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Les Fausses Confidences - Marivaux

Dissertation : Les Fausses Confidences - Marivaux. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  4 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 630 Mots (7 Pages)  •  2 646 Vues

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Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux est un moraliste, romancier, auteur comique et journaliste français né en février 1688, baptisé le 8 février 1688, à Paris et mort le 12 février 1763, dans la même ville, d’une pleurésie. Pierre Carlet édite en 1712 son premier roman, intitulé Les Effets surprenants de la sympathie. Marivaux est principalement connu pour son œuvre théâtrale qui dépeint subtilement la surprise de l’amour, semblable à la conversation mondaine, que l’on appellera plus tard le marivaudage. Ce terme fut d’abord employé pour moquer l’écriture de Marivaux dite compliquée et peu naturelle mais désignera par la suite un style subtil, mondain, raffiné et plein de rebondissements. Marivaux était affilié à la Comédie Italienne, qu’il a rencontrée en 1720, pour laquelle il donna ses chefs-d’œuvre, L’Amour et la Vérité et Arlequin poli par l’amour. Marivaux rédige une comédie en prose, en trois actes, intitulée Les Fausses Confidences, qui sera jouée pour la première fois le 16 mars 1737 à l’Hôtel de Bourgogne par les Comédiens italiens. Son œuvre joint comédie de mœurs, comédie psychologique et comédie d’intrigue, permettant ainsi de comprendre le théâtre de Marivaux qui dépeint finement la surprise de l’amour ainsi que ses obstacles. Derrière cette analyse psychologique précise, l’auteur réfléchit sur la hiérarchie sociale ainsi que sur les préjugés. La comédie met en scène Dorante, un pauvre bourgeois à la beauté remarquable, qui est éperdument amoureux d’Araminte, une jeune et belle veuve, à la richesse conséquente. L’ancien valet de Dorante, Dubois, va ainsi établir stratagème sur stratagème pour que celui-ci puisse séduire Araminte. Selon Marcel Arland, auteur d’une étude sur Marivaux, celui-ci « n’a de cesse qu’il n’ait contraint le masque à tomber et qu’il n’ait révélé, sous l’apparence, la vérité de l’homme. » Il est ainsi convenable de se demander comment les masques d’Araminte vont tomber grâce aux stratagèmes de Dubois et ainsi révéler la vérité. Pour se faire, nous pourrons étudier dans un premier quels sont les masques qu’arborent Araminte et comment ceux-ci dissimulent la vérité enfouie au plus profond de son être. Puis, nous verrons par quels moyens Dubois, épaulé par Dorante, va faire tomber ces derniers, et enfin il serait intéressant de démontrer comment la vérité finit par éclater au grand jour.

Comment les masques d’Araminte vont tomber grâce aux stratagèmes de Dubois et ainsi révéler la vérité ?

I. Les masques que portent Araminte

L’œuvre de Marivaux prend place au XVIIIe siècle, les femmes se doivent ainsi de suivre et de respecter tout un protocole de normes et de règles imposées par la société. La bourgeoise si respectable et si fortunée que représente Araminte ne peut ainsi se permettre de s’intéresser à son intendant, Dorante, pour diverses raisons. Pour se faire, Araminte va ainsi arborer des masques, lui permettant, non seulement, de ne pas céder au charme de son intendant, mais également de ne pas le montrer à son entourage.

Le masque social

Étant une bourgeoise extrêmement aisée et à la fortune considérable, Araminte ne peut se permettre d’éprouver des sentiments envers un bourgeois sans le sou. Bien que Dorante ne possède pas de richesse commensurable, sa beauté est très souvent remarquée et même qualifiée à « un Pérou » Acte I, scène 2

Le masque moral et décent

Comme dit précédemment, Araminte est très aisée. Cette dernière est également décrite comme une femme respectable, ce masque lui permet donc de refouler son caractère passionné au plus profond d’elle-même. En effet, bien qu’elle ressentît une très forte attirance lorsqu’elle vit Dorante pour la première fois, elle se devait de rester raisonnable. Même après l’aveu de Dubois, la dame ne fut point capable de renvoyer son intendant, feignant ressentir culpabilité et compassion. Acte I, scène 6

Acte I, scène 14

Le masque de la fille obéissante

Araminte se révèle également être une fille docile et qui voue une obéissance (presque) sans faille à sa mère, Madame Argante. Étant veuve, Araminte n’a plus à subir l’autorité de quelconque homme et peut ainsi se permettre de vivre une « situation si tranquille et si douce », comme l’affirma Dorante. Néanmoins, Madame Argante veut à tout prix remarier sa fille avec le Comte Dorimont. Ces deux derniers exerceront des pressions sur Araminte pour qu’elle renvoie Dorante, après avoir eu vent de sa passion pour elle. Acte I, scène 15

Acte II, scène 11

Araminte se contraint totalement à éprouver quelque sentiment amoureux pour Dorante. Et pour s’y faire, elle empruntera ces différents masques, derrière lesquels elle se cachera, pour parvenir à feindre un détachement total vis-à-vis de Dorante et de la forte passion qu’il ressent pour elle, et ainsi ne pas révéler son attirance à ses proches.

II. Les stratagèmes échafaudés par Dubois

Dubois et Dorante vont élaborer bien des stratagèmes pour qu’Araminte puisse finalement être sensible au charme de Dorante, qui espère pouvoir l’épouser. En effet, celle-ci cache la vérité, à la fois à elle-même et à autrui, en arborant divers masques tout au long de l’œuvre. On retrouve le même enchaînement d’élaborations et de machinations dans l’œuvre George Dandin, où le protagoniste se retrouve victime de l’infidélité, pourtant bien cachée, de son épouse.

L’aveu des sentiments

Dubois avoue publiquement les sentiments de Dorante à l’égard d’Araminte et cherche à savoir quelle réaction cette dernière pourrait avoir. Acte I, scène 14

La jalousie

Le valet tend à susciter la jalousie d’Araminte en lui informant qu’une « grande brune très piquante » s’intéresse de très près à Dorante. Acte I, scène 14

Les contraintes

Dubois fut surpris par Arlequin en train de déplacer un tableau d’Araminte dans l’appartement de Dorante. De plus, Dorante rédigea une lettre dans laquelle il dit désirer quitter Paris ; qu’il expédia dans un quartier méconnu d’Arlequin, Dubois a ainsi fait tomber cette lettre entre les mains de Marton. Le Comte de Dorimont lira par la suite la lettre devant Araminte, stupéfaite. Le valet contraint Araminte à effectuer certains choix pour qu’elle puisse faire tomber ses masques et enfin avouer ses sentiments pour son intendant. Acte II, scène 10

Acte

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