DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

FICHE : La vie aux Champs de Victor Hugo

Commentaire de texte : FICHE : La vie aux Champs de Victor Hugo. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  26 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  719 Mots (3 Pages)  •  983 Vues

Page 1 sur 3

La vie aux champs[pic 1]

Le soir, à la campagne, on sort, on se promène, 
Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ; 
Moi, je vais devant moi ; le poète en tout lieu 
Se sent chez lui, sentant qu'il est partout chez Dieu. 
Je vais volontiers seul. Je médite ou j'écoute. 
Pourtant, si quelqu'un veut m'accompagner en route, 
J'accepte. Chacun a quelque chose en l'esprit ; 
Et tout homme est un livre où Dieu lui-même écrit. 
Chaque fois qu'en mes mains un de ces livres tombe, 
Volume où vit une âme et que scelle la tombe, 
J'y lis. 

Chaque soir donc, je m'en vais, j'ai congé, 
Je sors. J'entre en passant chez des amis que j'ai. 
On prend le frais, au fond du jardin, en famille. 
Le serein mouille un peu les bancs sous la charmille ; 
N'importe : je m'assieds, et je ne sais pourquoi 

Tous les petits enfants viennent autour de moi. 
Dès que je suis assis, les voilà tous qui viennent. 
C'est qu'ils savent que j'ai leurs goûts ; ils se souviennent 
Que j'aime comme eux l'air, les fleurs, les papillons 
Et les bêtes qu'on voit courir dans les sillons. 
Ils savent que je suis un homme qui les aime, 
Un être auprès duquel on peut jouer, et même 
Crier, faire du bruit, parler à haute voix ; 
Que je riais comme eux et plus qu'eux autrefois, 
Et qu'aujourd'hui, sitôt qu'à leurs ébats j'assiste, 
Je leur souris encor, bien que je sois plus triste
.[pic 2]

[pic 3]

[pic 4]

Le soir, à la campagne, on sort, on se promène

Quatrain

Simplicité, vérité générale, habitude, rite du soir. Le poète appartient à une collectivité. 

Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ; 

Sizain.

Parallélisme de construction entre deux hémistiches.

Termes génériques.

Quel que soit la condition sociale, c’est un rite et une habitude humaine et universelle.

Moi, je vais devant moi ; le poète en tout lieu 

Le poète se distingue.

Se sent chez lui, sentant qu'il est partout chez Dieu. 

Enjambement

Brise le tableau de propriété : homme libre. Le poète est une créature de Dieu avant d’être une créature sociale.

Je vais volontiers seul. Je médite ou j'écoute. 

Solitude choisi, conditions pour méditer.

Pourtant, si quelqu'un veut m'accompagner en route, 

Il n’est pourtant pas asocial et s’ouvre aux autres en brisant le stéréotype du poète qui s’isole.

J'accepte. Chacun a quelque chose en l'esprit ; 

Rejet

Souligne l’ouverture du poète et sa disponibilité au moment présent

Et tout homme est un livre où Dieu lui-même écrit. 
Chaque fois qu'en mes mains un de ces livres tombe, 
Volume où vit une âme et que scelle la tombe, 
J'y lis. 

Métaphore

Il développe une image lyrique.  Élévation de la pensée. La rencontre d’un individu est ainsi une opportunité de voir l’œuvre de l’esprit. Hugo ne choisit pas mais accepte ceux qui viennent.

Volume où vit une âme et que scelle la tombe, 
J'y lis. 

Motif de la mort

Chaque soir donc, je m'en vais, j'ai congé, 

Redondance

Reprend le récit, marque l’oralité.  Il résume et insiste sur le motif du rite et du départ. Il revendique sa liberté. Vacances de l’esprit et conditions de l’exercice poétique.

Je sors. J'entre en passant chez des amis que j'ai. 

Gérondif

Disponible à des occasions, caractères fortuits. Sorte de proximité, amis de tous. 

On prend le frais, au fond du jardin, en famille. 
Le serein mouille un peu les bancs sous la charmille ; 

Croquis descriptif.

Hugo pose le décor du poème, ambiance familiale et chaleureuse. Une idée de liberté, tranquillité, chaleur. Détail réaliste, on est en fin Aout. 

N'importe : je m'assieds, et je ne sais pourquoi 

Oralité, pas de délicatesse. Quelque chose d’immédiat.

et je ne sais pourquoi 
Tous les petits enfants viennent autour de moi. 

Incompréhension, effet de surprise.

Poète comme un aimant qui attire et intéresse les gens.

C'est qu'ils savent que j'ai leurs goûts ; ils se souviennent 

Vers d’enjambement, prosaïsme.

Oralité, explication : poète resté enfant dans l’âme.


 Et les bêtes qu'on voit courir dans les sillons. 

Désigne bête sauvage. Le poète idéalise à la fois les enfants et la nature.

Ils savent que je suis un homme qui les aime, 

Redondance

Que je riais comme eux et plus qu'eux autrefois, 

Redondance

Ce contact avec les enfants lui rappel sa propre enfance.

Je leur souris encor, bien que je sois plus triste

Annonce qu’il a été lui spectateur de choses mauvaises et suggère mélancolie.

...

Télécharger au format  txt (4.6 Kb)   pdf (164.7 Kb)   docx (13.4 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com