Expression générale sur la musique
Cours : Expression générale sur la musique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Aure.C-T4413 • 5 Février 2021 • Cours • 1 998 Mots (8 Pages) • 600 Vues
De la musique avant toute chose ? TD 2 : Vous avez dit « musique » ?
Cours de CGE- Mme Pouilly
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① A-t-on toujours connu la musique ?
Extrait de L’histoire de la musique sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia
L'histoire de la musique est l'étude de l'évolution de tous les types de musiques de toutes les régions du monde et de tous les temps. La musique existe depuis les temps les plus reculés, avant même les premières traces humaines. Origines de la musique Il est difficile de dater, même approximativement, son origine. Le rythme et la mélodie sont toujours présents dans la musique et il est difficile de savoir lequel des deux fut le point de départ de cet art ancestral (chants, battements de mains, choc de pierres ou de morceaux de bois). On en trouve encore quelques traces de nos jours, dans des peuplades d'Afrique ou d'Amérique mais l'étude de la musique préhistorique paraît être une gageure. Les recherches archéologiques font remonter l'utilisation d'instruments de musique (trous percés dans des instruments faits d'os ou d'argile) parfois associés à des instruments de chasse (tels les appeaux ou les rhombes formant un lasso lesté) à au moins 35 000 ans. On ne peut cependant pas avancer une date précise pour l'apparition de la musique. Au début, la musique des hommes qui vivaient sur Terre à ces époques lointaines n'était pas semblable à la nôtre. Les mélodies qu'ils inventaient traduisaient des sentiments, des émotions élémentaires. Le rythme leur donnait vie. La danse est la musique du corps et ils dansaient et martelaient le sol avec les pieds pour accompagner leur musique. Leurs danses consistaient entièrement en mouvements du corps et des bras, lents ou endiablés, doux ou violents, selon le sentiment exprimé. Les hommes préhistoriques ont probablement adopté l'expression musicale au cours de cérémonies rituelles associant gestes (fumigations, danses, d'où l'intérêt du nouveau champ d'études interdisciplinaire développé à la fin du XXe siècle, appelé choréomusicologie (en)), musique et chant. Leur musique pouvait être gaie ou mélancolique, leur tenir compagnie au travail ou à la guerre. Elle pouvait être violente ou douce. Elle pouvait aussi exalter leurs sentiments religieux par des incantations destinées à agir sur les phénomènes que ces hommes ne pouvaient s'expliquer, comme le vent, le tonnerre, la maladie… Elle servait également à communiquer avec les esprits, apaiser les démons, etc. Une première recherche directe en musique préhistorique est entreprise par le préhistorien Michel Dauvois et le spécialiste de musique antique Iegor Reznikoff qui s'intéressent aux paysages sonores de trois grottes paléolithiques de l'Ariège : leur étude entre 1983 et 1985 émet l'hypothèse controversée que les peintures sont concentrées dans les endroits des grottes où l'écho est le plus fort. Le «choix des emplacements de figures a été fait en grande partie pour la valeur sonore de ces emplacements» et ces hommes ont un concert de «paléomusique» avec des stalactites et stalagmites des grottes de Luray. Probablement chanté ou joué de la musique en direction des figures animales, par exemple en jouant du rhombe de bison en direction de ce mammifère, de la flûte en radius de cygne en direction des oiseaux, du cor fait d'une corne d'auroch, de renne, de bouquetin, en direction de ces animaux.
② Qu’est-ce qui définit la musique ? Entretien avec Francis Wolff[1] à l’occasion de la sortie de son essai Pourquoi la musique ? (Propos recueillis par Pierre-René Serna, le 2 avril 2015, Journal Entretien avec Francis Wolff)[pic 2]
Le chant d’un oiseau serait-il tout autant musique qu’un quatuor d’Anton Webern ?
F.W. : Il se trouve que nous entendons de temps à autres des suites de sons naturels comme de la musique. La part de l’art y serait donc absente. Il y a le cas du chant d’oiseau, non pas seulement en rapport avec Messiaen[2]. Il y aurait aussi, ce qui n’est plus en relation avec un être vivant comme l’oiseau, la perception d’un rythme. Comme quand nous sommes dans un train. À partir d’un certain moment, je peux cesser d’entendre les bruits, soit les entendre comme tels, en tant que rythme régulier. Donc, il y a quelques exceptions dans lesquelles peuvent être perçus ce que j’appelle les éléments de musicalité en dehors de la musique. Mais la musique en tant que telle a besoin de plus, des causes que j’appelle formelles, du fait que les sons paraissent assister à la naissance d’une structure formelle. C’est ce que je nomme les quatre causes de la musique : cause matérielle, cause formelle, cause efficiente et cause finale.
Cela signifierait, et on le voit à travers votre livre, que la musique est intrinsèque à l’homme…
F. W. : Tout à fait. C’est l’idée sous-jacente. L’humanité et la musique s’entre-définissent, si je puis dire. On dit toujours que l’humanité se définit depuis le paléolithique supérieur par les images ; mais on sait qu’il y avait des instruments de musique, et de la musique aussi ancienne que les images. Ce n’est pas simplement sur le plan ethnographique, anthropologique. L’enfant très rapidement a un besoin de produire par lui-même des sons qu’il maîtrise. Bien avant de maîtriser le langage parlé ! De trouver une rationalité… Alors que les sons qui nous entourent, nous envahissent, se produisent n’importe quand, n’importe comment, nous avons besoin de musiquer pour produire des sons domestiqués. Il n’y a pas d’humanité sans musique. Et inversement, il n’y a pas de musique au sens complet, sans une humanité qui reconnaît sa forme et sa marque propre.
③ Le son aléatoire peut-il être considéré comme de la musique ?[pic 3]
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④ La nature est-elle musicale ?[pic 6]
Denis Sergent, « À l’affût des sons de la nature », La Croix, 26/02/2019 À la fois ancien des Beaux-Arts et naturaliste, Marc Namblard a su combiner ses deux passions, le son et la vie naturelle, en devenant audionaturaliste. Tapi à l’automne dans les fougères jaunissantes à la lisière d’une forêt pour capter les chants d’oiseaux, camouflé en hiver pour saisir les feulements du lynx en rut, ou encore figé tel un héron en bord d’étang pour déceler l’éclatement des bulles de gaz produites par les plantes aquatiques ou le crissement des mandibules d’une écrevisse qui boulotte une larve de poisson… ce sont les différentes postures et contorsions auxquelles doit se soumettre Marc Namblard pour espérer pouvoir enregistrer les sons de la nature. Une démarche artistique plus que scientifique «Je fais cela d’abord par plaisir, parce que je trouve cela beau et émouvant, et pour faire profiter les autres des sons de la nature. Je réponds à un véritable appel de la nature, à la fois multisonore, multicolore et multiforme, bref à une quête sans fin», explique Marc Namblard, 46 ans, diplômé des Beaux-Arts d’Épinal (Vosges), guide naturaliste et l’un des rares audionaturalistes de France. « Ma démarche est à la fois cognitive – le désir de faire avancer nos connaissances, de m’appuyer sur ces sons, ces rythmes, ces mélodies pour faire de la création musicale, et enfin contemplative », résume-t-il. En ce sens, bien qu’utilisant pratiquement les mêmes instruments, il se distingue des biologistes, bioacousticiens et écoacousticiens du Muséum et d’autres instituts qui, eux, font de la science pure marquée par des protocoles rigoureux et des analyses méthodiques et quantifiées. « Je fais des enregistrements libres, animés par un goût pour l’art, l’esthétique, la poésie », poursuit-il. Des bruits selon les saisons De fait, l’audionaturaliste enregistre parfois « le tout-venant » au gré de la prospection d’un site naturel, tout en étant tributaire de la saison, de la géographie, de l’écologie et des conditions météorologiques. « Une fois immergé en pleine nature, on ne sait jamais trop ce qui va se passer, ce à quoi on va être confronté, ce qu’on va découvrir… C’est pourquoi on peut se préparer, imaginer, rechercher, tel un pisteur, des traces ou des indices de présence ou de simples passages d’animaux. Pour cela, je m’appuie sur un réseau de naturalistes, de photographes animaliers, de gardes ou de techniciens de l’ONF ou de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. » Au printemps, c’est l’époque des oiseaux, l’été celle des insectes, l’automne celle de la reproduction des mammifères et enfin l’hiver, celle des rares sorties des mammifères dans la neige, du lièvre variable au lynx boréal. Géographiquement, Marc Namblard, natif et habitant de la Lorraine, travaille essentiellement dans les parcs naturels des Vosges et de la Lorraine où il a enregistré un CD audio, Chants des lacs gelés. Mais il fréquente aussi les Cévennes, la Lozère, la Drôme et les Alpes du Sud, des zones riches en biodiversité et assez préservées du passage des avions. Dans les années 2010, il est également allé en Guyane, en Islande et en Alaska. Les audionaturalistes, un métier rare et récent Actuellement, en France, il existe une dizaine d’audionaturalistes professionnels qui, comme lui, ne vivent que de cette activité. Un métier nouveau et rare. C’est à la fin du XIXe siècle, en Allemagne, qu’on « inventa » le premier enregistrement de sons d’origine animale. Ludwig Karl Koch (1881-1974), né d’une famille mélomane, reçut, enfant, un phonographe d’Edison avec lequel il réalisa des enregistrements d’animaux. Parmi eux, le premier chant d’oiseau daté de 1889. À la fin des années 1930, menacé par les nazis, il se réfugia en Grande-Bretagne. Le biologiste Julian Huxley l’introduisit auprès de l’ornithologue Harry Witherby. Véritable pionnier en la matière, Koch publia sous forme d’un « livre-sonorisé », combinant bande sonore et ouvrage illustré, Songs of Wild Birds en 1936 puis Animal Language en 1938. Durant la Seconde Guerre mondiale, il entra à la BBC où il constitua une sonothèque d’histoire naturelle. Des bandes sons pour des films et des outils pédagogiques Marc Namblard, lui, doit une part de sa vocation à la rencontre d’un pionnier français de l’audionaturalisme, Fernand Deroussen, compositeur audionaturaliste, qui a déposé une partie de sa sonothèque au Muséum et vit de ses droits d’auteur. […] Sur le terrain, Marc Namblard se déplace nuit et jour, tel un prédateur, seul, en tenue de camouflage, toujours aux aguets, contre le sens du vent. Un mode de vie pas toujours facile à combiner avec les obligations familiales. « On a plus de chance de capter des sons intéressants seul car, à plusieurs, on engendre inévitablement plus de bruit. » «En revanche, l’exploitation des enregistrements est souvent un travail d’équipe, avec des réalisateurs ou des musiciens, ajoute-t-il. […] Du point de vue purement ornithologique, la captation des cris et chants joue un rôle important dans l’identification des espèces. Ainsi, chez les passereaux, deux espèces, le pouillot véloce et le pouillot fitis, se ressemblent tellement qu’on ne peut, à distance, les distinguer que par leur chant ! « Chaque oiseau a sa signature acoustique, une capacité surtout due à l’apprentissage des parents », explique Marc Namblard. « On observe une personnalisation des vocalises, ainsi que l’existence de dialectes régionaux ». […] «La nature, trésor inépuisable des couleurs et des sons, des formes et des rythmes, modèle inégalé de développement total et de variation perpétuelle, la nature est la suprême ressource ! », disait le compositeur… et ornithologue Olivier Messiaen
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