Eldorado de Laurent Gaudé

Eldorado de Laurent Gaudé est un roman publié le 8 aout 2006. Laurent Gaudé, né le 6 juillet 1972 à Paris, est un écrivain français, qui a obtenu le prix Goncourt des lycéens et le le prix des libraires avec La mort du roi Tsongor en 2002, puis le prix Goncourt pour son roman Le Soleil des Scorta en 2004.

Le roman Eldorado prend place dans le sud de l'Italie en entrelaceant successivement les histoires des différents protagonistes, à travers le sujet d’immigration clandestine, en provenance d'Afrique du Nord vers l'île italienne de Lampedusa.

«La frontière n’est pas seulement ce qui sépare ou démarque, mais aussi ce qui permet la reconnaissance et la rencontre de l’autre.» formula Yves Charles Zarka dans le chapitre Frontières sans murs et murs sans frontières dans la revue Cîtés.

On va alors déceler en quoi cette citation est pertinente et en lien avec les thèmes du roman de Laurent Gaudé.

I/ Relations et rencontres entre personnages

1) Liens familiaux précieux, déchirés

- Soleiman et Jamal.

• Veulent fuir ensemble pour trouver une vie meilleure : « nous allons quitter les rues de nos vies » « nous sommes la »

• Un amour fraternel pur : « nous partagions tout ce soir » « il n’y aura que toi pour moi. Et moi pour toi. Plus frères qu jamais. » « Nous viellisserons ensemble, mon frère. Promets-le moi. Ou je ne vieillirai pas. »

• Abandon du frère : « Je ne veux pas partir sans toi » « La douleur me faisait monter mon cœur dans la poitrine (…), Je voulais déchirer les pierres de rage » « Je m’efface derrière sa volonté ».

-Femme anonyme et son bébé

• Femme anonyme fuit de son pays pour apporter un meilleur futur a son enfant nouveau né : « la promesse qu’elle avait faite à son enfant de l’élever là-bas était à portée de main. »

• Mort tragique de l’enfant : « le petit souffle rauque de son enfant lui faisait trembler les lèvres » « Elle se souvenait encore du bruit horrible de ce corps aimé, embrassé, touchant l’eau »

2) Liens tissant l’espoir

-Femme anonyme et Piracci

• Le désir de tuer Hussein Marouk, l’homme qui a commandé à l’équipage du bateau ou son enfant est mort de faim de partir : « Je voudrais que vous me donniez une arme » « le bateau a été affrété par un dénommé Hussein Marouk (…) Je prie chaque jour pour qu’ils ne le tuent pas avnt moi »

• La vengeance lui a donné un sens à la vie :  « si j’ai vécu deux ans,(…) en luttant, c’est par ce que j’avais cette seule idée en tête » « C’est la vengeance qui m’a tenue debout »

-Soleiman et Boubakar.

• Boubakar propose a Soleiman de le suivre jusqu’à Ghardaia après que Soleiman se soit fait voler son argent et battu :  « il reste un homme (…), il dit « Boubakar » et me serre la main » « « Ou tu iras alors ? » (…) « Ghardaia », répète-il simplement (…) « Est-ce-que tu viens avec moi ? » »

• Un début d’aperçu d’espoir : « J’accepte ce guide boiteux comme compagnon grotesque de mon voyage » « Je suis mon guide aliéné. Peu importe.(…) Le monde est trop grand pour mes pieds mais je poursuivrai »

II/ Voyages physiques et spirituels

1) Chemins géographiques croisés

-Femme anonyme et Piracci

• Piracci et la femme se retrouvent après 2 ans : « Cela lui semblait étrange à lui même car 2 ans avaient passé, mais il n’avait rien oublié. » « Vous vous souvenez de moi ? »

• Chemins croisés pour que la femme « accomplisse sa destinée »

-Soleiman et Boubakar

• Soleiman et Boubakar