La Lutte Contre L'Américanisation

En 1991, dans un article du Monde, un critique de cinéma comparait la production de Hollywood à la Propaganda-Staffel deGoebbels ! L’un des moyens utilisés par la France est la mise en place de quotas.

Quelques chiffres : des quotas de production imposent aux chaînes de TV d'investir un minimum de 3,2% de leur chiffre d'affaire annuel à la production d'œuvres cinématographiques ou audiovisuelles françaises et européennes. 2,5% de ces 3,2% doivent être alloués à des œuvres EOF (Expression Originale Française). [Exception de 9% pour Canal +]. Des quotas de diffusion imposent aux chaînes de consacrer 60% de leur temps d'antenne pour des œuvres européennes, dont 40% d'œuvres EOF.

Les évènements du 11 septembre ont pu donner lieu à un renforcement de l’hostilité face aux américains : des théories de complot lancées en France par Thierry Meyssan et en Allemagne par un ancien ministre SPD, von Bülow, prétendaient que le Pentagone lui-même avait lancé des avions contre les tours pour prendre le pouvoir. En 2003, lors de la préparation de la 2ème guerre du Golfe, Le Nouvel Observateur dépeint Georges W. Bush sous les traits du « dictateur » de Chaplin, jouant avec le globe. Cette comparaison avec Hitler a d’ailleurs été très utilisée durant le mandat de Bush.

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Encore aujourd’hui, de nombreux pays du Moyen-Orient entretiennent un sentiment d’anti-américanisme. La population musulmane reproche principalement aux Etats-Unis leur soutien envers Israël, Etat juif. Et les interventions militaires américaines renforcent la haine déjà bien présente.

Peinture murale sur l’ancienne ambassade américaine à Téhéran, Iran.

Mais ce mouvement d’anti-américanisme est assez paradoxal. En effet, pour y renoncer il faudrait être prêt à s’amputer d’un grand nombre de pratiques culturelles (vestimentaires, sportives, ludiques, distractives, langagières, alimentaires) auxquelles nous nous livrons depuis l’enfance et qui nous habitent en permanence…

Mais bien entendu, l’anti-américanisme mondial ne serait pas si important si une certaine fascination face à cette hyper-puissance n’était pas présente.

« le seul racisme autorisé dans le monde moderne est d’être antiaméricain » (Chris Patten)