Lecture linéaire La thébaïde, Jean Racine
Commentaire de texte : Lecture linéaire La thébaïde, Jean Racine. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Apolline MATAU • 15 Mai 2022 • Commentaire de texte • 1 062 Mots (5 Pages) • 2 675 Vues
TEXTE 13 : ‘La Thébaïde’ Jean Racine
INTRO :
La Thébaïde est une tragédie classique écrite par Jean Racine qui se compose en cinq actes à travers lesquels on retrouve des alexandrins ainsi que des rimes suivies. La pièce est représentée pour la première fois en 1664 et elle a pour sujet principal le combat mortel des deux jeunes fils d’Oedipe qui entraîne ensuite la mort de leur sœur Antigone. L'œuvre de Racine est fortement inspirée de la tragédie grecque Antigone de Sophocle.
A travers ce texte Créon, l’oncle d’Antigone, dresse l’hypotypose de l’affrontement brutal et mortel entre Etéocle et Polynice. Ainsi nous allons voir dans quelle mesure la malédiction divine s’invite-t-elle dans le combat fratricide ? Dans un premier temps nous verrons l’annonce du combat et de la malédiction familiale puis dans un second temps nous verrons la mise en place de ce combat et enfin dans un dernier temps nous verrons la manière avec laquelle la mort s’installe dans le combat.
problématique : Dans quelle mesure la malédiction divine s’invite-t-elle dans le combat fratricide ?
plan :
Annonce du combat et de sa malédiction
Mise en place du combat
Le combat mortel
Annonce du combat et de sa malédiction (vers 1 à 5)
“bien plus inhumain” (v.1) → HYPERBOLE => ce combat est voulu par les dieux et il est destiné à une fin tragique
vers 2 ≃ prédiction de Créon
“Vous ignorez encore mes pertes et les vôtres, Mais hélas ! Apprenez les unes et les autres.” (v.2 et 3) → PARALLÉLISME => Créon et Antigone sont sur le même pied d’égalité car ils ont tout les deux tout à perdre en effet, Créon tient à sa liberté et ne souhaite pas devenir roi de Thèbes.
→ INTERJECTION => marqueur du tragique
“Rigoureuse fortune, achève ton courroux.” → PERSONNIFICATION de la fortune => ce vers souligne l’injonction et l’imploration
"Ah !" → INTERJECTION => lyrique de désespoir
“sans doute” => certitude
“voici” → DÉICTIQUE (= mot que l’on peut accompagner d’un geste)
“le dernier de tes coups” => sentence finale, cela sous-entend que c’est le plus fort de tous les coups reçus
Mise en place du combat (vers 6 à 15)
Tout au long de la tirade de Créon, nous retrouvons le champ lexical de la VIOLENCE avec les termes suivants : “furie” (v.6), “s’arracher la vie” (v.7), “s’égorger” (v.13), “fureur” (v.16) ou encore “horreur” (v.17).
vers 8 à 13 → malgré toute la haine qu’ils éprouvent réciproquement, les deux frères sont unis dans cet ultime affrontement pour former d’une certaine manière l’idéal de la fraternité
“La soif de se baigner dans le sang de leur frère” (v.10) → MÉTAPHORE, désir extrêmement fort + aspect liquide “soif”, “baigner”, “sang”
Le combat mêle le sang de la mort avec le sang de la fratrie
“Par l’excès de leur haine ils semblaient réunis, et prêts à s’égorger ils paraissaient amis.” (v.12) → SUBJECTIVITÉ => à un moment donné ils sont unis par leur colère juste avant le combat, c’est sûrement une manière pour Créon d’adoucir la cruauté de la scène pour la raconter à la soeur des deux frères
“Ils ont choisi d’abord pour leur champ de bataille” (v.14) → PLURIEL qui soude une ultime fois les deux frères + ils choisissent ensemble l’endroit où ils vont se battrent et par conséquent l'endroit où ils vont mourir ce qui montre la préméditation
“champ de bataille” (v.14) → HYPERBOLE qui montre la démesure du combat => les frères sont seulement 2 or un champ de bataille désigne d'innombrables soldats
Le combat mortel (vers 16 à 35)
“leur première fureur” (v.16) => haine primale presque animale
“d’un oeil brûlant de rage” (v.18) → MÉTAPHORE de la colère
Nombreux VERBES D’ACTION qui permettent de décrire l’affrontement et de montrer la brutalité de ce combat : “cherchent” (v.19), “précipitant” (v.20),
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