Cyrano de Bergerac - Acte I Scène 4 - Commentaire composé
Documents Gratuits : Cyrano de Bergerac - Acte I Scène 4 - Commentaire composé. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresle de la part d’un homme plein de valeurs
II – CYRANO : UN HOMME DE SPECTACLE
a- Une éloquence humiliante
b- Une triple énonciation : un lecteur amusé, une foule en délire et un interlocuteur insulté
I - DES PERSONNAGES ANTAGONISTES :
a) Un beau parleur face à un costume vide
Au vers 380 « Mon âme que je cambre ainsi qu’en un corset »
Comparaison dans laquelle Cyrano compare son âme et sa fierté, au buste d’une femme, remodelé et remonté par un corset. On a ici une idée de fierté, l’une des valeurs principales de Cyrano. De plus, le contre rejet du présentatif « C’est » au vers précédent marque une coupure très forte qui met en valeur « Mon âme ». Ceci souligne encore une fois le spiritualisme de Cyrano et l’importance qu’il accorde à l’esprit, à l’âme.
Cette idée rejoint celle, au vers 378-9, de l’expression « ce n’est pas une taille avantageuse» qui renvoie à l’attitude qu’il doit avoir (« empanaché d’indépendance et de franchise »). Avec cette métaphore, Cyrano souhaite montrer qu’il n’est pas facile d’être doté d’autant de panache, que ce n’est pas une situation confortable ; aussi inconfortable que celle d’être vêtu d’un corset.
Au vers 371 « Je ne m’attife pas ainsi qu’un freluquet»
Ici Cyrano utilise une comparaison afin de marquer son opposition avec le Vicomte qu’il traite de « freluquet » Le mot « freluquet » a une connotation péjorative il désigne un homme prétentieux et artificiel, contrairement à Cyrano, plus spirituel. L’utilisation du verbe « attifer » a également une connotation péjorative, Cyrano se moque de l’accoutrement du Vicomte. C’est pour cela que l’on peu dire que c’est un costume vide ; derrière une apparence élégante, il n’a pas beaucoup d’esprit.
Au vers 376 « Un honneur chiffonné, des scrupules en deuil » on
observe un parallélisme entre les deux hémistiches qui opposent l’aspect physique, l’habillement (« chiffonné ») à des valeurs morales (« honneur » ; « scrupules » ; « deuil »). ssssssssssssssss
Au vers 375 « …la conscience, jaune encore de sommeil dans le
coin dans son œil » on relève une personnification de la conscience qui est représentée par une personne qui possède un œil, une personne mal réveillée en l’occurrence. Ici Cyrano montre qu’il accorde plus d’importance à sa conscience, son esprit, qu’a l’apparence de son visage au matin
Au vers 384 « Sonner les vérités comme des éperons. » Cyrano
compare le son des vérités à ceux que produisent les éperons, bruyants. Ici, il énonce l’un de ces principes de vie, c’est-à-dire la franchise en toute situation.
Au vers 370 « Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances. »
Utilisation du procédé emphatique avec « moi » et « j’ai » ainsi qu’un présentatif « c’est … que » qui permet de donner plus d’intensité à ces paroles. Encore une fois, Cyrano désire se distinguer du Vicomte en précisant qu’il est différent de lui, qu’il n’est pas superficiel (« moralement ») .
Au vers 382 « Retroussant mon esprit ainsi qu’une moustache » on
a une comparaison de l’esprit de Cyrano avec la moustache d’un homme élégant Cyrano soigne autant son esprit que d’autre soigneraient leur moustache. Son élégance réside dans son esprit tandis que celle du Vicomte est physique.
Au vers 357 et 358 « Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
vous n’en eûtes jamais un atome » Cyrano apostrophe le Vicomte, il l’interpelle solennellement mais dans le but de l’humilier. En effet la périphrase « ô le plus lamentable des être » contient une interpellation et est hyperbolique, elle permet de rabaisser le Vicomte. De plus, par l’utilisation du mot « atome » par Cyrano montre sa culture scientifique. Cette accumulation d’outils a pour but de mettre en avant le vide d’esprit du Vicomte et son peu de connaissances.
Au vers 372 « Mais je suis plus soigné si je suis moins coquet » on
observe un parallélisme et une opposition entre « plus soigné » et « moins coquet » ???
Aux vers 358 et 359 on peut relever l’anaphore du pronom « vous »
en début de vers ainsi qu’une négation restrictive (« vous n’avez que ») qui permettent d’insister sur le mot sot. De plus ce mot est encore plus mis en évidence par la rime (assonance « mot : sot ! »), par la ponctuation (deux points et exclamation) et par sa position en fin de vers. Cyrano ridiculise le Vicomte. De plus, on peut relever un jeu de mot sur le mot « lettres » qui ici a un double sens ; tout d’abord dans le sens de culture littéraire, puis dans le sens des lettres de l’alphabet. Toute cette moquerie aboutie a l’injure de Cyrano au Vicomte.
Au vers 360 on peut relever l’utilisation du subjonctif
plus-que-parfait : « Eussiez-vous eu » qui a pour valeur de montrer une eventualité passée non réalisée. Ici Cyrano insiste sur le fait que le Vicomte aurait pu avoir de l’imagination mais qu’il n’en a pas. Il se moque du fait que le Vicomte soit dans l’incapacité de lui répondre.
Aux vers 363/364 ainsi qu’aux vers 364/365 on peut relever deux
enjambements successifs. Les deux contre-rejets (« car » et « quart ») sont également soulignés par la rime. Le premier, « car » donne l’explication de Cyrano de Bergerac et le principe de son autodérision.
Au vers 385 la réplique du Vicomte « Mais, monsieur… » avec
l’utilisation des points de suspension montre que Cyrano de Bergerac lui coupe la parole.
Au vers 369 « Et qui sort sans rubans, sans bouffettes, sans
ganses ! » , le Vicomte s’exprime en se servant d’un rythme ternaire composé d’une anaphore de la préposition « sans » suivie d’un mot se rapportant au vocabulaire de l’habillement. Ce vers se présente sous forme d’énumération qui se termine en exclamation. Ici le Vicomte insiste sur le manque d’élégance de Cyrano et montre l’importance qu’il accorde au physique et à l’habillement
On peut relever une épanadiplose aux vers 356 et 357 « … de
lettres et d’esprit : Mais d’esprit… » ; reprise du mot esprit qui souligne l’importance qu’y donne Cyrano.
Au vers 385, on peut relever la réplique de Cyrano « Je n’ai pas de
gants? … La belle affaire ! ». Il pose une question rhétorique en reprenant le reproche du Vicomte. Les points
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