Guillaume Apollinaire Alcools
Mémoire : Guillaume Apollinaire Alcools. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresà celui-ci comme nous pouvons le noter à la lecture du vers sept.
b) La nostalgie du passé
Si le passé semble rejeter par le poète dans ce texte, nous pouvons noter que cette action s’accompagne d’une certaine nostalgie.
En effet, il est possible tout d’abord de considérer la forme même du poème. Ce dernier est ?composé de cinq quintiles d’octosyllabes rimés. Cette forme est éminemment classique. Nous pouvons donc en conclure que le poète est nostalgique du passé car il conserve une forme poétique ancienne. L’évolution personnelle se fera donc à partir d’une base ancienne.
En outre nous remarquons aussi dans la troisième strophe le regret exprimé par la poète qui se demande « Où sont ces têtes qu[‘il avait] / Où est le Dieu de [sa] jeunesse » (vers 11 et 12). Le regret est à la fois celui de l’amour et celui de la foi chrétienne, mais ce regret est aussitôt jeté dans le brasier car l’amour est devenu mauvais.
Enfin, nous pouvons considérer que la nostalgie apparaît aussi dans les références à la mythologie présentes dans le texte. Le poète fait allusion aux « centaures » qui sont des créatures mi-homme mi-cheval de la mythologie grecque. De plus le poète fait allusion à Amphion, le bâtisseur de Thèbes. Celui-ci aurait bâti les remparts de la ville grâce à la force du son de sa lyre qui faisait se mouvoir les pierres. Cette histoire n’est pas sans rappeler le mythe d’Orphée, poète musicien qui charmait tous les êtres grâce à sa lyre. La poésie est donc à travers ses références mythologiques une arme puissante qui peut changer le monde. Nous allons voir que le pouvoir de la poésie va ici permettre la renaissance du poète.
B- LE MYTHE DU PHENIX
a) Le feu purificateur
Le feu dans ce texte est un instrument de la purification du poète. C’est pourquoi il est connoté de façon très positive.
Tout d’abord nous pouvons remarquer que l’adjectif noble lui est associé dans le premier vers. Il fait aussi l’objet d’une adoration que l’on peut qualifier de mystique comme en témoigne le verbe « j’adore » au vers deux. Ce vers est encore renforcé par sa présence en fin de vers.
De plus l’univers tout entier semble participer à la purification du poète car le poète évoque « le galop des étoiles », qui semblent ici pressées d’assister au spectacle, les « centaures », le « soleil ». Cet aspect cosmique s’oppose à l’intériorité du feu qui consume le poète car celui-ci « transporte » le feu (v. 2).
b) Le pouvoir du feu
Si le feu est purificateur c’est parce qu’il a un grand pouvoir sur le poète.
En effet, dès la première strophe le poète se soumet au feu comme le montre le vers cinq « Flamme je fais ce que tu veux ». L’homme paraît ici annihiler sa volonté pour mieux se soumettre au feu.
L’apostrophe au feu personnifie celui-ci et le fait passer pour un dieu.
?De plus le caractère divin du feu est marqué par l’imprécation du vers quatorze « Qu’au brasier les flammes renaissent ».
Enfin la puissance du feu est montrée par sa capacité à transformer les éléments et à se répandre car le feu a envahi la plaine dans la quatrième strophe et finit par se fixer sur la ville dans la dernière strophe de notre extrait.
c) La renaissance
Le pouvoir du feu va permettre la renaissance du poète.
Il est possible de voir dans le feu évoqué par le poète une entité polymorphe puisque le feu peut être très concrètement celui du brasier mais il est aussi souvent symbole du sentiment amoureux. La fusion de ces deux images peut donc nous faire penser au mythe du Phénix car l’amour s’autodétruit pour ensuite renaître.
En outre la renaissance est clairement évoquée dans la troisième strophe avec le verbe « renaître ». Elle est marquée par la pureté car le poète se dévêt au soleil. Il renaît donc dans la nudité tel un enfant sorti du ventre de sa mère car les vêtements sont une marque de la société
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