Nous sommes libres de choisir mais avons nous vraiment le choix ?

~Nous sommes libres de choisir mais avons-nous le choix?~

Comme un tableau peint dans ma mémoire, un tablier rempli de peinture et des doigts aux couleurs de l'arc en ciel. Les lettres dansaient dans mes pensées et formaient des mots et puis des phrases, l'une complétait l'autre sans pour autant combler mon désir charnel, sans pour autant tomber sur ce mot à la fois puissant et faible.

Le dernier coup de minuit retentit, et avec lui échappa l'encre de mon stylo et orna les pages orphelines de mon vieux calepin, et puis page après page je me découvrais mieux, je me voyais dans mon miroir et je m'aimais pour la première fois.

De l'odeur de la pluie sur la terre sèche aux guirlandes qui ornaient le sapin de mon enfance, des feuilles mortes de l'automne aux arbres nus de l'hiver, je me noyais dans mes souvenirs, une nostalgie douloureuse, un sourire au coin de ma bouche et une larme aux coins de mes yeux, je voyageais et feuilletait le livre de ma vie.

Sacrée vilaine, la vie t'offre tout mais te prive de tout. Le sort, le destin et tout ce qui va avec sentent de la pure torture. La torture sent du brûlé, c'est cette odeur de gâteau cramé mais fait par amour. Tellement, les gens vivent dans l'ironie qu'ils ne se plaignent même pas, ils remercient leur créateur, gouverneur ou n'importe, ils se mettent à genoux et sortent leur louange et le prient encore une fois de répondre à leurs vœux.

Tel un enfant qui promet au père Noël d'être sage toute l'année pour avoir son cadeau, il se réveille le matin trouve son cadeau au pied du sapin et remercie le père Noël. Mais n'aurait-il pas été simple que ce père noël avec tout ses pouvoirs fasse de tout ces enfants des enfants sages?

Les savants du vieux temps disent qu'il se trouve en ça une morale, je m'aggripe à cette idée et je me laisse aller dans ses bras parce que que je le veuille ou pas, c'est la seule réponse à cette équation, et c'est la seule réponse qui adoucit ma peine, ma curiosité et mon doute. A la fin, il reste toujours ce paragraphe du livre de ta vie remplie d'ambiguïté qu'il soit lu de l'amont ou de l'aval, il reste miraculeux. Et parce que, tu es né dans une famille x, grandis à un lieu x, et vécu des évènements x, tu finis par adopter cet x, et vous devenez un. Dis comme ça, ça sonne joli mais être condamné parce que vous avez adopté un comportement issu d'un environnement que vous n'avez même pas choisi est-il juste?

Je suis musulmane parce que je suis née dans une famille musulmane, dans le 20eme siècle où mon pays était d'ors et déjà musulman. On m'a chuchoté allah akbar dans mon petit oreille, j'ai appris mes premiers versets coranique au préscolaire et puis on nous a enseigné au primaire les piliers de l'islam, l'histoire des prophètes et je trouvais dans le coran des réponses à mes questions les plus curieuses. Au secondaire, j'ai rencontré une jolie science, la philosophie qu' a ouvert en moi un champs de bataille où les questions se heurtaient à ce qu'on m'avait appris jusque là. Je les balayais, j'avais peur de rentrer dans ce phénomène à la mode. C'était une faute. C'était de l'ignorance pure et parfaite.

Tant que tu as foie en quelque chose, rien ne peut te l'arracher de tes cellules les plus profondes. Au pire, si tu te retrouves athée après, ça sera parce-que tu n'avais pas réellement foie. Claire?

Quand je parlais de mon amour pour la philosophie je ne voulais pas dire que ma bibliothèque était pleine d'ouvrages de célèbres philosophes, mais plutôt de l'essence de la philosophie même, de sa méthodologie, de cet art de questionnement.

~Nous sommes libres de choisir mais avons-nous le choix?~ ou la question qui me torturait l'esprit. Enfin, je ne sais pas si c'est la philosophie, satan ou juste mes problèmes capillaires qui ont atteint mon cerveau mais là, je me retrouve bête à écrire cela.