Antoine Vitez

i deux :

▪ Aglyphes pour les serpents qui ne possèdent pas de crochets à venin. Ils sont en général inoffensifs pour l'homme, à l'exception des boïdés, les serpents constricteurs ;

▪ Opisthoglyphes (ex : la couleuvre de Montpellier du midi de la France) pour les serpents possédant dans la partie postérieure du maxillaire un ou plusieurs crochets à venin ; l'animal ne peut injecter son venin que si sa victime est déjà partiellement avalée. En théorie, le risque d'envenimation est faible pour l'homme, sauf pour les grands serpents.

Serpent venimeux

Certains serpents n'ont pas de crochet à venin, ils sont « aglyphes » et ne sont donc pas venimeux. Ils peuvent être très gros et tuer leur proie en l'étouffant. C'est le cas de l'anaconda, du python ou du boa constrictor.

D'autres doivent mordre leur proie pour injecter le venin grâce aux crochets de leur bouche, comme les crotales ou le serpent à lunettes : cobra (ou naja). Les crochets à venin sont nommés les glyphes. Il y a des glyphes de trois sortes : situées au fond de la gorge (opisthoglyphe), d'autres situées sur le devant de la bouche et immobiles par rapport à la mâchoire (protéroglyphe), et d'autres enfin avec des crochets mobiles (solénoglyphes). Les effets des venins de serpents peuvent être variés : certains provoquent la destruction des tissus musculaires, d'autres une coagulation rapide du sang, d'autre des hémorragies...

Certains, comme le cobra, peuvent aussi cracher son venin à distance, après s'être relevé et gonflé son cou. Les cobras sont aussi capables de se relever : les plus grands peuvent regarder un homme dans les yeux puisqu'ils peuvent alors mesurer environ 1 mètre 70 de hauteur. C'est très impressionnant, c'est d'ailleurs pour impressionner son adversaire lorsqu'il se sent menacé par lui que le serpent agit ainsi.

Le seul serpent dangereux de France métropolitaine est la vipère, à cause de son venin. La couleuvre est venimeuse, mais ses crochets sont situés en arrière de la bouche, et elle est inoffensive pour l'homme.

La couleuvre de Montpellier