Comment Patrice de la Tour de Pin parvient à établir le portrait érotique d’une femme à travers la nature ?
Commentaire de texte : Comment Patrice de la Tour de Pin parvient à établir le portrait érotique d’une femme à travers la nature ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Ambre Hnquin • 2 Janvier 2021 • Commentaire de texte • 539 Mots (3 Pages) • 1 160 Vues
Comment Patrice de la Tour de Pin parvient à établir le portrait érotique d’une femme à travers la nature ?
I. Description du corps féminin
A) Désir du poète
II. Laurence et la nature
Jean Baudrillard, célèbre philosophe du XXème siècle, considère que « la femme n’est pas en position de désir, elle est en position, bien supérieure, d’objet de désir ». Cette citation ne fait que révéler la place qu’a occupé le corps humain, en particulier féminin, dans la poésie du début du XXème siècle. A la fois novatrice et traditionnelle, elle en a fait un sujet fantasmique par excellence.
C’est particulièrement le cas dans le poème intitulé « Laurence endormie », tiré du recueil « La Quête de Joie » publié en 1933, où Patrice de la Tour du Pin propose une description d’une femme endormie, fruit de ses désirs.
Suite à la lecture de ce poème, nous pouvons nous demander comment Patrice de la Tour du Pin arrive à faire le portrait érotique d’une femme à travers la nature ?
Pour ce faire, nous analyserons d’abord sa façon de décrire le corps féminin avant d’étudier le lien qu’il établit entre Laurence et la flore.
Dans son œuvre, le poète réalise une description d’un corps humain.
En effet, bien que la nature soit omniprésente, il va évoquer, au fur et à mesure des strophes, une partie du corps humain. Nous comprenons qu’il regarde le corps de bas en haut puisque les premiers membres cités sont les pieds (v.1). Par la suite, il va décrire les jambes (v.5) avant de caractériser le ventre (v.9). Grâce à cet ordre chronologique, nous ne pouvons savoir s’il s’agit d’un homme ou d’une femme car ces caractéristiques leur sont communes.
Toutefois, à partir du vers n°13, il donne une identité à ce corps en lui attribuant le nom de « Laurence ». Dès lors, il va mentionner des symboles de féminité tels que la poitrine (v.13) et la chevelure (v.17). Finalement, nous nous rendons compte qu’il avait laissé sous-entendre que ce corps appartenait à celui d’une femme dans les strophes 2 et 3 où il a cité des termes relatifs à la lingerie notamment « bas » (v.8) et « dentelles » (v.11). De plus, il donne des informations concernant son apparence physique, telle que sa couleur de cheveux par le biais d’une comparaison entre la chevelure et une étoile. Il qualifie cette étoile de « blonde » (v.18), une couleur qui incarne la séduction et l’élégance.
Cette analyse révèle un désir de l’auteur envers cette femme endormie en sous-vêtements à moitié nue. Il la contemple dans les moindres détails et sa sensualité laisse libre cours à son imagination. De par son
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