Pour Baudelaire, "le beau est toujours bizarre". Cette définition correspond-elle à votre lecture des Fleurs du mal ?
Dissertation : Pour Baudelaire, "le beau est toujours bizarre". Cette définition correspond-elle à votre lecture des Fleurs du mal ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar sand061235 • 26 Mai 2023 • Dissertation • 683 Mots (3 Pages) • 846 Vues
Dissertation – Plan détaillé
Pour Baudelaire, "le beau est toujours bizarre". Cette définition correspond-elle à votre lecture des Fleurs du mal ?
Dans son recueil Les Fleurs du Mal paru pour la première fois en 1857, Baudelaire s’affranchit des codes de la poésie classique et exprime une nouvelle esthétique, en rupture avec l’esthétique platonicienne. Cette œuvre majeure de la poésie moderne va scandaliser la société française. Cela vaudra au poète d’être condamné et entrainera la censure de certaines pièces, jugés immorales. A l’occasion de l’Exposition Universelle de 1855, Baudelaire avait dit : "le beau est toujours bizarre". On peut alors se demander si cette définition correspond à la lecture des Fleurs du mal. Tout d’abord, nous verrons que Baudelaire présente la beauté sous une forme étrange, associée à l’idée de danger ou de mort et perceptible grâce à une jeu de correspondances synesthésiques. Puis nous montrerons que le Beau idéal et classique, est aussi présent dans ce recueil, qu’il s’agisse de faire l’éloge de la beauté féminine mais aussi de la nature qui nous entoure. Finalement, nous verrons que la beauté s’exprime par une tension marquée par des oppositions entre l’horrible et le Beau, ou entre le spleen et l’idéal.
1. Certes, à la lecture de nombreux poèmes des Fleurs de Mal, la beauté est présentée sous une forme étrange.
- La beauté est associée à l’idée de danger ou de mort
« Sed non satiata » : poème qui commence par décrire la femme comme une « bizarre déité », femme vampire et dangereuse
« Harmonie du Soir » : La beauté du soleil couchant est liée à la mort : « Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige ».
- Le Beau n’est pas simplement décrit, il se perçoit au moyen de synesthésies
« Correspondances » : un sonnet où la nature est un réservoir de symboles multiples
« Elévation » : grâce à la poésie, il est possible de s’élever et de percevoir « le langage des fleurs »
2. Cependant, le Beau idéal et classique, est aussi présent dans les Fleurs de Mal.
- Utilisation des codes de la poésie et de l’esthétique classique, qui met en avant la beauté des femmes
« La chevelure » : éloge d’un détail du corps féminin à la manière des blasons du XVIème siècle
« La Beauté » : présente le Beau comme éternel, sous la forme d’un « rêve de pierre » qui rappelle l’esthétique des statues grecques
- Le Beau est présent dans la nature qui fait s’élever vers un idéal
« Elévation » : la nature est la réalisation d’une forme de beauté picturale, comme dans un tableau de paysage
« Parfum exotique » : le poème parle d’une contrée lointaine qui invite à la rêverie et au voyage
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