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Le Misanthrope, Molière

Commentaire de texte : Le Misanthrope, Molière. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  3 Mars 2024  •  Commentaire de texte  •  603 Mots (3 Pages)  •  180 Vues

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Commentaire HLP

Cet extrait provient de l’œuvre Le Misanthrope, écrite par Molière et jouée en 1666. Cet extrait est un agôn entre Oronte et Alceste. Nous allons expliquer comme demandé qui gagne dans cet affrontement et pourquoi.

L’extrait commence sur une interrogation sur Alceste par Oronte, qu’il espère positive. Il lui donne sans le savoir la supériorité dans l’argumentation. Il use, dans un premier temps, de beaucoup d’ironie dans le but de se moquer d’Oronte. Alceste invoque, de la ligne 358 à 374, un personnage fictif en utilisant le pronom démonstratif « lui » afin d’ironiquement atténuer sa critique. Ce procédé accompagne son argument principal. Par le biais de deux questions rhétoriques (lignes 363 et 364) et l’utilisation d’un registre polémique (« ridicule » ; « misérable » ; « malheureux ») Alceste provoque et méprise les nobles comme Oronte.

Alceste affronte ensuite ouvertement Oronte. Il s’attaque au poème d’Oronte en critiquant sa vraisemblance et en le comparant aux chants populaires. Ils lui servent d’exemples argumentatifs en suivant le modèle traditionnel. La comparaison entre cette chanson et le poème d’Oronte marque le mépris d’Alceste pour celui-ci. De plus, le choix de cette chanson au lexique familier accentue la vraisemblance et le naturel qu’elle a qu’Oronte ne possède pas.

Face au déni d’Oronte, Alceste fait une réplique percutante qui irrite son interlocuteur : « Franchement, il est bon à mettre au cabinet ». Cette phrase étant une attaque exprime le fait qu’Alceste trouve vraiment le poème d’Oronte mauvais à tel point de le ranger dans un placard ou de le jeter dans les toilettes selon le sens qu’on donne au mot « cabinet ».

Les esprits s’échauffent et on remarque une stichomythie très longue de la ligne 421 à la ligne 434.

Dans cette stichomythie, les répliques rebondissent les unes sur les autres. En effet ces répliques sont entremêlées par des mots les liants : « d’autres » ligne 119 et « d’autres » ligne 121 ; « avoir tant d’esprit » et « j’en aurai » « vos vers » et « les » ; « passerai » et « passiez ». Ces mots caractéristiques des stichomythies et des agôns montrent la faculté des deux interlocuteurs à réutiliser et à se réapproprier les mots de l’autre pour pouvoir répliquer ce que dit l’autre.

Alceste fait preuve d’une politesse ironique : « s’il vous plaît » ligne 126 marquant de nouveau son mépris. On peut aussi remarquer la faiblesse de l’argumentation d’Oronte non content de s’attaquer aux arguments solides d’Alceste, Oronte l’attaque avec un argument « ad hominem » ligne 423. Cet argument ne fait donc plus que d’attaquer ce que fait la personne mais elle touche ce qu’elle est.

Quelques lignes plus bas, Oronte se contredit « ligne 425 » en contradiction avec sa première question « ligne 357 ». Ce qui met Oronte dans une position compliquée où Alceste domine tellement l’affrontement qu’Oronte en vient à se répéter tout en se contredisant, le décrédibilisant totalement.  

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