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Analyse de l’aveu de la princesse de Clèves à son mari

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Par   •  20 Mars 2022  •  Analyse sectorielle  •  932 Mots (4 Pages)  •  437 Vues

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Analyse de l’aveu de la princesse de Clèves à son mari

Introduction:

Cet extrait est tiré du roman de Mme de lafayette, La Princesse de Clèves publié anonymement en 1678. Ce roman considéré comme le premier roman d’analyse, raconte la passion impossible entre la princesse de Clèves et le duc de Nemours, à la cours du roi Henri II, entre l’automne 1558 et l’automne 1559.

Cet épisode se situe dans la première moité du tome III, après que Mme de Clèves a fait son examen de conscience sur sa passion pour le duc de Nemours et décidé de se retirer de la cour pour y échapper. Ne pouvant convaincre son mari de la laisser vivre loin de la cour, elle se voit contrainte de lui avouer ses sentiments pour un autres. Or le duc de Nemours assiste caché à cet aveu.

Relevés

Procédés

Analyses

«m’en donne la force»

Aveu théâtralisé

«en se jetant à ses genoux»

Digne des représentations religieuses des saints. Fait penser au rituel de la confession ( dimension religieuse )

«que l’on a jamais fait à son mari»

hyperbole

Caractère extraordinaire de l’aveu

«mais l’innocence de ma conduite et de mes intentions m’en donne la force»

Captatio benevolentiae

Souligne la sainteté, l’innocence de l’héroïne et son héroïsme. Le courage qu’il lui faut pour faire cet aveu

«il est vrai»

Formulation concessive

Va annoncer la «faute»

«j’ai des raisons de m’éloigner de la cour»/ «je veux éviter les périls où se trouvent quelquefois les personnes de mon âge»

Euphémisme

Cette faute est suggéré et jamais explicitée grâce a des euphémismes qui désignent l’adultère

«je n’ai jamais donné nulle marque de faiblesse»

Formulation négative catégorique

Mais cette faute est imaginé est aussitôt rejetée

«je ne craindrais pas...si vous me laissiez la liberté»

Propositions de conditions

Va impliquer le prince dans la responsabilité d’une faute éventuelle. Il y a un rappel de la mort de Mme de Chartres qui ne peut plus exercé son rôle de guide pour sa fille. Moyens pour convaincre le prince

«quelque dangereux que soit le parti...digne d’être vous»

Proposition de concession + principale

La princesse insiste sur le caractère héroïque de son acte «dangereux», et sur la noblesse de ses intentions car elle agit ainsi pour son mari

«je vous demande mille pardons»

Hyperbole

Renforce le côté pathétique de la scène ( codes de la confession)

«si j’ai des sentiments qui vous déplaisent, du moins je ne vous déplairai jamais par mes actions »

Chiasme

Opposition d’antithèse «sentiments»/ «actions» renforce le chiasme. Elle se considère coupable en pensées mais pas en actes

«songez qu’il faut avoir plus d’amitié et plus d’estime pour un mari que l’on n’en a jamais eu»

Expression hyperbolique

La princesse de Clèves tourne habilement les faits à son avantage en érigeant cet aveu en preuve de respect hors du commun pour son mari

« conduisez-moi, ayez pitié de moi aimez-moi encore, si vous le pouvez»

Impératif

C’est une véritable confession religieuse. Elle cherche a ériger son mari en directeur de conscience et d’une certaine manière lui demande de remplacer sa mère dans son rôle de guide

«la tête appuyée sur ses mains, hors de lui-même»

Cette scène est pathétique, elle insiste sur la réaction extrême du prince (qui annonce sa mort). Cette stupéfaction explique le manque de bienséance du prince qui a laissé sa femme à genoux devant lui

«le visage couvert de larmes, et d’une beauté si admirable»

On a à nouveaux un tableau pathétique de la princesse à genoux qui évoque celui d’une sainte. Et peux avoir un côté sensuelle pour le duc de Nemours qui est caché et qui assiste à la scène. Ramène au prince sont respect des bienséance →Registre tragique

«il pensa mourir de douleur»

La réaction du prince à quelque chose de tragique et annonce la suite. Mais montre également sa dignité et son respect pour la princesse car il l’a fait se relever →  Attitude digne d’un héros de tragédie

«ayez pitié de moi», «j’en suis digne», «pardonnez»

Vocabulaire religieux

Exprime une condamnation très janséniste des passion à travers les excuses du prince

«affliction aussi violente»

Le prince se repend de son manque de respect en l’attribuant à ses émotions. Mais laisse penser qu’à travers cette confession transparaît une condamnation des passions qui amène à perdre le contrôle de soi, ce qui est contraire à l’idée classique de la mesure et de la raison. On voit que c’est la passion qui pousse à manquer à son devoir de courtoisie.

«plus digne d’estime et d’admiration»/ «le plus malheureux homme qui ait jamais été»

Antithèse renforcée par les hyperboles

Cela montre une nouvelle fois une scène tragique soulignée par l’antithèse. Malgré le caractère hors du commun, admirable et exemplaire de la princesse, le prince ne peut trouver le bonheur.

«Vous m’avez donné de la passion dès le premier moment que je vous ai vue»

On a ici le topos de la scène de première vue, du coup de foudre

«vos rigueurs et votre possession n’ont pu l’éteindre»

Rappelle que le mariage n’a pas suscité l’amour de la princesse pour le prince qui en souffre terriblement. Et que cette aveu est cruel pour le prince de Clèves

«et je vois que vous craignez d’en avoir pour un autre»

Accumulation

L’accumulation des passions est interrompue par la chute brutale qui est l’amour que porte la princesse de Clève à un autre homme

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