Au revoir là-haut
Commentaire de texte : Au revoir là-haut. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar smaurin21 • 12 Avril 2022 • Commentaire de texte • 612 Mots (3 Pages) • 2 207 Vues
Commentaire composé Maurin Salomé
Pierre Lemaitre, Au revoir là-haut
Cet extrait provient du roman de Pierre Lemaitre, Au revoir là-haut, une œuvre publiée en 2013 par l’édition Albin Michel. Pierre Lemaitre est un auteur contemporain du 21ème siècle et de ce roman picaresque ayant comme héros deux anciens poilus prénommés Albert et Edouard. Dans ce texte l’auteur développe l’idée selon laquelle les deux amis se vengent de l’Etat français et également que l’argent n’a pas la même valeur pour tout le monde. Il aborde de plus le sujet des émotions et des sentiments.
C’est pourquoi il conviendra de se demander comment l’écriture de Pierre Lemaitre, dans cette scène de joie mais aussi de doute, fait-t-elle ressortir un esprit à la fois critique et plein d’humanité ?
Dans un premier temps, nous verrons que la moralité va permettre d’appuyer sur le sens critique. Dans un second temps, nous montrerons que les deux personnages prennent des choix différents. Enfin, nous soulignerons le point d’humanité qui se ressent à travers les sentiments.
Pour commencer, nous pouvons étudier la façon dont l'auteur fait ressortir une narration tourbillonnante teintée de burlesque dans cette scène. On remarque la fébrilité des personnages : « hurla de bonheur » l.1, « en riant de joie » l.3. On relève une métaphore de l’auteur qui exprime en partie le bonheur de Albert et Edouard représentant l’argent qu’ils avaient détournés : « une pluie bienfaisante ». La bienveillance de Albert ressort en premier lieu lorsqu’il accepte de donner un peu de sa part à Edouard pour lui permettre de se fabriquer un masque. Mais on constate qu’il reste perplexe par rapport à la décision de Edouard : « Albert avait été séduit mais aussi choqué ». On observe qu’à la ligne 20 l’auteur veut nous faire comprendre qu’Albert se moque de lui-même avec humour sur la vérité qu’il devrait dire à sa bien-aimée. On constate donc une autodérision mais aussi une personnification à la ligne 19 : « un mensonge en avait entraîné un autre ».
En second lieu, nous pouvons également constater que la présence d’une figure d’insistance sur l’argent cache une moralité. Il y a d’abord Edouard qui laisse traîner un ressenti de rancœur. Ayant aucune notion de l’argent, on le voit par la description de son masque : « masque magnifique, entièrement fait de billets » l.4, « L’effet était superbe, comme des volutes de pognon » l.6. Mais aussi par la description de l’auteur : « Il ne comptait jamais l’argent » l.9. Ceci laisse penser qu’il brûle de l’argent et qu’il a donc perdu toute idée morale. Pourtant on observe à la ligne 14 qu’il n’arrêterait pas avant le million : « Edouard s’y opposa, sa règle du million n’était pas négociable. ». On peut supposer que pour lui l’Etat français lui ai redevable d’au moins ça en partie de là où il les avait envoyés, c’est-à-dire le fond. Mais surtout pour les répercussions physiques qu’il a eues.
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