Georges Orwell 1984

DUMONT Manon        1ère S4

DM de Français

Mardi 7 Novembre 2017

Note :

Observation :

Fiche de lecture

Nom de l’auteur : George Orwell

Titre : 1984

Date de parution : 8 juin 1949

I – Présentation de l’auteur

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George Orwell, de son vrai nom Eric Arthur Blair, est né aux Indes en 1903 et a fait ses études à Eton, en Grande Bretagne. Après avoir servi dans la police impériale des Indes, en Birmanie, il revient en Europe et tente de vivre de sa plume. Au cours des années suivantes, il vit à Paris où il mène une existence de clochard, puis repart pour l’Angleterre comme professeur. C’est une période difficile que raconte son premier roman Dans la dèche à Paris et à Londres, publié en 1933, signé de son pseudonyme George Orwell. En 1936, il réalise un reportage sur les conditions de travail des mineurs dans le nord du pays. Cette même année, il s’engage dans les rangs républicains qui se battent contre Franco lors de la guerre civile espagnole, où il est blessé. Il écrit alors Hommage à la Catalogne pour dénoncer la répression du mouvement par les communistes. Pendant la seconde guerre mondiale, il est présentateur à la BBC mais quitte son emploi pour écrire La Ferme des animaux, apologue publié en 1945. Par la suite, il devient le directeur de l’hebdomadaire The Tribune et, en 1945, envoyé spécial de The Observer en France et en Allemagne. Il rentre rapidement à Londres et commence à rédiger son œuvre majeure, 1984. Cet ouvrage d'anticipation, qui décrit une société omnipotente où toute liberté d'expression est interdite, est publié quelques mois avant sa mort et rencontre un succès retentissant.  Atteint de la tuberculose depuis plusieurs années, il meurt dans une clinique de la banlieue londonienne en janvier 1950. 

    1984 est une œuvre dont les thèmes principaux sont le totalitarisme, la politique, la guerre, le collectivisme et l’absence de libertés qu’elles soient collectives ou individuelles. On peut dire que ces thèmes sont, en quelque sorte, les thèmes de prédilection de l’auteur car ils reviennent fréquemment dans les œuvres d’Orwell qui se plait à évoquer ces sujets dans ses romans. On retrouve par exemple le thème du totalitarisme dans La Ferme des animaux ou encore celui récurrent de la guerre dans Hommage à la Catalogne. Notons aussi que les écrits d’Orwell sont souvent dystopiques, prenons par exemple La Ferme des animaux et 1984.

    La thématique guerrière et sa critique, évoquée dans 1984, est probablement tirée de l’expérience de George Orwell au sein des bataillons républicains pendant la guerre d’Espagne. Confronté aux horreurs et conséquences de la guerre, Orwell tient à la dénoncer dans son œuvre. On peut aussi faire le rapprochement entre l’œuvre et la vie de son créateur de part la critique des totalitarismes dont il a été directement témoin.

        II – Présentation de l’ouvrage

     1984 est un roman d’anticipation présentant une dystopie.

     Comme l’indique son titre l’histoire a lieu en 1984 dans un monde identique en tout point au monde réel tel qu’il l’était en 1948 (date d’écriture du roman) mais dont l’organisation et le fonctionnement ont été modifié par Orwell. Ce monde futuriste est composé de trois « superpuissances » qui ne cessent de faire et défaire des alliances se faisant ainsi la guerre au gré de leurs associations. Elles se nomment Océania, Estasia et Eurasia. Ces trois sociétés ont un fonctionnement similaire même si elles s’opposent continuellement. L’histoire se déroule à Londres, capitale de la première région aérienne de l’Océania. Au début de l’histoire, l’Océania est allié avec l’Estasia et est en guerre contre l’Eurasia.

      L’Océania vit sous une dictature d’un Parti unique, l’Angsoc (ou « socialisme anglais ») qui surveille tous les faits et gestes de ses sujets jusqu’aux plus privés par le biais de télécrans et de micros. La population est divisée en 3 classes : les membres du parti intérieur (ce sont les hauts dirigeants du parti, la classe dirigeante au pouvoir partagé), les membres du parti extérieur ou travailleurs moyens, et les « prolétaires », sous classe s’entassant dans les quartiers sales. Le chef de ce Parti unique se nomme «Big Brother ». L’administration de l’Océania est d’une simplicité déconcertante, elle est gouvernée par quatre ministères (Vérité, Paix, Amour et  Abondance) et trois slogans : «La guerre c’est la paix», « La liberté c’est l’esclavage » et « L’ignorance c’est la force». [pic 2]

     La langue officielle d’Océania est la « novlangue », langue dont le vocabulaire est restreint et de laquelle disparaissent des mots au cours du temps dans le but de limiter le crime par la pensée.

     Certaines personnes sont toutefois contre les idées ou les méthodes du parti, ils font partie d’un groupe que l’on appelle « la Fraternité ».

     Le héro de cette histoire est Winston Smith, un fonctionnaire du parti âgé de 39 ans travaillant au Commissariat des Archives et dont la tâche consiste à réexaminer les journaux de l’État afin de falsifier l’histoire d’Océania ou de l’adapter aux derniers évènements survenus.

     L’histoire s’organise en trois grandes parties.

     La première partie de ce roman présente le quotidien de Winston, à partir duquel on va découvrir le fonctionnement de cette société totalitaire. L’entité dirigeante se nomme « Parti » et son chef charismatique porte le surnom de « Big Brother ». Ce personnage que l’on peut apercevoir sur des affiches gigantesques est représenté comme un homme d’environ 45 ans qui porte une épaisse moustache noire. Ces portraits présents dans de nombreux lieux semblent «surveiller » les passants. Winston est un employé modèle. Cependant, son travail lui permet d’avoir accès à certaines vérités sous-jacentes et on apprend alors que ce personnage se questionne quant à la suprématie du Parti et l’organisation de la société dans laquelle il vit. Il décide alors de noter dans un livre le véritable fond de sa pensée et y retranscrit ses doutes et la vision qu’il a de ce monde. Au cours de cette partie, le personnage principal pense qu’il est espionné par une jeune femme qu’il ne cesse de croiser. L’homme décide aussi de louer une pièce qui lui servira de « refuge » au vieux propriétaire d’une boutique, monsieur Charrington.

     La deuxième partie du roman correspond à la rencontre entre Winston et Julia qui vont vivre une histoire d’amour qu’ils sont obligés de cacher pour ne pas risquer d’être arrêtés par le Parti, l’amour et la sexualité étant formellement interdits pour les membres du Parti s’ils ne sont pas soumis à un contrôle strict. Les rapports sexuels sont en effet contrôlés et autorisés dans un unique but de procréation. On apprend que Julia, également membre du ministère de la vérité, nourrit elle aussi une haine profonde pour ses dirigeants. Le couple se rend plus tard chez O’Brien, un haut membre du parti chez qui ils ont été invités. Ils lui font part de leurs interrogations concernant le Parti et de leur volonté de mettre fin à cette politique totalitaire. O’Brien affirme qu’il fait lui aussi partie de la Fraternité et que leur Chef se nomme bien Goldstein, il promet à Winston de lui faire parvenir le livre qu’a écrit Goldstein. Quelques jours plus tard, un bouleversement politique a lieu : l’Océania s’allie à l’Eurasia et devient l’ennemie de l’Estasia. Le héro ainsi que les autres employés du ministère de la vérité n’ont aucun répit et doivent entièrement réécrire l’histoire de façon à ce que L’Eurasia ait toujours été une alliée et l’Estasia l’ennemie de toujours. Ayant enfin un peu de temps libre, Winston commence à lire le livre que lui a donné O’Brien dans la pièce qu’il loue à Charrington, puis, rejoint par la suite par Julia, reprend la lecture du début. Ce livre explique le fonctionnement et l’organisation du monde dans lequel ils vivent. Après leur lecture le couple s’endort mais à leur réveil, Winston et Julia se font tous deux arrêter et découvrent que le vieux Charrington n’était autre qu’un membre de la police de la pensée et qu’ils se sont fait piéger.

     Dans la dernière partie de l’histoire, Winston et Julia sont séparés et emprisonnés au ministère de l’Amour. Au cours de ces chapitres, Winston va se faire battre, torturer, physiquement et psychologiquement. O’Brien se révèle être un traître chargé de traquer les crimes par la pensée, il va « laver » le cerveau de Winston jusqu’à ce qu’il craque définitivement en dépit de sa forte résistance morale. En fin de compte, ce dernier se renie, renie ses convictions et renie même l’amour de Julia. Brisé mentalement, il peut alors retourner au sein de la société. Il devient alcoolique et est enfin persuadé qu’il aime Big Brother.