Les liaisons dangereuses
Commentaire de texte : Les liaisons dangereuses. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar c.plantie • 12 Janvier 2017 • Commentaire de texte • 599 Mots (3 Pages) • 1 076 Vues
III La séduction selon Valmont
Valmont dans ces lettres toujours plus pressantes adressées à Mme de Tourvel aime à dramatiser la situation. Il fait tout pour extérioriser la "souffrance" qu'il éprouve due à la Présidente, lui reproche sans cesse quelque chose et tisse des rapports de force factices.
Dans ces lettres à la présidente de Tourvel, Valmont, au sommet de son art, fait par des "pleurs incessants" que celle-ci fait répandre, de la "cruauté", d'un "exil" "douloureux" emplis de "privations et de désolations". Par ces mots il veut apitoyer la jeune dévote, lui faire sentir l'étendue de sa peine. Mais de part ces plaintes incessantes la "souveraine de ses pensées" ne peut jamais se dérober à Valmont: l'esprit de Mme de Tourvel est occupée par les missives de Valmont, ressentant des sentiments similaires, le doute commence à l'envahir, elle n'accepte pas de s'en éloigner. La phrase (L56) "vous m'entourez de votre idée plus que vous ne le faisiez de votre personne" semble prouver à Valmont qu'il a raison de tant lui écrire puisqu'elle sous-entend que toutes les pensées de Mme de Tourvel sont tournées vers lui.
Valmont en érigeant la Présidente en "maîtresse absolue de sont cœur" la place face à un cas de conscience douloureux. Elle se doit de choisir les principes, la morale, son mari face aux avances oppressantes de Valmont ; mais en abandonnant celui-ci elle perd quelque un qu'elle seule est parvenu à sortir d'erreurs qui l'avaient éloignées des vertus". Comment pourrait-elle laisser celui qu'elle a sauvé? Aussi, se rappel du malheur de Valmont a-t-il l'aspect d'un miroir des souffrances que ressent la Présidente. La Présidente ,non seulement peine à expulser d'elle l'idée même de Valmont, mais ressent aussi des remords à laisser un homme dans le malheur alors " qu'elle seule a du pouvoir sur son cœur".
Valmont va jusqu'à utilisé un langage que, selon les appréciations, on qualifiera attenant au profane ou à l'idolâtrie.
" Que de charmes vous savez prêter à la vertu! Comme vous embellissez et faites chérie tous les sentiments honnêtes! Ah! C'est là votre séduction; c'est la plus forte; c'est la seule qui soit, à la fois, puissante et respectable." (L 83)
C'est alors que "pénétré de vénération" Valmont place Tourvel comme la seule qui peut lui inspirer un "amour éternel" (avant Dieu donc) et pour la quelle il est entièrement soumis.
Mes ces propos enjôleurs et dithyrambiques agissent comme balance avec des paroles acerbes et pleines de ressentiments et de reproches. A la manière des entraînements militaires ou sportifs Valmont fatigue, épuise Tourvel à force de la soumettre à des sentiments contradictoires. Il sait que plus il l'éprouvera plus il lui sera facile de lui prouver son amour et de la faire céder.
Il l'a fait culpabiliser: "détournerez-vous vos regards, pour ne pas voir les pleurs que vous faites répandre?"; par ce moyen il paraît réclamer son dû et lui dit qu'il est normal qu'il attende quelque chose d'elle. Puis il lui reproche un "persiflage cruel", du "mépris", trop de "rigueur", des injustices... Et lui souffle cruellement un "vous vous plaisez à me rendre malheureux!"
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