Couverture du risque de change
Note de Recherches : Couverture du risque de change. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresfirmé qu’ils seraient disposés à se contenter de bénéfices plus maigres pour réduire les risques courus. Par ailleurs, il n’y a rien d’étonnant à ce que la volatilité du taux de change nuise aux activités commerciales du Canada. Selon deux sondages menés auprès des exportateurs2, le risque de change serait le principal obstacle à l’expansion des exportations.
Source : Banque du Canada
On s’attend à ce que la volatilité récente du dollar canadien par rapport au dollar américain(voir graphique 1) ramène la gestion des taux de change en tête de liste des priorités des entreprises canadiennes. En fait, 67 % des répondants au sondage ont indiqué que la volatilité de la monnaie canadienne a des conséquences importantes sur leur entreprise.
Imprévisibilité des bénéfices imputable aux fluctuations du taux de change
Les fluctuations du taux de change constituent un problème pour les entreprises actives sur les marchés internationaux parce qu’elles rendent imprévisibles les marges bénéficiaires. Pour les entreprises actives dans des secteurs où les marges sont serrées (produits du bois, automobile, textiles), les fluctuations à court terme de la valeur du dollar canadien peuvent facilement entraîner des pertes. De plus, cette volatilité des bénéfices prive parfois certaines entreprises de leur accès habituel à du crédit bancaire, car elle accroît le risque couru par les banquiers qui analysent l’état des résultats d’une entreprise. La plupart des entreprises qui gèrent leur risque de change le font pour protéger leur marge bénéficiaire sur les ventes à l’exportation. En fait, 85% ont indiqué qu’il s’agissait du principal objectif qu’elles poursuivaient en gérant le risque de change. Le deuxième motif par ordre d’importance était l’augmentation de la prévisibilité des bénéfices, un objectif clé pour 55 % des répondants.
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Le sondage a été effectué par le Panel de recherche en ligne d’eDc auprès de 260 exportateurs. même si les résultats donnent un aperçu valable des attitudes et des opinions des exportateurs canadiens face à leurs besoins, les résultats ne peuvent être considérés comme représentatifs d’un groupe plus large que les seuls exportateurs qui ont participé au sondage compte tenu du cadre d’échantillonnage et de la nature inclusive de la base de répondants. 2 sondage du Moniteur des exportations d’EDC – automne 2008 (qui collecte des données auprès de 800 exportateurs canadiens) et sondage de 2008-2009 sur les questions de gestion des manufacturiers et exportateurs canadiens (mené auprès de 1 200 dirigeants d’entreprises canadiennes).
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Se couvrir ou ne pas se couvrir
Globalement, 57 % des entreprises avaient effectué une forme ou une autre d’opérations de couverture. Les autres entreprises ne se couvrent actuellement aucunement contre le risque de change. Habituellement, ces entreprises n’ont pas les connaissances ni les ressources nécessaires pour se livrer à des opérations de couverture (voir tableau 1). Certaines entreprises choisissent par contre délibérément de ne pas effectuer d’opérations de couverture parce qu’elles ont une plus grande tolérance au risque. Ces entreprises estiment 1) que les gains et les pertes finissent par s’équilibrer avec le temps, 2) que les opérations de couverture menées pour se prémunir contre un risque éventuel pourraient au contraire les empêcher de profiter des effets favorables des fluctuations de la monnaie canadienne.
Tableau 1 : Raisons pour lesquelles les entreprises ne gèrent pas activement leur risque de change. % des entreprises nous ne disposons pas d’assez de ressources à l’interne pour gérer le risque de change. nous n’avons pas assez de connaissances à l’interne pour gérer le risque de change. Les sommes d’argent que nous gagnons ou que nous perdons à cause des fluctuations des taux de change finissent par s’équilibrer. nous pourrions être empêchés de profiter de fluctuations favorables du taux de change. nous trouvons que les produits de couverture contre le risque de change sont trop onéreux. nous trouvons que les produits de couverture contre le risque de change sont trop spéculatifs. notre banque refuse de nous prêter plus si nous achetons des produits de couverture contre le risque de change. 61 57 38 32 21 17 11
Les grandes entreprises sont plus enclines à gérer leur risque de change que les petites. Un peu moins de la moitié des petites entreprises (chiffre d’affaires < 5 M$) avaient pris au moins une mesure pour se protéger contre le risque de change (voir tableau 2). En revanche, 79 % des entreprises de taille moyenne (chiffre d’affaires entre 5 et 25 M$) et 70 % des grandes entreprises (chiffre d’affaires > 25 M$) l’avaient fait. De plus, les moyennes et grandes entreprises ont habituellement recours à au moins deux formes différentes d’opérations de couverture tandis que les petites entreprises ont tendance à n’en utiliser qu’une seule. Sur le plan sectoriel, les sociétés manufacturières et celles du secteur des ressources naturelles sont davantage susceptibles de se couvrir contre les risques de change que les entreprises du secteur des technologies et de celui des services. Cette disparité s’explique probablement par les marges bénéficiaires en général plus élevées de ces dernières, ce qui fait en sorte qu’elles sont en mesure de composer plus facilement avec les risques associés aux fluctuations de la monnaie.
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Des études globales ont démontré que les entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs peuvent et devraient couvrir au moins une partie de leur risque de change. La première étape du processus de gestion du risque de change consiste bien sûr à planifier comment on s’y prendra pour le gérer.
Tableau 2 : Votre entreprise se livre-t-elle à l’une ou l’autre des activités suivantes pour gérer son risque de change? % des entreprises augmentation des dépenses engagées dans une monnaie étrangère pour qu’elles correspondent aux sommes encaissées dans cette monnaie modification des prix des produits pour tenir compte des fluctuations du dollar canadien achat de contrats de change à terme Facturation des acheteurs étrangers en caD achat de contrats d’options sur devise appariement des dates d’exigibilité des comptes clients dans une monnaie étrangère et des comptes fournisseurs dans cette monnaie transfert ou partage du risque de change grâce à des contrats commerciaux conclusion de swaps de taux de change 59 50 41 25 17 17 14 13
Les entreprises qui adoptent une méthode formelle de gestion du risque de change obtiennent plus de succès
L’élaboration d’une stratégie formelle de gestion du risque de change est essentielle pour connaître du succès en ce domaine. Or, selon le sondage, seulement 17 % des entreprises répondantes avaient mis en place des politiques pour gérer ce risque. Les entreprises qui s’étaient fixées des objectifs et qui avaient mis en place des politiques en la matière étaient presque deux fois plus nombreuses à déclarer avoir eu du succès dans leurs activités de gestion du risque de change. Il tombe sous le sens que les entreprises qui planifient de manière proactive leurs activités de gestion du risque de change connaissent plus de succès dans l’atténuation de ce risque.
1. Définition du risque 2. Méthodologie de mesure 3. Définition de l’exposition au risque 4. Stratégie de couverture 5. Exécution des opérations de couverture
Selon la société Treasury Strategies, les entreprises devraient adopter une marche à suivre en cinq étapes3 dans l’élaboration de leur méthode de gestion du risque de change. 1. Définition du risque – Définition du genre de risque de change à gérer (par exemple, risque de change économique, risque prévisionnel, risque de conversion, risque de transaction) 2. Méthodologie de mesure – Création d’un modèle pour mesurer le risque de change à gérer 3. Collecte de données sur l’exposition au risque – Collecte de données et calcul de l’exposition 4. Stratégie de couverture – Définition de la mesure dans laquelle il est possible de se couvrir contre le risque et manière de le faire. 5. Exécution des opérations de couverture – Couverture contre le risque par l’exécution d’opérations et d’autres techniques.
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cinq étapes pour gérer le risque de change avec succès, treasury strategies inc. www.treasurystrategies.com (site Web seulement disponible en anglais)
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La technique de couverture que votre entreprise utilisera dépendra du genre de risque de change auquel elle est exposée, du degré de tolérance au risque de l’entreprise et des objectifs de la méthode de gestion du risque de change. Voilà pourquoi il est important de se doter d’une stratégie formelle avant de sélectionner ces techniques de couverture.
Manière dont
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