Fiche De Lecture Du Père Goriot

ion, siècle de la révolution industrielle et des révolutions de 1830 et de 1848.

Thèmes principaux de l’œuvre :

1. La paternité. C’est le portrait pathétique d’un père qui aime passionnément ses deux filles, pour qui il consent tous les sacrifices. Or celles-ci le négligent, ne se souviennent de lui que pour venir lui demander de l’argent. Il mourra en espérant les voir une dernière fois, souffrant une véritable torture morale. On a souvent parlé de Christ ou de martyr de la paternité à son propos.

2. Peinture de la société. A travers les personnages de la pension Vauquer, Balzac observe et dépeint la société qui l’entoure, et les grandes passions qui l’animent : soif de l’argent, ambition, passion amoureuse.

Citations

« Une des plus détestables habitudes de ces esprits lilliputiens est de supposer leurs petitesses chez les autres. » - Mot-clé : petitesse.

Le narrateur formule ainsi l’attitude de madame Vauquer et des autres pensionnaires à l’égard de monsieur Goriot, devenu pour eux le « père » Goriot, qui doit réduire peu à peu ses dépenses.

« A nous deux maintenant ! » - Mot-clé : ambition.

Cette phrase est prononcée à la fin du roman par Eugène de Rastignac, alors qu’il contemple Paris du haut du cimetière où l’on vient d’enterrer le père Goriot.

La Comédie humaine

En 1841, Balzac conçoit le projet monumental de la Comédie Humaine. Son ambition est de tracer un portrait de la réalité sociale et historique de son époque à travers l'ensemble de ses romans, en décrivant les mœurs et caractères qui la représentent. Il retravaille ses œuvres et fait réapparaître certains personnages pour créer une œuvre unique et colossale.

Les études de mœurs qui la composent peuvent être regroupées en scènes de la vie privée (Le colonel Chabert en 1832, Le Père Goriot en 1835), scènes de la vie de province (Eugénie Grandet en 1833, Le Lys dans la vallée en 1836, Les Illusions perdues en 1843), scènes de la vie parisienne (Sarrasine, César Birotteau, La Maison Nuncigen, Splendeurs et misères des courtisanes, La Cousine Bette en 1846), scènes de la vie militaire (Les Chouans en 1829) et scènes de la vie de campagne (Le Médecin de campagne, Le Curé de village et Les Paysans en 1844).)

L’Art de Balzac

Balzac possède deux qualités maîtresses : l’observation et l’imagination. Ses descriptions savent rendre les menus détails du réel, son épaisseur, et les intrigues remarquables créent un univers labyrinthique. Cette abondance réglée et débridée à la fois, cette mythologie réaliste qu’il met en scène, ont conduit Baudelaire à parler à son égard de réalisme visionnaire.