Comentaire comme un chevreuil
Commentaire de texte : Comentaire comme un chevreuil. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Universe Watch • 28 Mai 2019 • Commentaire de texte • 1 225 Mots (5 Pages) • 1 761 Vues
Comme un chevreuil
Introduction :
- Auteur = Pierre de Ronsard.
- Recueil = Les Amours de Cassandre (1552).
- Pierre de Ronsard surnommé le prince des poètes.
- Il est un des membres principaux de la Pléiade qui sont fortement inspiré par Pétrarque
- On retrouve cette influence pétrarquiste dans Les Amours de Cassandre où Ronsard s’adresse à Cassandre Salviati, jeune femme que le poète a rencontrée en 1545 et qui a épousé Jean de Peigne en 1546.
I – Un sonnet traditionnel
1 – Un sonnet construit sur une analogie poétique
-Sonnet construit sous forme traditionnel (2 quatrains, 2 tercets, vers en décasyllabes)
-Ce poème est construit sur une analogie poètique entre un chevreuil et le poète
- Il débute ainsi par une proposition subordonnée introduite par « Comme » qui couvre les deux quatrains et le premier tercet et se conclut au dernier tercet par l’adverbe « Ainsi ».
- Cette structure permet la comparaison entre le « Chevreuil » et le poète « j’».
- Cette analogie est renforcée par de nombreux effets d’écho entre les strophes : Au « printemps » du premier vers répond « avril » (v.13) ; Au « trait » du premier tercet répond les « mille traits » du dernier vers.
- Ces effets d’écho sont traditionnels dans la poésie de la Renaissance qui voit le monde comme un réseau de symbole.
2 – Un univers bucolique traditionnel
- Le champ lexical de la nature est omniprésent : « chevreuil », « printemps », « gelée », « herbette emmiellée », « bois », « Aube », « mont », « vallée », « onde à l’écart », « avril ».
- L‘allitération en [l] « L’oiseux cristal de la morne gelée » suggère la transition d’une saison hivernale, immobile et figée, au mouvement printanier de la vie, comme si la sève de la vie coulait sous la glace hivernale.
- De même, la transition entre la nuit et le jour est évoquée à travers l’« Aube », allégorie de la renaissance.
- Cet univers bucolique est accentué par le champ lexical de la liberté (« Hors de son bois », « sûr », « libre », « folâtre », « conduit ») et de la solitude (« seul », « loin », « à l’écart », « recelée »).
- Cette liberté est aussi rendue sensible par le jeu de rythme du deuxième quatrain (Voir texte)
- L’effet de balancement induit par les parallélismes de construction suggère la légèreté et la liberté du chevreuil qui suit sa course.
- De plus, le rythme ternaire introduit par les répétitions de l’adverbe « Or » mime la course primesautière du chevreuil
- Ce mouvement de liberté est accru par la variété des prépositions de lieu « sur », « dans », « près de… » qui donnent l’impression que la course du chevreuil est sans limite.
II – Une mise en scène de l’innamoramento (du coup de foudre)
1 – Un innamoramento pétrarquiste
- Ronsard évoque le moment de l’innamoramento, c’est à dire le moment crucial de la rencontre avec la femme aimée.
- Pour évoquer ce coup de foudre, Ronsard se place sous l’influence de Pétrarque.
- Ronsard emprunte également à Pétrarque la métaphore de la prison pour évoquer l’amour : « De rets ni d’arcs sa liberté n’a crainte ».
- Le terme « rets », typiquement pétrarquiste, désigne les chaînes amoureuses qui emprisonnent l’amant. L’« arc » désigne la figure mythologique de Cupidon abondamment utilisée par Pétrarque.
- Par ailleurs, l’évocation du seul « œil » fait que cette femme est quasiment absente du poème. Elle apparaît donc mystérieuse ce qui renforce son idéalisation.
- L’écriture hyperbolique est aussi une caractéristique de la poésie pétrarquiste que Ronsard reprend dans l’hyperbole « Tira d’un coup mille traits dans mon flanc ». Cette hyperbole est mise en relief par l’antithèse entre « un » et « mille ».
2 – Un amour tragique
- Ronsard présente le moment de son innamoramento comme une tragédie.
- Champ lexical de la mort pour évoquer une rencontre amoureuse : « vie atteinte », « trait », « meurtrier », « empourpré », « sang », « tira », « un coup », « mille traits ».
- Le cadre printanier et verdoyant laisse place à un décor dominé par le rouge qui symbolise à la fois le sang et la passion.
- Ce symbole tragique est renforcé par l’allitération en [r] « D’un trait meurtrier empourpré de son sang » qui laisse entendre la violence de l’innamoramento.
- De même, la synérèse « meur/trier » accentue la soudaineté imprévue et violente de la blessure.
III – Une évocation lyrique de l’amour
1 – Un effet d’attente
- Ronsard met en scène son innamoramento avec Cassandre avec un réel sens dramatique.
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