Hymne à la beauté, Baudelaire
Commentaire d'oeuvre : Hymne à la beauté, Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar mlggn • 4 Mai 2021 • Commentaire d'oeuvre • 903 Mots (4 Pages) • 4 629 Vues
LECTURE LINEAIRE HYMNE A LA BEAUTE L.L3
Introduction :
Le poème Hymne à la Beauté, de Charles Baudelaire, à été ajouté à l’édition de 1861, dans la section « Spleen et idéal » du recueil, « Les Fleurs du mal ».
Cet hymne est consacré à Jeanne Duval, mais surtout à la beauté : ce poème vient après 4 autres textes où Baudelaire traite du Beau : « La beauté », « L’idéal », « La géante », « Le masque »
Le poème Hymne à la Beauté peut surprendre. Effectivement, littéralement hymne veut dire chant, poème lyrique exprimant la joie, l'enthousiasme, célébrant une personne, une chose. Par son titre, on peut penser que ce poème célèbrera la beauté. Cependant, ce dernier est une association de la beauté à travers de belles images mais aussi à travers des images du mal
« Hymne à la beauté » est composée en quatrain et contient des alexandrins (vers de 12 syllabes)
Problématique : Comment le poète définit-il la beauté comme une Fleur du Mal ?
Plan :
I : Mystère et ambivalence de la beauté (strophes 1 à 3)
- Mystère à travers les antithèses
- Une beauté contrastée
II : La soumission du poète à la beauté (strophes 4 et 5)
- La beauté fatale
- Le déni du danger de la beauté
III : L’exaltation de la beauté et ses effets (strophes 6 et 7)
- Fascination de la beauté
- Hymne à la beauté
Développement :
I : Mystère et ambivalence de la beauté (strophes 1 à 3)
Ambivalence : qui peut avoir deux sens, deux interprétations
- Afin de garder la notion de mystère et d’ambivalence, Baudelaire recourt aux antithèses. Effectivement, nous pouvons en trouver de nombreuses dans les trois premières strophes : « ciel profond »(v.1) « infernal et divin » (v.2) « le bienfait et le crime » (v.3) « le couchant et l'aurore » (v. 5) « le héros lâche » (v.8) et « la joie et les désastres » (v.11)
- Dans ce poème, Charles Baudelaire utilise différents champs lexicaux opposé pour montrer cette ambivalence
Tout d’abord le champ lexical de la divinité : « ciel » (v.1) « divin » (v.2) « astres » (v.9) « Destin » (v.10)
Puis le champ lexical de l’enfer : « abîme » (v.1), « infernal » (v.2), « crime » (v.3) « gouffre noir » (v.9), « désastre » (v.11)
Ces champs lexicaux sont opposés en antithèses. Le bien et le mal, sont opposés. De cette manière, le lecteur peut s'interroger sur les différents aspects de la beauté.
II : La soumission du poète à la beauté (strophes 4 et 5)
- La beauté peut être fatale ; est cela se traduit dans les strophes 4 et 5. Effectivement ces strophes ont tendance a être associée a du registre tragique. Le champ lexical de la mort est particulièrement présent : « mort » (v.13) « Horreur » (v.14) « meurtre » (v.15) « moribond » « tombeau » (v.20). Ce champ lexical montre déjà que la beauté est fatale. Cette fatalité est donc décrite dans ces deux strophes montrant que la beauté peut être fatale est que le poète se soumet a cette beauté.
- Le poète étant totalement soumis à cette beauté, le déni du danger se ressent. Nous remarquons que la répétition de « qu’importe » vers 21, 25 et 26, montre que le poète ne juge pas la beauté, il est totalement soumis à cette dernière. Ce que l’auteur veut montrer c’est que malgré cette soumission, la beauté est un plaisir et que ses dangers importent peu ; il est donc dans un déni.
III : L’exaltation de la beauté et ses effets (strophes 6 et 7)
- Baudelaire est fasciné par la beauté ; comme le titre du poème l’indique, il fait un hymne à la beauté ; il est fasciné par cette beauté. Le champ lexical de l’amour se retrouve en fin de poème, « amoureusement » (v.16) « amoureux » (v.19) « que j’aime » (v.24). Le poète est fasciné par cette beauté qu’il associe a une femme. Effectivement nous pouvons retrouver : "tu répands des parfums"(v.6), "Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore"(v.7) , "jupons"(v.10), "tes bijoux"(v.14), "fée aux yeux de velours" (v.26) . Le vocabulaire utilisé est élogieux, ce qui montre une certaine forme de fascination.
- Le titre de ce poème est assez représentatif du contenu du poème. Effectivement tout au long du poème de Baudelaire, un hymne à la beauté est fait. Pour rendre ce poeme plus vivant, le poete s'adresse directement à la beauté, "viens-tu…" et "Ô Beauté"
Le champ lexical de la lumière est utilisé pour désigner la beauté : "ébloui"(v.17) , "chandelle"(v.17), "flambeau"(v.18), "lueur"(v.27).
est précieuse aux yeux de Baudelaire. Afin d’appuyer cet hymne à la beauté, Baudelaire inclus tous les sens la vue ("regard", "œil"…), l'odorat ("parfums"), le toucher ("baisers"), le gout ("bouche"), l'ouïe ("crépite", "rythme").
Conclusion : Dans ce poème de Charles Baudelaire, le poème traditionnel est mélangé à la modernité de l’hymne. A travers ce poème, le mystère et l’ambivalence de la beauté se retrouve dans les trois premières strophes ; en continuant ce poème, nous remarquons que le poète est soumis à cette beauté et enfin que l’exaltation de la beauté a des effets négatifs. Baudelaire veut montrer que la beauté améliore le monde
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