Comment s’organisent les relations internationales depuis la fin de la Guerre Froide ?

u Proche-Orient, les accords d’Oslo sont signés et engagent des perspectives de paix entre la Palestine et Israël. Les conflits politiques ou militaires cessent, comme en Afrique de l’Est et du Sud ou en Amérique centrale. La démocratie se voit prendre une place prépondérante dans le monde, notamment en Europe orientale, en Amérique latine et en Afrique. Ainsi, en 1992, grâce aux combats menés par Nelson Mandela, les Sud-Africains abandonnent l’apartheid. Cette vague de tranquillité et de paix amènera le philosophe américain Fukuyama à parler de « fin de l’histoire », étant donné l’absence de conflits, dans son essai La Fin De L’histoire Et Le Dernier Homme.

Cette période va se voire révolue car des tensions nationalistes, éthiques et religieuses vont amener à un « nettoyage ethnique » avec des émigrations forcées des déportations et même des génocides. L’éclatement de plusieurs petits états a lieu, la balkanisation se fait ressentir en Europe centrale des suites du démembrement du bloc de l’Est. En 1999 la Tchécoslovaquie se divise pacifiquement en deux tandis que la Yougoslavie multiethnique se divise dans un contexte conflictuel en Bosnie puis au Kosovo. La répression Russe agit sur la Tchétchénie qui se proclame indépendante. Les guerres civiles se multiplient en Afrique attisé par des enjeux économiques, notamment au Rwanda, en 1994, avec le génocide tutsi orchestré par les hutus qui inspira plusieurs réalisateur tel que Roger Spottiswoode, en 2007, qui réalisa le film J’ai serré la main du diable ou encore l’américain Terry George avec le célèbre Hôtel Rwanda, en 2004. C’est alors que nouvel ordre mondial prend une tournure de désordre.

Les attentats du 11 septembre 2001, perpétrés par Al-Qaïda, sont un choc pour le monde mais en particulier pour les Etats-Unis. Ils mettent en évidence la fragilité du pays en touchant des lieux symboliques de l’hyperpuissance américaine (le Pentagone, les tours du World Trade Center), jusqu’alors garante de la stabilité des relations internationales. Confrontés à un ennemi insaisissable, les Etats-Unis ripostent en lançant une « guerre contre la terreur » et en définissant un « axe du mal » d’Etats qui ne respectent pas les lois internationales. Cet acte terroriste inaugure une nouvelle ère dans les relations internationales. Ces attentats provoquent une rupture dans l’Occident, comme en parle Laurent Cohen-Tanugi dans son témoignage Le Choc En Retour. Ils engendrent des guerres où les Etats – Unis et leurs alliés interviennent dès octobre 2001 (Irak, Afghanistan). Ces guerres dites « propres », sans morts ni blessés, reposent sur le développement de la technologie et répondant à la réticence des opinions publiques à sacrifier des vies dans des opérations militaires. Pourtant ces conflits s’enlisent et se transforment en guerres civiles et suscitent de nombreuses critiques.

D’anciens affrontement entre Etats persistent, comme entre l’Inde et le Pakistan qui se disputent le Cachemire, mais son moins nombreux. Certains se radicalisent, comme au Proche-Orient, tandis que les séparatistes se développent qui se nourrissent des faiblesses de certains Etats tel que les Tamouls au Sri Lanka. En Afrique, les difficultés économiques enveniment les questions ethniques et religieuses (Soudan, Nigéria). La communauté internationale réagit et crée la Cour pénale internationale en 2002 qui juge les responsables des crimes de guerres et contre l’humanité.

Les limites du nouvel ordre mondial favorisent l’apparition de nouvelles formes de menaces et de guerre et des « Etats-voyous » qui ne respectent pas les règles de droit international, tels que l’Iran ou la Corée du Nord, cherchent à obtenir l’arme nucléaire. Le monopole des Etats-Unis est contesté notamment par la Chine, deuxième puissance économique mondiale, ainsi que par l’Allemagne et le Japon ou encore par le Brésil et l’Inde qui demandent un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. C’est donc un monde plus incertain qui naît, ni bipolaire ni unipolaire mais multipolaire, avec de nouveaux risques comme la prolifération nucléaire. La demande de démocratie augmente, notamment dans le monde arabe (printemps arabe) mais les mouvements terroristes et guérillas demeurent actifs.

Après la Guerre Froide, le Monde alors qualifié de « bipolaire » devient « unipolaire » pour finalement se retrouver « multipolaire ». Cette période a inspiré de nombreux auteurs tels que Charles Zorgbibe dans son livre L’après Guerre Froide Dans Le Monde, en 1993,