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Analyse linéaire le soleil, Charles Baudelaire

Fiche de lecture : Analyse linéaire le soleil, Charles Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  4 Mai 2022  •  Fiche de lecture  •  1 257 Mots (6 Pages)  •  624 Vues

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Analyse linéaire

I) v1 → v8 : Paris, ville d’inspiration du poète

* Tout d’abord, on trouve un contraste entre le titre et le premier vers :

- « Le Soleil » → paysage lumineux et agréable, renvoie à l’aspect or de l’alchimie poétique

- « vieux faubourg ; masures » → impression d’une ville sale et sombre, renvoie à la misère et à l’aspect boue de l’alchimie

* v1 → l’utilisation du verbe « pendre » suggère la lenteur et l’ennui dans cette ville

* v1-2 → La rime suffisante « masures / luxures » souligne l’alliance entre la misère et le vice dans la ville moderne

* v3 → le soleil est personnifié d’une manière négative à l’aide de l’adjectif « cruel » et du verbe d’action « frappe » ce qui fait de lui une puissance qui châtie les humains pour leurs vices

→ la métaphore « à traits redoublés » symbolise les rayons du Soleil, ce qui introduit l’idée du Soleil dans la tête du lecteur

* v4  on trouve une césure à l’hémistiche et une anaphore en « sur » qui renforce la régularité et le rythme du vers, cela insiste sur l’idée que le soleil est partout et que le châtiment précédemment évoqué est universelle et touche tout le monde

→ le parallélisme de construction entre le milieu urbain avec « ville » et « toits »  et le milieu rural avec « champs » et « blés » transmet l’impression d’un soleil hégémonique (il règne partout)

* v5 → ce vers voit arriver le poète grâce au pronom personnel « je » et le déterminant possessif « ma »

→ la périphrase « ma fantasque escrime » remplace la poésie, activité du poète

→ l’adjectif « seul » crée un contraste avec le sport évoqué peu après « escrime » qui est un sport qui se joue à deux, dans ce cas-ci cela souligne un combat entre le poète et les mots, le langage

→ le poète crée une harmonie imitative puisque « fantasque escrime » est difficile à dire, n’est pas fluide, en effet si ce n’est pas facile pour le lecteur à prononcer c’est parce que ce n’est pas facile pour le poète d’écrire les textes

* v6 → le participe présent « Flairant » animalise le poète et les deux participes présent qui suivent dans les deux vers suivants « Trébuchant » et « Heurtant » permettent de nous donner l’impression que cette chute progressive se passe sous nos yeux

* v7 → le verbe « trébucher » montre au lecteur la difficulté qu’a le poète pour écrire ce qui est accentué par la comparaison entre « mots » et « pavés », rappelle ce contraste auparavant évoqué entre l’activité poétique et la ville

* v8 → on trouve dans ce vers un anagramme entre « vers » et « rêvés » ce qui renforce la musicalité et le côté onirique

→ Il y a dans ce vers l’utilisation de deux mots du cadre temporel : « parfois » et « longtemps » qui montre qu’il cherche longtemps l’inspiration poétique et il trouve parfois. Cela crée un contraste de démesure entre l’énergie qu’il met et le résultat de son travail

II) v9 → v16 : L’éloge du Soleil

* v9 → Cette seconde strophe qui constitue le deuxième mouvement débute sur une personnification, périphrase et allégorie de la figure paternelle avec « Ce père nourricier », cela constitue également une référence religieuse au Père de la Trinité Chrétienne

→ Ce vers montre que le Soleil est omnipotent (tout-puissant) et hégémonique puisqu’il a un caractère divin et une image de guérisseur « ennemi des chloroses »

→ On a une antithèse entre « chloroses » et « nourricier » puisque la chlorose est une maladie liée à la malnutrition

* v10 → comparaison entre les « vers » et les « roses » qui montre que les roses qui sont écloses et belles grâce au soleil sont comparables aux vers qui subissent le même sort

homophones « vers »/ver → syllepse (= 1 mot, 2 sens) puisque les vers au sens littéraire montrent que le soleil nourrit le poème et fait pousser l’inspiration

→ les « roses » sont un topos de la poésie qui renvoie d’ailleurs au titre du recueil

* v11 « s’évaporer » est un verbe d’action qui donne une impression de mouvement ascendant, cela crée une contradiction avec les verbes « pendre » et « trébucher » de la première strophe qui ont eux des mouvements descendants  

* v12 → métaphore avec le « miel » qui amène à la douceur, à l’apaisement et les abeilles ramènent à la fertilité. Cela est donc un autre des pouvoirs du Soleil : il rend fertile

* v13 → le poète utilise en ce début de vers une tournure emphatique avec le présentatif « C’est lui qui » ce qui crée un effet d’insistance et de mise en valeur de ce dont il est question, en l’occurrence le Soleil

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