La Beauté de Baudelaire
Commentaire d'oeuvre : La Beauté de Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Antoine Jacques • 17 Novembre 2021 • Commentaire d'oeuvre • 1 223 Mots (5 Pages) • 466 Vues
Baudelaire, « La Beauté » (« Spleen et Idéal », XVII)
Petite introduction par rapport à ce poème : La Vénus de Milo a beaucoup fasciné Baudelaire et les parnassiens. Leconte de Lisle (fondateur de l’école parnassienne) a écrit un poème qui fait écho à celui de Baudelaire sur la Vénus de Milo.
Argument : Pour rappel : en un paragraphe, énoncé de ce que le poème dit (raconte, évoque, décrit,…) au « premier degré »; sorte de paraphrases du contenu minimal du poème. (attention : ici pas narrateur mais locuteur)
Exemple d’élève : le sujet du poème est une statue apparaissant à travers une locutrice qui parle à la première personne et s’adresse aux hommes. La beauté de cette statue, qui est au centre du poème, est faite pour inspirer les hommes. L’idée est de présenter de façon synthétique ce dont parle le poème.
Exemple de monsieur Bertrand : S’adressant aux « mortels », la beauté, statue impassible et froide, se décrit à travers le pouvoir de fascination qu’elle exerce tout particulièrement sur les « poètes », voués à ne jamais l’égaler dans leurs « austères études ». (Attention : l’argument ne doit pas se limiter à une thématique trop générale. Il faut que ce qu’on dise se retrouve dans le poème.) 1. Que faire pour analyser ? (exercice de repérage)
• Isotopie : on est face à un poème de Baudelaire, on peut donc s’interroger sur tout ce qui fait convergence. Mais comment le dire ? Dans ce soucis de trouver des lignes de cohérences, on peut retrouver les isotopies (tout ce qui permet d’établir des lignes de cohérence dans un texte, souvent sémantique comme les champs lexicaux). Ce poème joue sur les oppositions. On a une double isotopie entre rêve et matière. (cfr dia mot en vert et rouge.
• Figuration du sujet : on peut regarder aussi le centrage sur le sujet qui met en avant la présence/domination du sujet. (cfr dia en bleu)
• Figuration de l’autre : puisqu’on parle, il y a un destinataire donc on peut regarder où se trouve l’interlocuteur dans le texte. (cfr dia en bleu)
• L’impossible poésie : elle s’exprime dans des expressions marquées par de la négativité. (cfr dia en rouge)
1 2. Repérage rhétorique (de figure de style) vers par vers :
⇨ Titre : allégorie (due au texte, pas simplement vu comme cela)
⇨ 1er vers : comparaison (« comme un rêve de pierre »)
⇨ 2ème vers : métonymie (dans « mon sein », qui signifie le buste)
⇨ 3ème vers : métonymie (singulier pour le pluriel « poète » et non « poètes », ce dernier représenterait les artistes de façon généralisante)
⇨ 4ème vers : « muet » est une métaphore et « ainsi que » une comparaison
⇨ 5ème vers : comparaison (« comme un sphinx incompris ») et métonymie (« azur » pour parler du ciel mais en poésie, azur désigne presque toujours le ciel)
⇨ 6ème vers : comparaison par le verbe « unir » entre blancheur intérieure et extérieure ou par la pureté
⇨ 7ème vers : pas de figure de style
⇨ 8ème vers : parallélisme (« et jamais je ne … et jamais je ne … ») qui a pour effet de monter une certaine forme d’impassibilité
⇨ 9ème vers : pas de figure de style
⇨ 10ème vers : métaphore (« fiers monuments »)
⇨ 11ème vers : catachrèse (« consumeront »)
⇨ 12ème vers : comparaison (« ces dociles amants »)
⇨ 13ème vers : comparaison par identification (des purs miroirs… : …mes yeux)
⇨ 14ème vers : métonymie (lien de cause à effet entre ce qui est clair et ce qui est vrai) voire métaphore. Ici « clarté » et « yeux » renvoient à la statue elle-même qui est claire, les yeux ne sont jamais détaillés.
Différence entre métonymie et synecdoque : « sein » est une synecdoque parce qu’il renvoie au corps humain, cela fait partie intégrante pour autant que cela désigne le tout à travers la partie. La métonymie, elle, est une relation pas inclusive, elle est coextensive, deux choses d’univers différentes peuvent être rapprochées si elles ont un lien (amour - coeur). Il y a une relation de cause à effet.
...