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Commentaire du Roman de Renart

Commentaire de texte : Commentaire du Roman de Renart. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  23 Juillet 2020  •  Commentaire de texte  •  2 048 Mots (9 Pages)  •  1 103 Vues

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Commentaire

Le Jugement de renart est la première branche du Roman De Renart du Moyen Age, du point de vue chronologique, cette branche commence après que le Renart a mangé une poulet, ce qui met le loup Ysengrin(le roi) en colère, par conséquent, le roi envoie l’ours Brun pour faire venir Renart à la cour. Le récit commence après l’arrivée de la tanière, le Renart a joué un mauvais tour sur l’ours par le dialogue. L’ours y croit. Il finit par ensanglenté et retourne à la cour.

L’histoire peut se composer de trois parties : le contexte donné par le narrateur(I.492-I.508), le dialogue qui sont donnés par les discours directs entre Renart et Brun, qui met aussi en scène le tour joué par Renart à Brun(I.509-I.715), finalement, la clôture, Brun ensanglanté retourne et la cour est saise de sutpeur (I.716-I.728).

« La verve des auteurs s’exerce volontiers aux dépens des diverses catégories sociales, dont les comportements sont reflétés par ceux des animaux qui les incarnent.» [1]C’est ce dont pense Michel Zink dans son oeuvre l’Introduction à la Littérature du Moyen-Age, Dans le récit, nous nous demandons quelles techniques l’auteur a utilisé pour créer ces deux « personnages » (Renart et Brun) afin de critiquer la religion, la noblesse, et l’autorité au Moyen-Age.

Pour analyser le récit, il s’agit, dans un premier lieu, d’essayer de comprendre le deséquiblire du récit où le dialogue occupe la place la plus importante au niveau de quantité, comment le Renart a joué un mauvais tour en Brun en utilisant la parole, ainsi, dans un deuxième lieu, nous pouvons observer plus en détail, quelles techiniques que l’auteur a utilisées pour créer ces deux « personnages » , finalement, nous essayerons de comprendre la signification de ces deux personnages et comment l’auteur les utilise dans le but de critiquer la classe supérieure.

A première vue, nous pouvons facilement trouver que le contenu de ce récit est composé d’une manière deséquilibre, plus exactement, ce qui occupe la place la plus importante, c’est le dialogue, soit les discours directs entre Brun et Renart. Au niveau de quantité, le récit compose de 237 vers (I.492-I.728), et le dialogue possède (I.509-I.512, I.519-563, I.568-I.594, I.615-I.616, I.618-I.619, I.633-I.644, I.650-I.651, I.708-715) 99 vers, presque une moitié(41.7%).

La raison pour laquelle que l’auteur a consacré tant de longeur au dialogue, c’est parce que au Moyen-Age, les plupart des gens ne lisaient pas. Ainsi, la façon de se divertir, c’était d’aller dans la rue et écouter les jongleurs raconter les histoires. Les jongleurs récitaient les récits aux spectateurs dans la rue pour gagner sa vie. Donc, les dialogues pouvaient faciliter la récitation et ils permettaient aussi de rendre les intrigues plus vifs. De plus, c’est par dialogue que Renart a réussi faire un tour à Brun.

Cela commence au tout début, « Bruns, fait Renart, biax douz amis...de nouvel miel en bonnes rees. »(I.519-I.556), ici, Renart décrit une mise en scène de la table des nobles et serviteurs gourmands, surtout à la fin du dialogue, il insiste qu’il a mangé miel tout frais «Port tel afaire com vos di...de nouvel miel en bonnes rees.»(I.551-I.556). Tout cela est pour tenter Brun parce qu’il sait bien que Brun aime le miel, ainsi, Renart peut continuer à faire tomber Brun dans son piège. Ensuite, dans le dialogue «Brun, dist Renat....male part. »(I.568-I.579), Renart feint ne pas croire Brun, et il même accuse Brun en lui disant qu’il lui a trahi. «Ce sai ge bien : de traison, de felonie » (I.582-I.584)même si c’est Renart qui prépare un tour mais il fait semblant d’abord d’être fâché. Il ne se précipite pas d’aller dans le tour. Il prend du recul. Le fait de faire semblant de ne pas vouloir amener Brun chercher du miel en effet incite Brun de faire totalement confiance en Renart, ce qui permet à Renart de continuer la suite de son tour. Nous pouvons sentir les efforts mis par l’auteur pour créer une personnalité vicieuse, maligne et à la fois intelligente. Ici, Renart sait bien comment faire disparaître les défense psychologiques de Brun. Et il a efficacement réussi, car à la suite, Brun devient tout de suite soucieux et il répond à Renart précipitamment qu’il fait confiance en Renart : « Renart, or oi ge vilenie, qant de tel chose me sordites.»(I.584-I,585) Il même jure au nom du Roi : « Vous avez droit, que par l’omaige que je fis Noble le lion, je n’ai a vos entencion d’être traîtres ne trichierres.»(I.588-I.591). Sachant qu’au Moyen Age, les rois avaient un pouvoir absolu, donc, jurer au nom de roi signifie qu’ici, Brun croit en Renart, c’est-à-dire, Brun tombe complètement à son piège.

Ce qui mérite d’analyser dans le dialogue, c’est la transformation de vouvoiement en tutoiement : au tout début, Renart et Brun se vouvoient (I.509-I.512, I.519-563, I.568-I.594), mais quand Renart amène Brun dans la forêt, le vouvoiement change tout à coup au tutoiement. « Brun, fait Renart, biaux douz amis, vez ci ce que je t’ai promis.»(I.607) et aussi « Di va, faist il, ovre la bouche »(I.615), « Fils a putain, ouvre la gole, Que tu vanras ja a la ree »(I.618-I.619) C’est à ce moment-là que Renart commence à ouvrir son « vrai visage ». Il se content de voir Brun souffrir. Cependant, à la fin de l’histoire, Renart reprend le vouvoiement : « Bruns, fait il...poires moles. »(I.633-I.643), « Bruns, fait il, estes avanciez, ce dit Renart, dou miel Lanfroi que vous mangié...De quele ordre volez vous estre, qui rouge chaperon avez ? »(I.708-I.715). Ici, nous pouvons donner une hypothèse, le fait que Renart vouvoie Brun de nouveau, c’est pour manifester sa victoire du tour et aussi pour se moquer de Brun.

Par ce récit, l’auteur met des efforts de construire deux personnages d’une manière vivante, d’abord, Renart est malin, intelligent et vicieux.(ce qui nous avon déjà un peu analysé dans la première partie par le dialogue). Mais en effet, l’auteur essaie de montrer cette caractéristique vicieuse dans tout le récit, non seuelement par le dialogue, mais aussi par les comportements de Renart. Par exemple, au tout début, « Renart set bien ce est li ors, si se conmence a por panser conment il se porra tanser. »(I.513-I.516). Avant que même Brun se lance un mot, Renart se met à réfléchir de lui faire un mauvais tour, c’est comme il fait les tours aux autres pour s’amuser. De plus, allons un peu plus loin, « Et Renart li a fait la loupe, si rit por ce qu’il le deçoit. »(I.564-I.565), cette petite action de faire un grimace donne de l’espace d’imagination aux lecteurs. Egalement, à la fin de l’histoire, « Or iert Renart pris a la trape, se Bruns li ors le puet araindre. Mes il l’ai oi de loin plaindre, si se remist a mune adresce a Maupertuis, sa forteresce, ou il ne crient oest nee agasist. »(I.700-I.705). Ici, l’auteur d’abord garde un peu de suspense des lecteurs. Il indique d’abord une possibilité que Renart sera peut-être vengé par Bruns pour faire inquièter du destin de Renart aux lecteurs, mais dès qu’il entend les bruits de Brun, il retourne à sa tanière. L’auteur nous crée un Renart qui peut sentir le danger et réagit vite, et donc intelligent. La plupart des caratèristiques de Renart sont réflétés par les paroles et les comportements, cependant, l’auteur utilise aussi des adjectifs évaluatif direct : « Bien vos en croi, dist li lichieres. », Du point de vue de l’auteur, Renart est en effet filou.

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