Commentaire du texte de Michel Tournier
Commentaire de texte : Commentaire du texte de Michel Tournier. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar vallou • 24 Avril 2016 • Commentaire de texte • 1 069 Mots (5 Pages) • 1 913 Vues
Commentaire du texte de Michel Tournier
Réécrire c’est donner une nouvelle version à un texte déjà écrit. Ce texte s’intitule Vendredi ou les limbes du pacifique écrit par Michel Tournier en 1967. Michel Tournier s’est inspiré du roman de Daniel Defoe Robinson Crusoé. Michel Tournier a ensuite adapté son roman pour un public plus jeune qu’il intitulera Vendredi ou la Vie Sauvage. L’extrait étudié se situe au chapitre trois. Dans cet extrait, Robinson naufragé sur une île, se procure le moyen d’écrire. Nous nous demanderons en quoi il s’agit d’une découverte décisive pour Robinson. Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps une étape fondamentale pour le naufragé puis une renaissance pour celui-ci.
Premièrement, c’est une étape fondamentale pour Robinson. En effet, Robinson a connu une déchéance passé profonde lors de son arrivé sur l’île.
Le rythme binaire « indéterminée » (ligne 22) et « indéfinissable » (ligne 23) souligne le fait que Robinson soit isolé, perdu. L’évocation de la souffrance de Robinson est mise en évidence par le registre pathétique « sombré » (ligne 14) ou « ténèbres » (ligne 23). La souffrance est également mise en valeur par des hyperboles pathétiques « abîmes de bestialités » (ligne 14) qui traduisent désespoir et déchéance. De plus, les mots « ténèbres et sanglots » (ligne23) qui sont aux pluriels permettent d’indiquer la durée, la longue période pendant laquelle Robinson était en perdition. Enfin la comparaison « nom lourd comme l’opprobre » (ligne 28) désigne le nom que le héros a attribué à l’île et met en valeur son désespoir avec le mot « opprobre ».
La quête de l’écriture : une quête réussie et une nouvelle habitude.
En effet, avec le journal « dès lors il ouvrit presque chaque jour son log-book » (ligne15) marqué par l’insistance « chaque jour » révèle une habitude dans la vie de Robinson. De plus, l’écriture est mise en valeur par l’hyperbole et par la ponctuation « acte sacré : écrire » (ligne 15). Robinson vit un renouveau marqué par le connecteur temporel «soudain » (ligne 13). Le champ lexical de l’écriture met en valeur sa quête « écrire » (ligne 15) ; « mot » (ligne 13) ; « papier » (ligne 13) ou « plume » (ligne 13). En effet Robinson a trouvé de quoi écrire par les poissons « sécrétée par les pores de leur ventre et recueillit ainsi une teinture d’odeur fétide » (ligne 11-12). Le verbe « se hâta » (ligne 12) exprime une accélération de Robinson pour écrire. Enfin, l’hyperbole « traçant ses premiers mots sur une feuille de papier » (ligne 13) souligne une quête réussie pour Robinson.
Deuxièmement, c’est une renaissance pour le naufragé.
En effet, il découvre, il découvre une nouvelle maitrise du temps et de l’espace. A la ligne 20, Robinson se construit son calendrier personnel qui appartient à son histoire « inaugurer un calendrier » (ligne 19-20). Les deux comparaisons lignes 24 «comme il était séparé d’eux par les eaux » et « comme sur une île dans l’espace » marquent l’isolement de Robinson avec le reste de l’humanité mais aussi la ligne 23-24 « coupé du calendrier des hommes » exprime l’isolement puis une renaissance pour Robinson. De plus, Robinson découvre la maîtrise de l’espace grâce à une carte « dresser une carte de l’île » (ligne 26). Cette découverte est importante pour Robinson puisqu’il peut maintenant noter toutes ses découvertes de l’île « pour y consigner, non les évènements petits et grands de sa vie » (ligne 15-16) ou « qu’il compléta et enrichit dans la suite au fur et à mesure de ses explorations » (ligne 26-27).
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