La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Écrire et combattre pour le droit des femmes
Fiche de lecture : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Écrire et combattre pour le droit des femmes. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar NaiAn • 12 Décembre 2021 • Fiche de lecture • 1 705 Mots (7 Pages) • 813 Vues
Objet d'étude 1 la littérature d'idées
Étude de l'oeuvre d'Olympe de Gouges, La Déclaration des droits de la femme et de la
citoyenne, Écrire et combattre pour le droit des femmes
Lecture linéaire 2
Support: Postambule Femme, réveille-toi; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout
l'univers; reconnais tes droits. [-] Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est
en votre pouvoir de les affranchir: vous n'avez qu'à le vouloir, Problématique: comment O.
de Gouges pousse-t-elle les femmes à l'égalité parmi les Hommes ? Question de
grammaire: étudiez les interrogatives lignes 7-8.
Intro: Homme, es-tu capable d'être juste? exhorte O, de Gouges juste avant de commencer
sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne publiée en 1791, et qui reprend la
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 fondée sur le principe
d'égalité et d'équilibre entre les citoyens. Cette militante féministe, cette combattante de
toutes les inégalités, la détourne avec ferveur, aussi avec humour, puisque parodiant. Ici,
dans l'ouverture de son postambule, nous verrons comment O. de Gouges pousse les
femmes à l'égalité parmi les Hommes ?
Nous verrons qu'en sonnant l'alarme, O. de Gouges appelle au dessillement' (1. 1 à 7), puis
qu'elle tente de vaincre les réticences des femmes en les sortant de leur aveuglement (1. 7 à 17)
pour enfin les inciter à vaincre les résistances masculines à accepter l'égalité (1.17 à 25).
I. L.1 à 7 « sa compagne. »: en sonnant l'alarme, O. de Gouges appelle au dessillement *
Postambule » De ambulare (aller, cheminer ») avec le préfixe post-. Notule (courte note qui
termine un texte. - O. de Gouges commence par interpeller/apostropher directement la
destinataire en employant. le substantif femme» au singulier, pour la singulariser et donner
de la vigueur à son adresse.
En usant des impératifs Réveille-toi» et « reconnais à la 2ème pers, du sing. elle l'invite à
l'act tout en soulignant son urgence En tutoyant son destinataire elle établit une grande.
complicité, une intimité avec son destinataire.
→ Elle veut immédiatement marquer les esprits féminins, afin que la femme ne soit plus
passive
mais active comme le souligne le verbe métaphorique réveiller » Ce moment révolutionnaire
est un tournant, un éveil à la conscience dont le héraut est la raison.
La métaphore sonore, allégorisation de la raison (« le tocsin de la raison se fait entendre
dans tout l'univers ») met l'accent sur les sensations auditives afin d'en renforcer le propos: la
femme ne doit plus rester molle et sourde à l'appel universel de la raison. - L'hyperbole du «
puissant empire» fait référence à la puissance de la raison et de l'empirisme combattant les
préjugés » (opinions fondées sans examen), « fanatisme>, "superstitions" (fausses
croyances, intolérances religieuses) et « mensonges » soulignés par une énumération
dépréciative, auxquels O. de Gouges veut tourner le dos.
- Les périphrases métaphoriques presque allégoriques le flambeau de la vérité » désigne la
raison qui éclaire et met fin à l'aveuglement « a dissipé tous les nuages de la sottise et de
l'usurpation >>
- La négation totale n'est plus et l'usage du passé-composé a dissipé» créent une rupture
temporelle et insistent sur l'opportunité du moment en mettant fin au règne de l'injustice. Le
champ lexical de la vérité, du savoir, de la connaissance opposé à celui de l'obscurantisme
et de l'injustice = idéaux des Lumières légitimisent cette revendicat à l'égalité des femmes.
dès la 1. 5. O. de Gouges a recours au champ lexical de l'esclavage pour étayer son
argumentation ( esclave», «<briser ses fers», «<libre»), comparant métaphoriquement la
condit de l'homme à celle d'un esclave pour insister sur le fait que l'homme
pré-révolutionnaire vivait sur le joug des autorités politiques et religieuses, l'empêchant de
penser par lui-même, et
fait d'ouvrir les yeux pour sortir d'une illusion ou d'une ignorance *Sonnerie de cloche
répétée et prolongée, pour donner l'alarme Méthode qui ne s'appuie que sur l'expérience
concrète, particulière.
donc d'être libre. Il a agi, a multiplié ses forces» (..) pour briser ses fers métaphore de
l'esclavagisme. Elle en souligne encore la réalité de cet offranchissement par l'emploi du
passécomposé.
- Elle rappelle, tout en le mettant en valeur par un parallélisme (1. 5-6), qu'il a réussi cela
grâce à la force des femmes: c'est l'assemblage des deux genres qui a vaincu la tyrannie! -
Elle termine ce premier mouvement par une note negative en révélant l'ingratitude et
l'injustice des hommes envers les femmes qu'elle désigne par la périphrase "sa compagne"
pour mieux révéler l'associat des deux genres dans le combat. Il faut alors réparer cette
erreur.
Après avoir convaincu les femmes qu'elles devaient "se réveiller", O. de Gouges va les
persuader de la légitimité de l'égalité des droits.
II L. 7 à 17 à répondre»: Vaincre leurs réticences en les sortant de leur aveuglement
- Ici, elle se veut encore plus expressive par l'emploi du "Ô vocatif (pathétique et polémique
= indignation) et apostrophe son destinataire avec le substantif au pluriel, de manière
répétée « O femmes Femmes ». En outre, alors qu'elle tutoyait sa destinataire auparavant,
O. de Gouges adopte le vouvoiement tout au long du mouvement afin de s'adresser plus
universellement à toutes les femmes,
La quest oratoire ne fait que placer les femmes face à leur aveuglement de manière
provocatrice et leur suggère encore d'ouvrir les yeux face à la situation qu'elle critique par le
biais de questions réponses en cascade anime un dialogue fictif entre elle et ses
destinataires véhémence du postambule.
six phrases interrogatives directes permettent de les interpeller vivement faisant appel à la
Raison pour découvrir la Vérité de leur condition: si la révolution a eu des répercutions
positives pour les hommes, l'auteur demande aux femmes ce qu'il en est pour elles (1.8).
Elle les met face à leurs déconvenues en répondant directement à cette quest dans un
parallélisme syntaxique accentué par le superlatif hyperbolique plus dénonçant le manque
de considération et de
des qualités essentielles à leurs yeux, il faut qu'elles répondent "Tout" (hyperbole) pour, au
contraire, clamer leur égalité.
Ainsi, en légitimant leur ordonnance de justice et de droits, de reconnaissance d'une égalité
entre les deux sexes, O. de Gouges blâme les hommes. Elle va maintenant pousser les
femmes à
l'action
III. L. 17 « S'ils s'obstinent » à 25: Vaincre les résistances masculines à accepter
l'égalité
- Dans le cas d'éventuelles obstinat à leur refuser l'égalité, O. de Gauges va prodiguer des
conseils en commençant par une proposition subordonnée conjonctive de condition
introduite par la conjonct" << Si » exprimant l'hypothèse, suivie d'un verbe à l'imparfait, suivi
d'une série d'impératifs gradués de manière tactique: opposez, réunissez-vous déployez ».
Le dernier impératif ordonne de combattre avec intelligence comme le suggère la métaphore
...