[Explication du sujet] Pourtant, dans Le Fanal bleu, elle écrit : « C’est l’ordinaire qui me pique et
me vivifie. » Curieuse de tout, elle observe minutieusement le monde qui l’entoure et en
souligne la beauté. À travers son regard et sous sa plume, le quotidien acquiert un caractère
extraordinaire.
[Problématique] On peut ainsi s’interroger sur la place et le traitement de « l’ordinaire » dans
l’œuvre de Colette, à travers les deux récits étudiés : Sido et Les Vrilles de la vigne.
[Annonce du plan] Nous verrons dans un premier temps que l’auteure puise son inspiration dans
la réalité quotidienne qui l’entoure. Puis nous analyserons comment elle la transfigure, créant
ainsi une émotion poétique.
I.LemondedeColette,sourced’inspiration
LESECRETDEFABRICATION
Dans cette partie, intéressez-vous à toutes les sortes d’« ordinaire » et montrez que Colette
puise son inspiration dans des réalités très diverses, mais toujours proches et quotidiennes.
1. La nature et les paysages environnants
Si « l’ordinaire » « pique et vivifie » Colette, c’est parce qu’elle l’observe avec minutie : elle porte
sur la nature un regard aiguisé et enthousiaste hérité de sa mère.
ÀNOTER
Le sujet part d’une citation. Pensez à y faire référence dans votre copie.
■ « Regarde », « vois » dit Sido à sa fille devant les plantes du jardin. « Écoute », lui dit-elle
quand souȒe le vent d’ouest. Chaque détail végétal – la barbe ronde des pensées ou le nombre
de robes de l’oignon – est sujet d’émerveillement.■ Dans Les Vr
illes de la vigne, la narratrice porte un regard teinté de nostalgie et de sensualité
sur des paysages plus vastes : la mer, inquiétante et mystérieuse dans « Partie de pêche » ; la
flore niçoise luxuriante dans « Printemps de la Riviera » ; le pays d’enfance de « Jour gris ».
■ Ce goût pour la nature se retrouve dans de nombreux romans de Jean Giono, comme Le Chant
du monde
(1934), où les paysages font l’objet de descriptions particulièrement sensuelles et
détaillées.
2. Les « bêtes »
Les « bêtes » comme les appelle Colette dans « Dialogue de bêtes », animaux sauvages ou
familiers, sont aussi source d’inspiration.
■ Sido sait prédire le temps en regardant la chatte ; absorbée par la contemplation d’un merle
glouton, elle oublie de protéger ses cerises.
■ Cette proximité avec les bêtes, héritée de son enfance, permet à Colette, dans Les Vrilles de la
vigne, de donner la parole aux animaux qui l’entourent. Nonoche est célébrée dans ses activités
félines ; les conversations entre Toby-Chien et Kiki-la-Doucette dévoilent leur quotidien aux
côtés de la narratrice. L’indépendance du chat, la fidélité du chien prennent dans ces dialogues
une dimension nouvelle.
3. La famille
On trouve dans S
ido de très beaux portraits de famille.
■ La mère est le personnage le plus poétique : elle vit en osmose avec son jardin, interprète les
signes donnés par les plantes ou les animaux et connaît les mystères du vent. Colette admire sa
tendance à apprécier la nature environnante dans ses plus infimes détails.
■ Le père est célébré dans sa modestie. Héros de guerre, il ne parle jamais de ses exploits, et
c’est l’image mélancolique d’un écrivain manqué qui s’impose dans le quotidien.
■ Surnommés « les sauvages », les frères sont de vrais campagnards. Colette est
particulièrement émue par la sensibilité du cadet, Léo, avec qui elle partage la nostalgie du pays
natal.
4. La vie quotidienne
■ Colette porte un regard aiguisé sur les réalités prosaïques de la vie provinciale : la jovialité
forcée des parties de campagne en famille, l’étourdissement de Sido au retour de ses brèves
visites à Paris ou les activités des voisins dans les jardins.■ Dans Les Vr
illes de la vigne, le quotidien est aussi celui de l’ artiste de music-hall . Non pas
l’univers extraordinaire de la scène, mais les moments banals d’attente dans les loges
(« Dialogue de bêtes ») ou de répétitions des artistes (« Music-halls »), que Colette rend
piquants.
INFO
Les œuvres de Colette ont une dimension autobiographique sans en respecter le pacte :
l’auteure dit « je », s’inspire de son vécu, mais le transforme aussi parfois.
[Transition] Colette porte sur le monde un regard affûté et émerveillé. Elle révèle la poésie du
quotidien.
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