Les fausses confidences de Marivaux
Fiche : Les fausses confidences de Marivaux. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar c.altherr • 23 Mai 2020 • Fiche • 1 574 Mots (7 Pages) • 2 420 Vues
Texte bac n°9
Marivaux - les fausses confidences
Intro :
Pierre Carlet de Chamblain plus connus sous le nom de Marivaux est un dramaturge français issu de la petite noblesse. Il est également journaliste et essayiste. Il connait un succès grâce à ses œuvres L’ile des esclaves, Le jeu de l’amour et du hasard ou encore les fausses confidences. Les fausses confidences sont une comédie écrite par Marivaux en 1737 et pour laquelle il s’est inspiré de la commedia Del Arte. Cette comédie met en scène Dorante anciennement fortuné qui est amoureux de Araminte une riche et jolie veuve, qui est, hélas, d’une classe sociale supérieur à la sienne et qui s’apprête à épouser un Comte. Il est alors aidé de son ancien Valet Dubois, qui est à présent valet d’Araminte afin d’élaborer un stratagème pour conquérir le cœur de cette femme. L’extrait que nous avons étudié est la scène 2 de l’acte 1. Dans cette scène d’exposition Dorante venu dans la maison d’Araminte pour y trouver une place d’intendant, retrouve son Ancien valet Dubois qui le rassure sur ses capacités à conquérir sa maitresse. Voici l’extrait étudié : Lecture Suite à notre lecture nous pouvons nous poser la question suivante : En quoi l’inversion des rôles devient une source de comédie ? Dans cet extrait nous pouvons repérer 3 mouvements. Le premier de la ligne 1 à la ligne 11 qui présente la faiblesse de Dorante dans cette situation, puis un second de la ligne 12 à la ligne 27 dans lequel Dubois essaye de convaincre Dorante de ses capacités à la conquérir et enfin un dernier mouvement de la ligne 28 à la fin du texte, ici Dubois élabore un plan pour conquérir sa maitresse. Notre analyse suivra donc cette découpe.
- Faiblesse de Dorante + inversion des rôles (1 à 11)
De la ligne 1 à la ligne 11 les deux personnages se retrouvent et la faiblesse de Dorante est présentée.
Dès la première réplique l’inversion des rôles est directement posé notamment par l’impératif « Tenez » à la première ligne, grâce à cet impératif Dubois prend la place de celui qui domine, cela permet également à Dubois d’annoncer que lui est toujours dans la société.
L’énumération de compliments « Vous m’avez toujours plu ; vous êtes un excellent homme un homme que j’aime » ligne 2 confirme qu’une inversion des rôles a été effectué en effet ici C’est un valet qui félicite un ancien maitre.
Cependant la marque de politesse Monsieur et le vouvoiement prouve que le valet respecte encore son ancien maitre.
La répétition de « Homme » montre que Dubois tente de valoriser son maitre qui se sent faible.
Ligne 3 on retrouve le nom commun « argent », cela introduit cette notion d’argent qui va, au cours de la scène, prendre une place importante
Ensuite, dans sa réplique Dorante se rabaisse lui-même. Il commence par une phrase interrogative « Quand pourrai-je reconnaitre tes sentiments pour moi ? » démontrant que ce personnage manque d’assurance. Puis le conditionnel « serait » à la ligne 5 prouve que Dorante éprouve du regret face à la faillite qu’il a connu. Enfin la proposition subordonné conjonctive à la ligne 5 « Que la honte d’être renvoyé demain » confirme bien l’affirmation dite précédemment à savoir que Dorante a peur, il doute de ses capacités et éprouve de la honte.
Ligne 8 « cette femme ci à un rang dans le monde » cette tournure emphatique permet d’énoncer la source de peur de Dorante. L’hyperbole « tout » dans la phrase « elle est lié avec tout ce qu’il y’ a de mieux » ligne 8 appui sur l’importance de cette femme.
Dans la réplique Dorante continue de se rabaisser et par la répétions de « moi » on peut en déduire qu’il souhaite être rassuré. Puis l’interrogation de celui-ci se terminant par « moi qui n’est point de bien » à la ligne 11, fait preuve d’ironie car, un maître face à un valet affirme qu’il n’a rien. Il se situe alors dans une position de faiblesse.
On remarque également que le champ lexical de l’argent est présent on peut relever « finances » ou encore « bien », cette notion est d’ailleurs présente tout au long de la scène. Une scène censée évoqué l’amour mais dans laquelle le lecteur observe qu’une place importante a été effectué pour l’argent.
Le parallélisme à la ligne 10 et 11 confirme cela, « moi qui ne suis rien, moi qui n’ai point de bien » ici un lien entre la valeur d’une personne et sa richesse est réalisé.
Donc dans ce premier mouvement la place des personnages est instauré ainsi que leur comportement futur. On apprend également que l’argent occupe une place particulière, comme si la scène était un double jeu entre Amour et argent.
- Dubois essaye de convaincre Dorante de ses capacités (8 à 27)
Ensuite nous arrivons au second Mouvement de la ligne 8 à la ligne 27. C’est la présentation de l’amour que Dorante éprouve pour la maitresse de Dubois. Dans ce mouvement Dubois essaye de convaincre son ancien maitre sur ses capacités à séduire et conquérir Araminte.
« Point de bien ! votre bonne mine est un Pérou ! », directement Dubois essaye de remonter le moral de Dorante.
Il valorise Dorante par l’hyperbole à la ligne 14 « Il n’y a pointe de plus grand seigneur que vous à Paris », et en le complimentant sur sa taille.
Puis la répétition d’infaillible à la ligne 15 permet de rassurer Dorante qui doute de lui et souligne l’assurance de Dubois.
Enfin, Une certaine familiarité est créée à la fin de la réplique : ligne 16 « Il me semble que je vous vois déjà en déshabillé dans l’appartement de Madame ». Et l’utilisation de « Madame » dans cette même phrase donne l’impression que Dorante et Araminte sont mariés.
Ligne 20, la notion d’argent réapparait : « elle a plus de cinquante mille livres de rentes »
Puis ligne 22 « Et tu me dis qu’elle est extrêmement raisonnable ? », ici la phrase interrogative de Dorante prouve que celui-ci n’est pas encore convaincu et qu’il émet encore des doutes, mais surtout qu’il est plutôt pessimiste dans cette situation, contrairement à Dubois.
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