Introduction Les Litanies de Satan, Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire
Commentaire de texte : Introduction Les Litanies de Satan, Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Sixtin • 28 Juin 2018 • Commentaire de texte • 1 071 Mots (5 Pages) • 8 172 Vues
La Fin de Satan,
« Et nox facta est »
Victor Hugo
« Et nox facta est » est un poème tiré du recueil La Fin de Satan, écrit par Victor Hugo en 1886.
Victor Hugo, poète, romancier, dramaturge et critique, est un écrivain romantique
Il est considéré comme l’une des figures les plus importantes de la littérature française, dans des genres et des domaines d’une remarquable variété.
Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l’histoire du XIXe siècle.
« La Fin de Satan » est un long poème épique et mystique jamais achevé et publié de manière posthume, dans lequel Hugo voulait relier les événements historiques aux légendes chrétiennes et proposer une réflexion sur la présence du mal sur terre. Le poème s’ouvre sur la chute de Satan, précipité dans l’abîme par Dieu.
Nous nous demanderons en quoi cet extrait de La Fin de Satan, apporte-t-elle un nouvel éclairage de la figure du Mal.
Nous verrons dans un premier temps, la chute sans fin de Satan, dans un deuxième temps, nous expliquerons en quoi « Et nox facta est » est une réécriture biblique, enfin dans un troisième temps, nous étudierons le caractère fascinant de Lucifer dans cette réécriture.
comment le poète rend-il sensible la chute de Lucifer
I. Une chute sans fin
A. Forme du poème
« Et nox facta est » est le récit de la chute de Satan. C’est un poème en alexandrins, ce qui accentue la lenteur et la longueur de la chute dans l’abîme de Satan. En donnant à certains verbes la valeur d’imparfait duratif, Hugo fait durer la chute de Satan ➜ (v.4) «s’enfonçait », (v.6) « tombait ».
Alors que le récit est quant à lui au passé simple. On remarque également le verbe « tomber » répétés 6 fois, qui insiste sur cette idée de chute.
« Depuis quatre mille ans il tombait dans l’abîme » (v.1), le premier vers du poème est un monostiche, il donne l’impression d’une chute interminable avec son caractère épique ➜ donne une impression d’une chute démesurée.
Au dernier vers de la première strophe, « Et s’arrêta » (v.14) marque une pause dans la chute de Satan, on pourrait penser qu’il s’agit là d’une deuxième chance qu’il lui est donnée.
Du vers 15 au vers 24, Satan s’est arrêté, on a presque l’impression qu’il est figé, il est effaré (v.23) « Il attendit mille ans, l’œil fixé sur les astres. »
« Les soleils s’éteindront autour de toi, maudit !
Mais à partir du vers 25, tout bouge, « La foudre alors gronda dans les cieux froids et sourds. », les éléments naturels se déchaînent et déclenche la moquerie de Satan (v.26) « Satan rit, et cracha du côté du tonnerre. » Il reprend sa chute malgré lui au vers 29, « Un souffle qui passait le fit tomber plus bas. » Il va ainsi pouvoir continuer sa vengeance
Le motif de la chute est récurrent, même omniprésent, la durée de la chute rend le poème épique.
B. Les éléments sont contre lui
Au vers 8, « Triste, la bouche ouverte et les pieds vers les cieux », on comprend que Satan vient des cieux, ce qui suggère qu’il a été poussé, si il l’avait fait de son plein gré, il aurait sûrement sauté les pieds en premiers.
« Quelqu’un, d’en haut, lui cria : - Tombe ! » (v.15) , cette voix est mystérieuse, on peut supposer qu’elle représente l’ensemble de l’humanité.
Hugo expose une chute de Satan interminable, bien qu’à un moment on peut observer une pause dans sa descente dans l’abîme. Nous allons maintenant voir en quoi « Et nox facta est » est une réécriture biblique.
II. Une réécriture biblique
A. Titre
Le titre du poème, « Et nox facta est » signifie en latin « Et la nuit fut », ce qui fait référence à la célèbre phrase de la Bible « Et lux facta
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