Balzac, La peau de chagrin, « L’agonie de Raphael »

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BALZAC, LA PEAU DE CHAGRIN « LA DÉCOUVERTE DE LA PEAU DE CHAGRIN », 1831. 

Intro :

Dans Zadig, Voltaire fait dire au mendiant qui sera révélera un avatar de l'ange Jesrad que les passions « sont les vents qui enflent les voiles du vaisseau, [...] elles le submergent quelquefois; mais sans elles il ne pourrait voguer ». Cette métaphore s'avère totalement correspondre à l'explicit de la peau de chagrin qui restitue la parfaite concomitance entre la mort de Raphaël de Valentin et l'extinction de son dernier désir, ainsi que le prophétisait la peau de chagrin elle-même dès sa découverte chez l'antiquaire. (Accroche 1)

Dès la découverte de l'objet chez l'antiquaire, la peau de chagrin avait prévenu son futur propriétaire du sortilège qu'elle contenait et que tout en réalisant tous ses désirs, elle décroîtrait comme sa vie. Or, c'est au moment où Raphaël n'a plus que le souhait d'aimer Pauline que la peau va disparaître tout comme son possesseur, scellant par là-même la malédiction qu'elle

prophétisait. (Accroche 2)

Le passage à étudier relate les derniers instants de Raphaël de Valentin qui va au sens propre mourir de désir pour Pauline à l'issue d'une scène intime où ils vont tour à tour vouloir se sacrifier par amour, à l'instar du dénouement d'une tragédie.

Lecture du texte

Notre projet de lecture sera de montrer comment Balzac met en scène la mort de Raphaël en recourant au registre tragique.

Quatre mouvements se font jour à la lecture du texte.

1. Tout d'abord, le jeune homme révèle à Pauline le secret du talisman.
2.  Puis, l'effet de cette révélation sur sa bien-aimée ravive la passion de Raphaël.
3. Ce désir provoque la panique de la jeune femme qui sombre dans la démence.
4. Enfin, Raphaël lui-même expire sous l'effet de son ultime désir : confier à Pauline la puissance de son désir pour elle, dans un effet de bouclage radical du roman.

Développement :

Première phrase : Décrit Raphael tirant la peau de chagrin de sous son lit->ou l’avais caché pour tenter oublier pacte diabolique-> plus beau cuir onagre mais un « lambeau » + image de pétale de « pervenche » -> insiste  sur petitesse mais aussi éphémère / fragilité de l’obj à l’image de le vie de raph->tien a un fil

En montrant peau chagrin, s’adresse a elle avk 2 apostrophes : son prénom + périphrase redondante « belle image de ma vie » Expression semble signifier  qu’à elle seule , pauline , par sa beauté ,justifiait un tel pacte et remplie par synecdoque la totalité  de la vie du jeune homme

L’euphémisme «  disons nous adieu » manière détourné de lui annoncer sa mort ->fin imminente

Deuxième phrase : Réponse pauline qui reprend ce dernier mot témoigne de son incompréhension->pas carte en main pour déchiffrer message

Troisième phrase: Raphaël confirme son adieux  et lui fais révélation sur nature magique de la peau « talisman » Il lui fournit une explication sur la nature du sortilège contenu par l’obj et sa relation spéculaire avec sa vie. Enjoit a constater taille de l’obj pour réaliser arrive crépuscule de son existence ->constat amer , sans concession témoigne  style épuré phrase  sans adj, expansion du nom, ni marque de modalisation

Quatrième phrase :Réaction pauline immédiate->croit d’abord folie de son amant et tente ensuite d'avoir une confirmation de la symbiose qui unit Raphaël et la peau par une observation minutieuse et presque scientifique comme le signal les adverbes « très attentivement »

En approchant lampe->rejoue presque scène de découverte talisman de l’antiquaire mais ici éclairage est « vacillant » ->image vie du jeune homme. Alors Peau projetais ses rayons lumineux dans boutique marchand  Elle parait maintenant terne et sombre restitue jeu ombres/lumières.

Expression « peau magique » montre pauline croit d’emblée nature fantastique de l’obj->fais basculer dans la terreur.

Deuxième mouvement : bascule dans intériorité de Raphael alors scène était vue a travers regard de la jeune femme-<ptn vue omniscient puisque narrateur a accès au pensées/sentiments des deux personnages 

Voir la femme qu’il aime inquiète de son sort ravive sa passion avk expression « belle et terreur d’amour » qui est paradoxale puisqu’il pourrait au contraire ressentir de la culpabilité ou de la compassion d’avoir suscité ses émotions->témoigne saisissement Raphael .

Expression « ne fut plus maitre de sa pensé » signifie perd contrôle de lui-même et devient exclave d’un désir mortifère.

Basculement dans la folie du jeune homme-> restitué par  oxymore « joies délirantes » + registre épique « triomphèrent » qui rend compte du combat intérieur de raphael. Lutte associé métaphore réveil a travers antithèse entre « endormie » et « réveillèrent » et son désire ravivé a la manière « d’un foyer mal éteint » come l’indique la comparaison. Ainsi dans ce passage Raphael est consumé par sa passion , c’est le désir même qui le consume

Cinquième phrase Répétition prénom « Pauline »->suggère enfermement dans sa passion dévorante, submergé dans son désir

Sixième phrase : Réaction pauline par biais de l’hypotypose. C’est dans sorte de ralenti que ses actions sont détaillées par le narrateur qui s’attarde sur l’expression de terreur sur son visage. Mots « terrible » « violemment « « inouïe » »horreur » relèvent de l’hyperbole et font voir tt l’épouvante de la jeune femme en temps réel. Ce qui effrai tant pauline c’est que plus le désir de Raphael grandit , plus il signifie que son amant est proche de la mort ->témoigne contraction peau chagrin qu’elle tient dans sa main

C’est par un forme réflexe de survie « sans réfléchir »  qu’elle quitte la pièce et s’enferme symboliquement dans le pièce a coté. Elle est alors prise au piège , victime d’un  dilemme tragique.

En effet choix cornélien confronté tient 2 alternatives dont l’une  signifie mort raphael. a fuite ->véritable acte générosité ->en renonçant a assouvir son désir  , elle lui sauve la vie/ la prolonge.

Chatouillement de la peau ->détail trivial qui porte a son comble horreur de la scène.