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La Bruyère, Les Caractères

Commentaire de texte : La Bruyère, Les Caractères. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  7 Juin 2023  •  Commentaire de texte  •  1 064 Mots (5 Pages)  •  204 Vues

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juTEXTE BAC FRANÇAIS N1

Que dites-vous ? comment ? je n'y suis pas ; vous plairait-il de recommencer ? J’y suis encore moins; je devine enfin: vous voulez, Acis, me dire qu'il fait froid; que ne disiez-vous, il fait froid; vous voulez m'apprendre qu'il pleut ou qu'il neige; dites, il pleut, il neige: vous me trouvez bon visage, et vous désirez de m'en féliciter, 45 dites, je vous trouve bon visage; mais, répondez-vous, cela est bien uni et bien clair, et d'ailleurs qui ne pourrait pas en dire autant: qu'importe, Acis, est-ce un si grand mal d'être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde? une chose vous manque, Acis, à vous et à vos semblables les diseurs de phœbus', vous ne vous en défiez point, et je vais vous jeter dans l'étonnement; une chose vous manque, c'est l'esprit, ce n'est pas tout, il y a en vous une chose de trop, qui est l'opinion d'en avoir plus que les autres; voilà la source de votre pompeux galimatias , de vos phrases embrouillées, et de vos grands mots qui ne signifient rien. Vous abordez cet homme, 55 ou vous entrez dans cette chambre, je vous tire par votre habit et vous dis à l'oreille, ne songez point à avoir de l'esprit, n'en ayez point, c'est votre rôle ; ayez, si vous pouvez, un langage simple, et tel que l'ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit : peut-être alors croira-t-on que vous en avez.

Introduction :

L’auteur la bruyère fait partie du Classicisme (XVII siècle). Il a vécu sous le règne de Louis 14 et était un courtisan à Versailles. Il fait partie des anciens qui reprennent les idées de l'Antiquité. Il s'inspire notamment du philosophe grec Théophraste pour son œuvre. C'est un moraliste, observateur de la société de son temps.

Le texte fait partie du livre 5, c'est la remarque 7 et elle a été publiée pendant la première édition en 1688. En effet, l'œuvre a été éditée et augmentée plusieurs fois. L'œuvre est donc séparée en plusieurs livre. Elle dresse des portraits des hommes de son temps. La bruyère observe donc leur caractère, d'où le titre de l'œuvre.

Dans l'extrait, la bruyère utilise les précieux une partie de la population qui utilise un langage raffiné, soutenu pour mettre en valeur leur éducation, pour en faire une satire.

°lecture du texte°

Nous allons donc nous demander en quoi cette remarque est une critique des précieux. Dans un premier temps, nous étudierons la ligne une à 7 où il y a un dialogue. Nous continuerons en étudiant la ligne 7 à 11 avec une critique des précieux, et nous finirons avec la morale de la ligne 11 à la fin de l'extrait.

I-

  • Pour commencer sa remarque, la bruyère débute In medias res, dans une conversation pour donner aux lecteurs l'impression qu'ils sont déjà dans l'action. Ils utilisent des questions et l'usage des pronoms personnels « je » et « vous » pour y parvenir. « Que dites-vous ? comment ? je n'y suis pas »
  • Par la suite, une incompréhension est visible entre les 2 personnages, avec notamment une demande de reformuler aidée par une gradation. « Je ne suis pas » « J'y suis encore moins ». Puis s'ajoute du suspense où on a l'impression qu'il parle de quelqu'un de compliqué.
  • Pour continuer, le moraliste donne une leçon de langue à Acis afin de lui apprendre à simplifier son langage. Pour ce faire, La Bruyère utilise des verbes au présent et une répétition. « Voulez-vous me dire », « voulez-vous m'apprendre » Ce traduit une satire du langage des précieux où le lecteur devine les réponses d'Acis. Celui-ci se défend d'utiliser un langage obscur. « Cela est bien uni et bien clair ». Et on aperçoit ligne 7, une question rhétorique de la bruyère « Acis, est-ce un si grand mal d'être entendu quand on parle et de parler comme tout le monde ? »
  • Le moraliste reprend la parole et achève d'expliquer son point de vue avec une question rhétorique efficace. Où se lit un quiasme, insistant sur le verbe parler. « est-ce un si grand mal d'être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde? »

II-  le moraliste va donc réaliser une critique des précieux.

  • Il va réaliser donc cette critique en 2 temps. « Une chose vous manque » Ligne 7. « Une chose de trop » ligne 9. On peut donc ici voir un parallélisme de construction de phrases. Et une critique du fait qu'ils ne se perçoivent pas comme ils sont. Ils ne sont pas dans la mesure. La bruyère effectue donc une satire de leurs excès, de leurs prétentions et de leurs sottises.
  • La bruyère effectue une critique de leur langage. Avec une énumération « pompeux, galimatias ». « De vos phrases embrouillées et de vos grands mots qui ne signifient rien » l.10-11-11 ce n'est plus seulement lui mais aussi les semblables. Il effectue donc une généralisation de la cible de la critique.  « Vous et vos semblables » L .7

III-  

  • donc, La bruyère va se mettre en scène dans la situation d'un courtisan.
  • Il va donc évoquer une leçon de comportement adopté à la Cour avec une énumération d'actions qui sont à l'impératif, « ne songez point à avoir de l'esprit, n'en ayez point, c'est votre rôle » Il effectue un discours direct avec une rapidité des propos.
  • Donc la « leçon », elle s'achève avec la mise en valeur du langage clair. « Ayez si vous pouvez un langage simple » Il critique aussi le manque de discernement d'assises, « ceux en qui vous ne trouvez aucune esprit. » L'auteur s’inclut dans ceux qui ont de l'esprit.
  • La pointe de la remarque, elle est ironique car elle souligne sa bêtise que le précieux pourra cacher derrière l'apparence d'un homme d'esprit. Il ne pourra devenir intelligent, mais il en aura l'apparence. On ne voit avec des modélisateurs : « peut-être » « croira-t- on ».
  • Le moraliste est enfin celui qui remporte le dialogue en faisant preuve d'esprit.

Conclusion :

Cette remarque, elle est donc une critique, déprécie, c'est une scène qui est vivante, qui a, il est un dialogue avec le moraliste et assis. On peut voir que la remarque. 9  du livre 5. Est également une scénette où il fait la critique d'un type particulier. De courtisans à l'époque

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