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Société idéale de Montesquieu

Dissertation : Société idéale de Montesquieu. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  31 Janvier 2023  •  Dissertation  •  1 914 Mots (8 Pages)  •  279 Vues

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Montesquieu, auteur des Lettres Persanes et philosophe des Lumières, œuvre dans laquelle il dépeint admirablement, sur un ton tout à fait satirique et à la fois humoristique, la société française de son temps à travers le regard de visiteurs perses. Montesquieu s’est toujours montré critique envers l’absolutisme et ses travers sociaux.

On peut ainsi s’interroger en nous demandant : à quoi ressemble la société idéale pour Montesquieu, philosophe des Lumières ?

Pour répondre à la question, nous allons dans un premier temps nous intéresser à comment Montesquieu décrit une réalité pour faire la satire de la société et dans un second temps comment il imagine une utopie de la société.

Les écrits de Montesquieu tel que les Lettres Persanes permettent la dénonciation d’une société grâce à la satire. C’est-à-dire une œuvre qui vise à critiquer les mœurs ou quelque chose, généralement de manière ironique. Plusieurs auteurs tels que la Fontaine ou même Voltaire utilisent la satire pour ainsi ne pas se faire censurer. Ainsi, il peut se permettre de décrire et de critiquer la société en toute liberté, sans penser aux graves répercussions que ses écrits peuvent provoquer. Dans son ouvrage, les Lettres Persanes, Montesquieu en profite pour critiquer la vie sociale française par Rica qui s’est rendu dans une comédie : « tout le peuple s’assemble sur la fin de l’après-midi et va jouer une espèce de scène ». De cette manière, l’auteur parvient à transmettre un message implicite, celui que les sociétés françaises se donne elle-même en spectacle et ainsi, il dénonce le ridicule de la vie mondaine. Le manque de courtoisie et la brutalité des Français sont mis en avant « qu’on m’éclabousse des pieds jusqu’à la tête » (l.23). Montesquieu trouve à redire que les Français mènent une vie bien trop agitée, il utilise le champ lexical du mouvement continuel pour le faire comprendre : « ils courent, ils volent »(l.10). L’orgueil et la vanité sont également critiqués une nouvelle fois par Rica « Je vois de tous côtés des gens qui parlent sans cesse d’eux-mêmes ; leurs conversations sont un miroir qui présente toujours leur impertinente figure ». La crédulité des Français envers le roi est un sujet qui est dénigré par Montesquieu dans les Lettre Persanes : « la vanité de ses sujets » (l.20) ou bien le fait que les Français achète des chatte pour qu’on puisse leur conférer des titres de noblesse : « titres d’honneurs à vendre » (l.23).

Si, Montesquieu critique la vie en société, un autre élément, celui de la politique, est également blâmé par l’auteur dans ses œuvres. C’est le roi qui est justement la cible. Usbek, personnage de les Lettres Persanes, expose un portrait peu flatteur de l’homme au pouvoir, il est représenté comme un avare qui est également dépensier. Un homme aveugle et lucide et qui est surtout absolu. Le roi distribue des récompenses ou alors blâme de façon aléatoire. Le roi qui est perçu comme « un soleil qui porte partout la chaleur et la vie » est également pointé du doigt. Montesquieu voit d’un très mauvais œil la monarchie de droit divin et met ainsi Dieu au centre des affaires politiques. L’esclavage est également dénoncé dans son œuvre les Lettres Persanes, pour être plus précis dans la lettre 118 « Quant aux côtes de Guinée, elles doivent être sérieusement dégarnies depuis deux cents ans que les petits rois (...) vendent leurs sujets aux princes de l’Europe » et ajoutent ainsi « Il n’y a rien de si extravagant que de faire périr un nombre innombrable d’hommes pour tirer du fond de la terre l’or et l’argent ». On peut comprendre ainsi que l’auteur est contre l’esclavage pratiqué dans la société dans laquelle il vit. L’absolutisme fait le sujet de critique suite à la fin du règne du roi dépensier. La réflexion politique est surtout mise en avant dans la lettre 12 où le peuple imaginaire des Troglodytes illustre la nécessité de la vertu dans le fondement de la société.

La religion est également un sujet qui fâche Montesquieu, surtout que dans la société dans laquelle il vit, Dieu est directement associé au roi. On peut remarquer dans la lettre 12 des Lettres Persanes que Montesquieu critique le fait que les

oui

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Les titres des œuvres sont à mettre en italiques

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reformulez

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individus agissent en attendant que Dieu les récompense ou pour que le roi lui- même les récompense. Montesquieu critique par ailleurs l’intolérance religieuse qui provoque des violences, il le fait comprendre par l’intermédiaire d’Usbek dans la lettre 85 : « Ce n’est point la multiplicité des religions qui a produit les guerres, c’est l’esprit d’intolérance de celle qui se croyait la dominante ». Il est important de noter que Montesquieu est contre la place importante qu’occupe l’Église dans la société française étant donné qu’elle vient s’interposer dans la liberté de penser. Le caractère obscurantisme de la religion est également un aspect qui déplaît fortement Montesquieu qui ne manque pas de le faire comprendre dans un dialogue entre Usbek et un devise : L’esclavage est également dénoncé dans son œuvre les Lettres Persanes, pour être plus précis dans la lettre 118 « Quant aux côtes de Guinée, elles doivent être sérieusement dégarnies depuis deux cents ans que les petits rois (...) vendent leurs sujets aux princes de l’Europe » et ajoutent ainsi « Il n’y a rien de si extravagant que de faire périr un nombre innombrable d’hommes pour tirer du fond de la terre l’or et l’argent ». Cela est heureux, car de la manière dont vous en avez parlé, je reconnais que vous avez un grand besoin d’être éclairé. » Montesquieu dénonce donc le célibat des prêtres et ne manque pas de les décrire comme des « gens avares qui prennent toujours et ne rendent jamais ». Les rites et les cérémonies, des dames et du clergé font le sujet de railleries d’Usbek et Rica qui viennent de Persans avec leur religion : l’islam qui est bien différent du christianisme. Dans les Lettres Persanes, Montesquieu parvient avec ses personnages étrangers à remettre en cause des biens-fondés et des coutumes, ébranlant ainsi les certitudes sur la société.

Ainsi, la description est un moyen trouvé par Montesquieu pour critiquer la politique, la vie en société et la religion en France. Trois sujets que le philosophe des Lumières a longtemps critiqués.

Si, la description et la satire sont des moyens pour critiquer la société, l’utopie est le moyen parfait pour Montesquieu d’exposer la société idéale d’après lui.

La liberté est une des valeurs morales que ne cesse de défendre Montesquieu, il en fait l’éloge dans les Lettres Persanes, œuvre dans laquelle la liberté est incarnée par un personnage Roxane, une des femmes d’Usbek qui se révolte contre sa dictature et contre le statut de « femme-objet » qui préférera se donner la mort. Pour Montesquieu, la liberté est un aspect très important, d’après lui, il est d’une grande importance pour chacun, la liberté d’expression plus précisément.

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