Dissertation

e

* Puerto-Rico

* St Kits et Nevis

* St Vincent et les Grenadines

Partie I : Un espace morcelé.

La Caraïbe est un espace éclaté, les territoires sont dispersés.

I- Le morcellement par l’histoire.

A) La Caraïbe précolombienne.

Colonisation de la région par plusieurs Etat européens. Morcellement plus ancien.

Commerce avant « la découverte » de l’Amérique par Christophe Colomb.

Il existait une caraïbe précolombienne déjà morcelée.

Peuples et cultures distinct avant l’arrivée de Christophe Colomb en 1492.

* Arawak

* Caraïbes ou Kalinas

* Ciboneys

* Tainos

B) Les colonisations européennes.

Rapport entre capitalisme européen, la traite négrière, l’esclavage des Noirs et commerce colonial.

Espagnols : les 1er Européens à soumettre les indigènes des Caraïbes à l’esclavage et à employer des esclaves africains.

Les portugais inaugurent le commerce négrier au XVème Siècle, organisent au Brésil le 1er système esclavagiste.

Système portugais sert de modèle aux Anglais et aux français.

2-Système esclavagiste, un système déshumanisant.

Esclavage repose sur une multitude de supplices visant à meurtrir, multiplier et tuer.

Nombreux exemples de châtiment physique en témoignent

Mise en esclavage organisé et justifié juridiquement par les maîtres à travers ce que l’on a appelé le « Code Noir ».

a) Le Code Noir

Avec 60 articles, édictés en Mars 1685 à Versailles, sous la haute autorité du Roi, s’ouvre par ces paroles solennelles :

« Louis, par la Grèce de Dieu, roi de France, et de Navarre (…) pour maintenir (…), en nos îles de l’Amérique, les disciplines de l’Eglise Catholique, Apostolique et les Romaine, pour y régler ce qui concerne l’Etat et la qualité des esclaves de nos dites îles »

Objet du code Noir

« Règle ce qui concerne l’état et la qualité des esclaves » dans les caraïbes francophones.

Association de l’Eglise à la démarche

Code en vigueur jusqu’en 1848, date de l’abolition définitive de l’esclavage en France.

Ce document justifiait juridiquement l’esclavage. (Art.12, art.13, art.44, art.46).

b) Les châtiments corporels

Pendre, brûler vif, couper le poignet, couper le jarret et flétrir, fouetter, mettre au carcan, couper la langue, percer la langue, couper les oreilles, attacher l’esclaves à 4 piquets, mettre au cachot, pendre par l’oreille, esclaves fouettés en public, esclaves aux mains coupés, masque empêchant de manger, violer.

3) Résistances

Dans tous les domaines de l’activité de l’esclave et en particulier au travail.

Sur la plantation ou dans la maison du maître.

Formes variées de résistance : paresse délibérée, refus de travailler, sabotage de la tâche, évasion momentanée pour se soustraire, en simulant la maladie, ou sous divers prétexte. A cela s’ajoutent le chapardage, le mensonge, la dissimulation, l’esquive, l’avortement, l’infanticide, la satire, le suicide, les incendie…

A la suite des résistances, abolitions à des dates différentes dans les caraïbes.

L’exemple du marronage :

Révoltes, à la fois individuelles et collectives, nombreuses durant les siècles d’esclavages

Forêts, marécages, montagnes : cachettes idéales pour les esclaves en fuite. Autrement dit pour tous ceux qui pratiquaient le marronage

Esclaves marrons (fugitifs) se rassemblaient en petites communautés qui faisaient la guerre au système colonial

La plus célèbre de ces communautés : le quilombo de Palmarès (près de la ville Recife au Brésil). Sa population était à 20 000 personnes.

Pendant près d’un siècle (1604 – 1694), il a survécu à tous les efforts des colons pour en venir à bout.

c)Les abolitions

« The society of friends »

Parmi les premiers européens à dénoncer l’esclavage dans les colonies notamment dans les colonies anglaises.

« Connus sous l’appellation Quarkers »

Contre l’idée dominante de l’époque que le Noir est inférieur au Blanc, les « Quakers » considèrent que tous les hommes sont égaux aux yeux de Dieu.

Constituent un véritable groupe de pression.

Certains individus se sont distingués en Grande Bretagne et en France par leur lutte pour l’abolition de l’esclavage.

Parmi ceux-ci on peut citer Williams Wilberforce, Victor Schoelcher.

1) Le mouvement abolitionniste.

En Europe, c’est en Grande-Bretagne que le mouvement abolitionniste était le plus puissant.

Un des moments importants du développement de ce mouvement est la création en 1787 de « the Society for the Abolition of the Slavery » à l’initiative de chrétiens et des Quakers. Cette association est dirigée par William Wilberforce, un chrétien protestant membre du Parlement britannique, et Thomas Clarkson, un Quaker.

Le mouvement fit signer des pétitions, entreprit des actions de lobbying en vue de mettre fin au trafic d’esclaves. Les négociants anglais et les planteurs de la caraïbe anglophone s’opposèrent à ce mouvement assimilé à un mouvement politique radical. En 1807 le Parlement britannique abolit le commerce d’esclaves et décide de créer une force navale chargée de contrôler les côtes caraïbes.

a- Le cas britannique

« The Slavery Abolition Act »

Le texte d’abolition de l’esclavage a été voté en 1833 par le Parlement du royaume Uni. Cette abolition de l’esclavage s’appliquait à l’ensemble de l’empire britannique.

La Grande Bretagne avait déjà interdit le commerce d’esclaves par le Slavery Trade Act de 1807.

Le navire qui contrevenait à cette interdiction était de payer 100£ (livres) par esclave trouvé dans le bateau. Cela n’a pas empêché le commerce d’esclaves par des bateaux britanniques. Les capitaines de navire qui se savaient menacés par la sanction réduisaient la somme à payer en jetant des esclaves à la mer.

* L’abolition est effective le 1er Janvier 1838

Les esclaves se révoltent dans certaines colonies. Par exemple en Guyane anglaise, à la Barbade et en Jamaïque où des milliers d’esclaves se soulèvent en 1832.

L’abolition votée en 1833 sera définitive dans toutes les îles anglaises, le 1er janvier 1838.

b- Le cas français.

Au 18ème siècle les philosophes des Lumières condamnent l’esclavage ; la Convention l’abolit en 1794 suite aux insurrections d’esclaves de Saint-Domingue. Napoléon le rétablit en 1802. Les révoltes d’esclaves minent le système esclavagiste et l’intérêt économique des piles diminue. L’abolition est décrétée le 27 Avril 1848.

Face aux agitations des esclaves le décret est appliqué le :

* 22 Mai en Martinique

* 27 Mai en Guadeloupe

Décret : Au nom du Peuple Français le gouvernement provisoire considérant que l’esclavage est un attentat contre la dignité humaine : qu’en détruisant le libre arbitre de l’homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir ; qu’il est une violation flagrante du dogme républicain : Liberté, Egalité, Fraternité.

Les articles du décret

Article premier : L’esclavage est entièrement aboli dans toutes les colonies françaises.

Article 5: L’assemblée Nationale réglera la quotité de l’indemnité qui devra être accordée aux colons.

Article 6 : Les colonies purifiées de la servitude et