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Compte rendu théâtre - Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaud (mise en scène de Laurent Laffargue)

Commentaire d'oeuvre : Compte rendu théâtre - Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaud (mise en scène de Laurent Laffargue). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Mars 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 314 Mots (6 Pages)  •  2 181 Vues

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Auteur : Marivaux

Titre : Le jeu de l’amour et du hasard

Metteur en scène : Laurent Laffargue

Date et lieu de la mise en scène : 22 janvier; au théâtre de la Renaissance à Oullins

Acteur principaux :

- Georges Bigot dans le rôle d’Orgon - Alexandre Bierry dans le rôle de Mario

- Clara Ponsot dans le rôle de Silvia - Mathurin Voltz dans le rôle de Dorante

- Manon Kneusé dans le rôle de Lisette - Julien Barret dans le rôle de Arlequin

La mise en sène

• Dans Le jeu de l’amour et du hasard, pièce créée en 1730, Marivaux met en scène le désir amoureux avec ses joies, ses intrigues et coups cyniques, à travers un jeu de quiproquo et travestissement. Le metteur en scène, Laurent Laffargue, reste fidèle au texte original tout en y apportant un aspect contemporain. « C’est toute la mécanique subtile de cette double partition, amoureuse et sociale, que je souhaite mettre en scène, en m’appuyant sur les codes actuels. Car bien qu’en apparence plus égalitaire, notre société reste pourtant cloisonnée. » Laurent Laffargue.

• Les acteurs sont au nombre de six, quatre hommes et deux femmes. Chacun à un rôle définis, qu’ils interprètent parfaitement. Julien Barret et Manon Kneusé, dans les rôles respectifs d’Arlequin et Lisette, rient fort, font de grands gestes, et exagèrent leur réaction. Ainsi, on identifie sans peine les deux valets. Au contraire, Clara Ponsot et Mathurin Voltz, qui interprètent respectivement Silvia et Dorante, utilisent une large palette d’émotions -cynisme, joie, tristesse, tendresse amoureuse; tout en restant modérés. Alexandre Bierry et George Bigot, incarnant respectivement le frère et le père de Silvia, joue un rôle d’observateur. Ils feignent l’ignorance et se délectent du spectacle que donne les jeunes amants. Les comédiens font tout pour rendre la scène vivante et joue sur les déplacements. Silvia et Lisette arrive de l'extérieur de la scène, Arlequin, initialement caché parmi les spectateur, se manifeste en répondant au téléphone et Dorante quitte la scène coté spectateur. Ils n’hésitent pas non plus à chuter, s’écrouler ou simplement s'asseoir sur la rampe, et Arlequin se déshabille même sur scène. La pièce prend donc un aspect parfois comique, tout en gardant un aspect sérieux et critique. Laurent Laffargue a volontairement choisi de très jeunes comédiens pour interpréter les personnages : ces derniers découvrent le sentiment à la fois délicieux et effrayant qu’est l’amour.

• Les costumes sont modernes, sans pour autant caricaturer une époque. Ils occupent un rôle primordial, puisque chaque costume représente un personnage. Ainsi, le personnage de Silvia peut endosser le rôle de sa servante Lisette en prenant sa robe rose, et Lisette peut prendre le rôle de sa maîtresse en même temps qu’elle prend ses vêtements. Les costumes des personnages de classe sociale élevée -Orgon, Mario, Lisette dans le rôle de Silvia et Arlequin dans le rôle de Dorante; sont plutôt chics, tandis que les costumes des deux supposés valets sont simples, ce qui souligne la différence social des deux classes. Les costumes symbolisent également le “moi” social des personnages, et lorsque Arlequin dévoile sa véritable identité de valet, il se déshabille.

• Les accessoires sont peu nombreux dans cette représentation. On relève : la lettre du père de Dorante, qui annonce la venue de son fils et le stratagème de ce dernier, une valise qui montre que Dorante vient d’arriver, un échiquier qui symbolise sans doute la réflexion des personnages ainsi qu’une bouteille de champagne et trois verres, qui permettent à Silvia de fêter avec son père et son frère la découverte du travestissement entre Dorante et Arlequin.

L’espace scénique

Le décor est atypique. En effet, il s’agit d’une plate-forme tournante composée d’un premier disque sur lequel se trouvent deux murs qui peuvent pivote pour permettre aux acteurs de passer facilement de part et d’autre par le centre de la scène. D’un coté de ces murs se trouve un tourniquet et de l’autre cela dépend des accessoires choisis. Il s’agit souvent de fauteuils et d’une table basse qui permettent de mimer un salon d’aujourd’hui et ainsi renforcer la réinterprétation moderne de la pièce. Ce décor encre la pièce du XVIII ème siècle dans le quotidien du spectateur. De cette manière, Laurent Laffargue renouvelle cette pièce de Marivaux en prouvant que la recherche de l’amour pour une personne et non pour son apparence est d’actualité car bien que notre société paraîsse plus égalitaire des marqueurs sociaux la cloisonnent, souvent ils se déclinent à longueur des magazines qui déshumanisent l’être. Quant au tourniquet, il nous fait penser aux jeux d’enfant, il

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