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Andromaque - Jean Racine

Fiche de lecture : Andromaque - Jean Racine. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Avril 2017  •  Fiche de lecture  •  1 164 Mots (5 Pages)  •  1 506 Vues

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ANDROMAQUE - Jean Racine

Sa formation :

Né à La Ferté-Milon, en Picardie, en 1639. Orphelin dès le plus jeune âge, il est élevé par sa grand-mère, Marie des Moulins très proche de l’abbaye de Port-Royal, où s’est retirée une de ses filles. C’est là, de 1649 à 1653, que Racine est l’élève des Petites Ecoles de Port-Royal. Puis il entre au collège de Beauvais où il suit d’excellentes études latines et grecques. Puis, il rejoint Port-Royal en 1655, où se poursuit sa formation humaniste. Initié aux Ecritures, il reçoit aussi une remarquable culture hellénistique et lit avec passion les tragédies grecques.

Débuts

Au sortir de Port-Royal, il se lie avec son cousin, intendant du duc de Luynes. Par son entremise, il fait connaissance de La Fontaine, fréquente la belle société mais aussi les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne. Remarqué par la Reine à qui il dédie une ode, il se lance alors dans l’écriture de tragédie, ce qui est mal vu par ses proches de Port-Royal ; aussi est-il envoyé à Uzès en 1661 afin d’étudier la théologie et briguer un bénéfice ecclésiastique auprès d’un oncle. Lassé d’attendre un éventuel prieuré, il rentre à Paris en 1663, écrit des odes poétiques qui sont remarquées. On le présente à Louis XIV et lui fait connaître Molière qui va interpréter différents rôles dans les premières tragédies écrites par Racine. Mais une brouille autour de la pièce Alexandre marque la séparation entre les 2 hommes ; s’ensuit la rupture avec ses maîtres de Port-Royal qui critiquent ouvertement « les poètes de théâtre ».

D’Andromaque à Phèdre :

Dès 1667, Racine remporte un triomphe éclatant, à l’égal du Cid, avec Andromaque ce qui aiguise les hostilités du parti de Corneille d’où naît une rivalité exacerbée entre les 2 écrivains, rivalité qui s’exprime à coup d’épigrammes, de pièces et de préfaces. Dès Andromaque, Racine, jouit des faveurs de Madame, Henriette d’Angleterre , mais aussi de Condé, de Mme de Montespan et de Colbert. Anobli et nommé académicien, il écrit avec succès la comédie des Plaideurs (1668), une tragédie romaine avec un arrière plan politique, Britannicus (1669), puis Bérénice (1671), pièce qui l’emporte sur celle de son rival Corneille. Au comble de la faveur de la cour, il écrit Iphigénie (1674) qui émeut tous les spectateurs.

Tant de succès déchaînent ses détracteurs qui organisent une véritable cabale contre sa dernière pièce Phèdre. Cet accueil eut un profond retentissement dans la carrière dramatique de Racine et précipite une évolution qui se faisait déjà sentir depuis Bérénice : il ne peint les passions que pour montrer le désordre qu’elles engendrent. Phèdre, l’héroïne de cette tragédie est justement présentée comme la victime d’une passion à qui la Grâce fait défaut. Il se réconcilie avec Port-Royal et croit faire ses adieux au théâtre.

Retour à plus de « sagesse » :

Racine renonce au théâtre mais pas à la cour. Les protecteurs influents ne manquent pas : Condé, Conti, Colbert, Louvois, Bossuet et Fénélon.  Il courtise avec discrétion Mme de Maintenon et dans son rôle d’historiographe du roi, charge qu’il partage avec Boileau,  il excelle dans l’art du courtisan ; il accompagne le roi dans ses nombreuses campagnes et place le monarque partout dans ses écrits.

Pour plaire à Mme de Maintenon, il accepte d’écrire deux tragédies bibliques, Esther (1689) et Athalie (1691) pour les pensionnaires de Saint Cyr.

Sur la fin de sa vie, il se consacre à sa famille et à ses sept enfants, un Abrégé de l’Histoire de Port-royal et mène « une vie chrétienne empreinte de modération ».  Il meurt en 1699 et est enterré selon sa volonté à Port-Royal au pied de la tombe d’un de ses maîtres.

Thèmes : Dans cette pièce, on retrouve ce qui va caractériser la tragédie racinienne 

Un arrière-plan légendaire : Racine s’appuie sur un arrière-plan légendaire que son estime et sa vénération pour les Anciens nourrissent. En effet, les personnages de l’Antiquité étaient familiers au public cultivé.  Suffisamment éloignés dans l’espace et dans le temps, ils représentent par excellence la noblesse et la grandeur qu’exige la tragédie. Mais Racine n’est pas prisonniers des textes antiques. D’Homère, Euripide ou Virgile ; il déclare lui-même « qu’il ne faut pas chicaner les poètes pour quelques changements qu’ils ont pu faire dans la fable : mais qu’il faut s’attacher à considérer l’excellent usage qu’il sont pu faire de ces changements et la manière ingénieuse dont ils ont su accommoder la fable à leur sujet », Seconde Préface d’Andromaque. Contrairement à Corneille qui ,aime les sujets « invraisemblables mais vrais », Racine, lui, fait passer la vraisemblance avant le vrai pour rester en accord avec les idées et croyances de son public contemporain. Il ne peut se résoudre, par exemple, à présenter comme Euripide l’a fait, une Andromaque qui craint pour le fils qu’elle a eu de Pyrrhus. « Andromaque ne connaît pas d’autre mari qu’Hector, ni d’autre fils qu’Astyanax. J’ai cru en cela me conformer à l’idée que nous avons maintenant et de cette princesse[…] On ne croit point qu’elle doive aimer ni un autre mari ni un autre fils »,Seconde Préface d’Andromaque.

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