DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Lecture linéaire : La princesse de Clèves, Mme de Lafayette

Commentaire de texte : Lecture linéaire : La princesse de Clèves, Mme de Lafayette. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  12 Octobre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 397 Mots (6 Pages)  •  234 Vues

Page 1 sur 6

Intro :

- Publié en 1678 par Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves est un roman qui connut un grand succès dans son époque

- Il est considéré comme le premier roman d’analyse psychologique de la littérature française

- Il évoque une passion amoureuse sans issue, non pas à cause de circonstances extérieures ou d’un sentiment non partagé, mais en raison de la vertu qui anime l’héroïne

- Décidant de quitter la Cour où elle craint de succomber à son amour pour le Duc de Nemours, la Princesse va décider d’avouer à son mari le Prince la raison de cette fuite

- Notre passage est le point de bascule du roman

- On trouve le thème de la construction puisque la passion ainsi que la vertu sont tout deux des principes d’énergie positive

- Mais on trouve également le thème de la destruction, car l’aveu héroïque de Madame de Clèves sera la cause de la mort de son époux et de son propre éloignement du monde puisqu’elle entrera dans un couvent

- C’est ainsi que notre roman s’inscrit dans le parcours associé les romans de l’énergie :

construction et destruction

Problématique :

- En quoi cet extrait montre que Mme De Lafayette est une moraliste ?

Plan :

1) l’aveu singulier et courageux de la princesse (l. 1-11)

2) la réaction de douleur et de colère voilée du prince atteint dans sa dignité et dans l’amour qu’il porte à sa femme (l. 12-23) 1)

La Princesse développe toutes les finesses de l’art oratoire pour attirer l’intérêt et la bienveillance de son interlocuteur Notamment sa gestuelle et l’actio qui lui permette de mettre en valeur le caractère héroïque de sa démarche comme on peut le voir avec le gérondif de la ligne 1 « en se jetant à ses genoux » Cela rend la scène dramatique Elle implore réellement le pardon de son mari De plus, le fait qu’elle s’adresse au discours direct donne + de force à cet aveu La transcription directe des paroles les rend plus émouvante Cela marque le caractère exceptionnel, inouï de cet aveu au 17 ème s.

Ici, l’initiative de la femme renverse la représentation traditionnelle des rapports mari/ femme de l’époque

A la ligne 2, elle légitime cet aveu Elle affirme immédiatement son innocence Elle ne s’estime pas coupable, ce qui explique son aveu Comme l’atteste le rythme binaire : « l’innocence de ma conduite et des mes intentions » On comprendra plus tard qu’effectivement : sa passion est incontrôlable

La princesse n’explicite pas les raisons pour lesquelles elle veut quitter la Cour Elle les dévoile à demi-mot Elle joue sur l’implicite, les dangers de la galanterie Suscitant davantage la curiosité de l’interlocuteur à travers des euphémismes tels que « j’ai des raisons » ligne 3 Si elle avoue sa passion à demi-mots c’est parce que pour elle , le principe de la bienséance est fondamentale

Elle se justifie tout de même plutôt clairement en expliquant à son mari qu’elle a des circonstances atténuantes En effet, elle fait entendre qu’il y a trop de tentations possibles à la Cour et la jeunesse dont elle fait partie, fragile, peut y succomber facilement Autrement dit : elle aime un autre homme et ne veut pas succomber à sa passion pour lui C’est ce qu’on comprend avec la périphrase « périls où se trouvent les personnes de mon âge » l. 4

La princesse met en valeur sa vertu sans faille A travers des négations telles que la double négation « je n’ai jamais donné nulle marque » ligne 4 ou encore la négation totale « et je ne craindrais d’en laisser paraître » ligne 5 On retrouve également le lexique de l’héroïsme avec des termes tels que « force » ou « courage » Le caractère héroïque de la princesse s’oppose au comportement hypocrite de la cour, emplit de mensonges et de dissimulation Ses motivations sont nobles Elle a une grande force d’âme et est un modèle de vertu

L’héroïne tragique est à la fois grande comme nous l’avons vu précédemment, mais elle est aussi pathétique Elle est présentée comme une victime Comme l’indiquent les 2 propositions subordonnées circonstancielles de condition, lignes 5 et 6 :

« si vous me laissiez la liberté de me retirer de la cour » et « si j’avais encore Mme De Chartres pour me conduire » La seule solution pour elle est la fuite De plus, la princesse a conscience de sa faute Cependant celle-ci ne sera pas consommée puisqu’elle n’entretiendra pas de relation avec l’homme dont elle est amoureuse Tout son conflit intérieur est dans le chiasme : « des sentiments qui vous déplaisent/ je ne vous déplairai jamais par mes actions » lignes 8 et 9

A la fin de son discours, la princesse lance un appel à l’aide La princesse n’a pas d’autre solution que de quitter la Cour pour ne pas faire de regrettable action et ne pas trahir son mari ainsi que ses valeurs

...

Télécharger au format  txt (8.3 Kb)   pdf (58.1 Kb)   docx (11.9 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com