Le petit prince cannibal

Le petit prince cannibale – Francoise LEFEVRE

Biographie de l'auteur :

Françoise Lefèvre est une femme de lettres française née le 22 novembre 1942 à Paris.

Elle débute en littérature en 1974 et chacun de ses livres raconte des épisodes marquants de sa vie. Son fils Hugo Horiot, dont elle a évoqué l'autisme dans ce livre a publié en 2013 un récit de sa maladie (23 ans plus tard, ce fils, Hugo Horiot, racontera sa vie et sa maladie dans l'autobiographie « L'Empereur, c'est moi »).

Le Petit Prince cannibale est le cinquième roman de Françoise Lefèvre.                      Publié en 1990, il obtint le Prix Goncourt des lycéens.

Résumé :

 Une romancière, mère de quatre enfants, tente d'écrire l'histoire d'une grande cantatrice, Blanche, "la Cantatrice aux Mitaines", tout en prenant soin de son fils autiste de six ans, Jean-Sylvestre.

Cet enfant,"dévore" sa mère. Et elle, tandis qu'elle essaie de l'apprivoiser, de le sortir de cette prison, tente de poursuivre son oeuvre d'écrivain.

Elle décrit la relation fusionnelle et compliquée qui existe entre eux. Elle organise une défense contre le monde extérieur pour protéger son fils. Elle est à la fois dans la tourmente et dans la joie des petites victoires. c'est un peu le Petit Prince : il habite une autre planète, s'isole dans son monde, écoute le silence, officiellement catalogué comme malade.

Pour qu'il renaisse, qu'il soit accepté par les autres et qu'il accepte le monde qui l'entoure, Des années de lutte, d'acharnement, de doutes, de perspicacité, de construction, pour qu'il devienne un être accompli, pour qu'éclate la bulle de souffrance.

Au dépens de sa vie de femme, d'écrivain. Mère admirable, elle a, semble-t-il, tout misé sur cet amour inconditionnel, au risque de s'y perdre, d'y noyer sa famille, son couple, ses autres enfants, sa vocation.  Amour fusionnel entre un enfant tyran et une mère combative qui a donné toutes ses forces, parfois avec violence, combattu les idées reçues, seule contre les institutions médicales, scolaires et contre son entourage, sans regrets.  
Sa vie personnelle et sa vie d'auteur sont dévorées par ce "Petit Prince cannibale".  

Françoise Lefèvre témoigne d'années de lutte acharnée, avec une alternance de doutes et d'éclairs de perspicacité, pour qu'éclate la bulle de souffrance dont est entouré son enfant. Cela se joue au détriment de sa vie de femme et surtout de sa vocation d'écrivain...qui pourtant, donne tout son sens à sa vie. C'est un amour quasi fusionnel entre un enfant inconsciemment tyrannique et une mère sans doute en mal de reconnaissance. 

Avis :

J'ai appréciée ce livre malgrés qu'il soit très compliqué à lire, il est constitué de phrases à ralonge complexe.