Les réparties de Nina
Lettre type : Les réparties de Nina. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Patrick Kriik Kraac Boum • 1 Novembre 2015 • Lettre type • 916 Mots (4 Pages) • 6 823 Vues
* 1er poème : « Les réparties de Nina »
Dans ce long poème qui est comme un complément au poème "Sensation" pointe déjà toute l'audace, l'insolence, l'ironie, de Rimbaud envers les jeunes filles de son âge, les habitants des villes comme ceux des campagnes. Sur un air frivole, le jeune poète de 16 ans qui veut découvrir l'amour en invitant une jeune fille à venir chez lui, fait l'éloge de la vie à vie à la campagne, dans les fermes ou sent bon le lait chaud. Hélas pour lui, son interlocutrice est beaucoup moins romantique et prosaïquement en quelques mots rejette son attendrissante et puérile invitation.
* 2ème poème : « Vénus Anadyomène »
Le titre est une ironique antiphrase, Rimbaud y manifeste son émancipation dans le sens d’un réalisme impitoyable, voulant inspirer un sentiment de répulsion. Le poème aurait sa source dans le poème intitulé ‘’Les antres malsains’’ du recueil ‘’Les vignes folles’’ de Glatigny, où il décrivit une fille de joie avec des détails analogues (cheveux « fortement pommadés », « calme idiot ») destinés aussi à inspirer un sentiment de répulsion. Cette « poésie de la laideur » inaugurait une nouvelle manière dans la poésie de Rimbaud et annonçait « Mes petites amoureuses ».
* 3ème poème : « Mort de Quatre-Vingt-Douze… »
L’auteur semble toucher par la guerre de 92-93. Dans son poème, il rend un dernier hommage aux nombreux disparus de cette guerre. Il fait un éloge aux combattants qui sont morts à Valmy, Fleury et en Italie.
* 4ème poème : « Première Soirée »
Rimbaud, s’essayant dans un genre superficiel auquel il n’attachait probablement pas plus d’importance qu’il ne convenait, voulait faire la satire de l’amour sot, comme le montre le choix des adjectifs « joli », « petit », « mièvre ».
* 5ème poème : « Sensation »
Ce texte exprime avec bonheur le désir de partir, d’aller « loin, bien loin » dans la nature, qui a toujou[***]rs été si vivace chez Rimbaud.
* 6ème poème : « Bal des Pendus »
Rimbaud s’y est souvenu de la ‘’Ballade des pendus’’ de Villon, de deux pièces d’’Émaux et camées’’ de Gautier et peut-être aussi de ‘’L’homme qui rit‘’ de Hugo, pour l’intervention des corbeaux. Mais le poème n’est pas dépourvu d’une certaine veine moqueuse, renforcée par le choix des rythmes et les recherches d’allitérations.
* 7ème poème : « Les effarés »
Ce poème inspiré par les petits mendiants de Charleville accroupis un soir d'hiver devant le soupirail d'une boulangerie est un tableau de genre, croqué, dira plus tard Verlaine, avec le crayon de Goya ou de Murillo, quelque chose à la fois de « gentiment caricatural et de si cordial », une scène réaliste mais où semble passer aussi un lointain regret de la chaleur du sein, de la tendresse du foyer que Rimbaud enfant n’avait guère connue. Il y a mis une part vraie de lui-même.
* 8ème poème : « Roman »
La structure cyclique le fait revenir au point de départ. Il semblerait que la vision de l'amour a 17 ans soit celle de l'éphémérité. Après cette rencontre, le jeune homme retrouve les cafés, la vie ordinaire de l'adolescent. La répétition des vers du début et dans la dernière strophe appuie cette idée de retour perpétuel et présente l'aventure amoureuse comme un épisode léger et sans conséquence. Ainsi, on comprend mieux la phrase "On n’est pas sérieux, quand
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