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Fiche "Structure de la poésie moderne" d'Hugo Friedrich

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Par   •  2 Novembre 2019  •  Fiche  •  4 132 Mots (17 Pages)  •  818 Vues

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Fiche livre « Structure de la poésie moderne » d’Hugo Friedrich

Chapitre I : premier regard sur la poésie des temps présents : dissonances et « normalité »

Une des caractéristiques essentielles de cette poésie  « son obscurité fascine le lecteur autant qu’elle le déconcerte. Sa magie verbale et son mystère exercent leur fascination bien que l’entendement ne puisse pas encore s’y orienter. »

« La poésie peut être transmise avant même d’être comprise » TS Eliot.

 Provoque tension qui provoque inquiétude. Tensions et dissonances buts de cette poésie moderne ? Pour Stravinsky « Rien ne nous oblige à chercher notre satisfaction dans l’apaisement. » « La dissonance est devenue un élément en soi. »

 Obscurité préméditée. Baudelaire : « Il y a une certaine gloire à ne pas être compris. » ou encore Montale « Personne n’écrirait plus de poésie si le problème était de se rendre compréhensible. »

→ DONC obscurité qui enveloppe poésie moderne.

 Structure qui se suffit à elle-même (pas dépourvu d’ambiguïté). « multiple dans le rayonnement de ses significations, composée d’un réseau de tensions et de forces absolues qui exercent une action indirect sur les couches de l’être qui n’ont pas encore accès au monde rationnel et qui enfin mettent en mouvement l’auréole sémantique qui enveloppe les concepts. »

 Tensions des dissonances qui se manifestent aussi ainsi :

Contrastes entre ⦁ aspects d’origine archaïque, mystique ou occulte # grande intellectualité

⦁ simplicité de l’expression # complexité du contenu

⦁ contenu débridé # achèvement linguistique

⦁ futilité du thème # violence du mouvement

Jouent leur rôle dans contenu du poème.

*

S’occupe des réalités mais sous un certain aspect :

 « les conduits jusqu’au domaine de l’habituel ; il les rend étrangères, les déforme. »

Sont des vestiges qui serviront de tremplin pour la liberté. Réalité transformée (vision du monde + conception de la langue).

 Rejette conception romantique de la poésie/ communication affective (« sensibilité de l’âme », « demeure de l’âme »).

⦁ Poète plus personne humaine dans création de son œuvre mais intelligence appliquée à l’acte poétique.

⦁ Désormais voix de la pure subjectivité qui ne se laisse plus décomposer en diverses nuances affectives

« L’âme ? Je n’en ai pas » (Gottfried Benn)

*

 Aspect agressivement dramatique

 s’affirme dans les rapports établis entre les thèmes et les sujets qui se heurtent les uns aux autres

 opposition signifiant et signifié

Détermine relation entre lecteur et poème

Choc va faire devenir victime le lecteur

 Dans seconde moitié du XIXe, différence absolue apparaît entre langue de communication et langue poétique

⦁ Par exemple des procédés sont utilisés de manière nouvelle (métaphores, comparaisons pour unions irréelles contraire à ordre des choses).

 En s’en tenant au contenu, le poème devient incompréhensible (séries sonores libérées de toute signification, séries sonores libérées de signification et des courbes d’intensité, structures autonomes des rythmes de la langue, etc.)

Sens qui réside dans conflits entre formes internes et externes

 Langage qui ne communique plus un objet. Dissonance engendrée qui « trouble et fascine celui qui la perçoit. Impression qui s’installe car poème refusant normes.

 Précepte essentiel de la surprise et déconcertation. DONC procédés échappant aux normes habituelles.

ATTENTION « on constate sans cesse que l’ « a-normalité » d’une époque devient la norme de l’époque suivante, qui peut donc se l’assimiler. » Mais pas valable ici : Rimbaud et Mallarmé toujours pas assimilés par le public. Difficulté de l’assimilation de cette poésie.

*

« Certains poètes, confrontés à cette ‘signification’ se sentent mal à l’aise. Elle leur apparaît superflue et ils voient la possibilité d’une nouvelle intensité poétique dans le renoncement à la ‘signification’. »

Compréhension difficile ou impossible une des premières caractéristiques de cette volonté stylistique.

« Catégories négatives »

Poésie qui s’est coupée de la poésie antérieure.

 Avant reflet sonore de la société/image idéalisée des thèmes et des situations vie courante, action cathartique et bénéfique

 Finit par s’opposer à la société : lamentation « sur les méfaits de la science enlevant au monde son mystère et sur la disparition du sens poétique dans le public. »

Rupture brutale avec la tradition. Poète refuse normes = justification dans son originalité

On n’espère plus trouver salut mais possibilité de la nuance. Manifestation la plus haute et pure de la création littéraire.

Opposition avec reste de la litté dès lors. … et jeu avec une transcendance qui ne se réfère plus à rien.

Deux types de poésie (p22) :

- positive/ qui assure plénitude, bonheur, avec harmonie interne (Goethe)

- et celle négative/ « production intentionnellement fondée sur le hasard »

 Lautréamont 1870 qui propose accumulation la plus dense des catégories négatives : angoisse, désarroi, déchéance, distorsion de tous les éléments, obscurité, ravages de l’imagination, le sombre et le sinistre, le déchirement entre les contrastes les plus extrêmes, l’attrait du néant.

Autres concepts importants : dépaysement, dissolution des éléments quotidiens, disparition de l’idée d’ordre, incohérence, aspect fragmentaire, caractère interchangeable des éléments, style énumératif, poésie dépoétisée, fulgurances destructrices, images incisives, soudaineté brutale, distanciation, dislocation, soudaineté brutale, vision astygmatique du monde, etc.  Damaso Alonso « Nous n’avons pour l’instant pas d’autre recours que de décrire notre art en nous appuyant sur des catégories négatives. »

 Nous ne sommes pas certains de tout mais nous pouvons être certains que catégorie caractérisée par le refus des normes.

Préludes théoriques : Rousseau et Diderot

Dans seconde moitié du XVIIIe commence à se manifester les premiers symptômes.

[…]

Moi absolu de Rousseau, en rupture avec son temps (Contrat social)  fissure entre la personne et la société. Etre haï plutôt que d’être normal. Verlaine parlait de « poètes maudits ». « On s’enorgueillit des souffrances d’un « moi » incompris qui a pourtant voulu être proscrit par la société, on se délecte du retour dans une intériorité préoccupée d’elle-même. »

→ Rousseau dans Les rêveries du promeneur solitaire : certitude existentielle, crépuscule onirique contenu, qui échappe au temps réel pour entrer dans le temps intérieur, celui qui ne distingue plus entre le passé et l’instant présent, entre le chaos et l’acte positif, entre imagination et réalité. Intensité poétique nouvelle.

Ouvert voie à création poétique future

Poésie qui voulait se soustraire à réalité oppressante (temps intérieur opposé à temps réel, horloge).

Œuvre de Rousseau veut supprimer barrière entre réel et imaginaire. ‘Seule l’imagination donne le bonheur’ (Nouvelle Héloïse) + concept d’imagination créatrice (ce qui n’existe pas par seule force du sujet, pour le placer au-dessus du reste) ?

« Seule l’imagination peut satisfaire le besoin qu’éprouve l’intériorité de pouvoir enfin se déployer. » → L’imaginaire devient roi

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