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Alésia

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n'aient pu quitter le pays. Le chef gaulois savait, en effet, que si César réussissait à fuir la Gaule, il y reviendrait l'année suivante avec une armée très renforcée.

Dotés d'une puissante cavalerie, les Gaulois tentèrent de couper la retraite à l'armée romaine dans une grande plaine que certains situent près de Crotenay, à 15 km au Nord-Ouest de la localisation de l'oppidum d'Alesia, sur l'actuel site de la Chaux-des-Crotenay (Jura).

La bataille s'est sans doute déroulée entre le 9 et le 18 juillet 52 AJC.

Trois groupes de cavaliers gaulois formèrent la première ligne tandis que l'infanterie restait en retrait, prête à parachever un succès des troupes montées.

15.000 cavaliers gaulois s'élançèrent à l'assaut de la colonne romaine en retraite. Contre toute attente, les Romains parvinrent à se former en carrés autour de leurs bagages et à repousser les assauts gaulois.

Des cavaliers germains, alliés à César, contre-attaquèrent et mirent la cavalerie gauloise en déroute. En plus de lourdes pertes, les Gaulois déplorèrent la capture de trois chefs eduens : Cotos, Cavarillos et Eporedorix...

Afin de forcer César à demeurer en Gaule et d'avoir une chance de le vaincre, Vercingétorix, désormais limité à sa seule infanterie, choisit de s'établir sur une position inexpugnable afin d'éviter le sort d'autres peuples, comme les Belges, battus quelques années auparavant en rase campagne (bataille de la Sabis). Le lieu choisi sera l'oppidum d'Alesia...

Se sachant sur le point d'être coincé entre les forces de Vercingétorix et une forte armée de secours, César décida d'établir une double ligne défensive autour d'Alésia.

- une ligne de défense longue de 15km,orientée vers l'oppidum, fut érigée afin de résister aux tentatives de sortie des Gaulois retranchés : la contrevallation,

- une autre ligne, longue de 20km, fut orientée vers l'extérieur pour résister à l'armée de secours demandée par Vercingétorix : la circonvallation.

Afin de gêner au maximum l'approche des enceintes, des pièges furent posés :

- des pointes de fer furent enfoncées dans le sol,

- des trous profonds de 90cm furent creusés en quinconce avec au fond de chacun d'eux un pieu pointu, puis dissimulés à l'aide de broussailles,

- 5 lignes de fossés profonds de 1,50m furent creusées, dans lesquelles furent fixées de grosses branches attachées les unes aux autres,

- 2 autres fossés de 4,50m de large et profonds de 2,50m furent creusés, et l'un fut rempli d'eau,

- enfin, des branches pointues furent fixées aux remparts de terre afin d'en compliquer l'escalade.

Les combats autour d'Alesia (déroulement)

L'armée de secours se présenta devant Alésia aux environs du 25 août 52 AJC (ou aux alentours du 3 septembre, selon les sources). A cette date, l'armée assiégée était pratiquement à cours de vivres et une jonction rapide des forces gauloises était vitale.

La bataille d'Alésia débuta par un combat de cavalerie, livré dans une plaine, en avant de l'oppidum. Comme lors de l'affrontement du mois précédent, César envoya ses cavaliers et leurs auxiliaires germains contre les troupes montées gauloises qui furent rapidement surclassées et abandonnèrent le terrain dans la plus grande confusion.

Les quatre chefs de l'armée de secours, Comnios (Atrébates, commandant en chef), Vercassivellaun (Arvernes, cousin de Vercingétorix), Eporedorix et Viridomaros (Eduens), décidèrent dès lors d'une attaque nocturne contre les fortifications romaines. Celle-ci se déroula le lendemain, après une journée d'inaction consacrée à la construction du matériel d'assaut. Les assaillants passèrent à l'attaque en poussant des hurlements qui étaient censés permettre à Vercingétorix de s'orienter afin de déboucher au même endroit. L'attaque gauloise, mal organisée, fut repoussée avant même que les forces de Vercingétorix ne puissent franchir le premier fossé d'arrêt le séparant de la contrevallation.

Le lendemain, Vercassivellaun mena l'attaque la plus décidée. Accompagné de l'élite des guerriers gaulois, il contourna une montagne située au nord des positions romaines et attaqua, vers midi, un point faible des défenses de César. Les deux légions romaines qui subirent le choc de l'attaque furent sur le point de céder lorsque César, vêtu de son manteau pourpre afin d'être vu et reconnu par tous, chargea à la tête de renforts et rétablit la situation compromise.

La défaite des Gaulois fut confirmée

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