Monde Ouvrier
Mémoires Gratuits : Monde Ouvrier. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresschistes et du roc stérile. Une partie du combustible est conduite par la locomotive vers un atelier de lavage spécial. »
Extrait de L. Simonin, Le Creusot et les mines de Saône-et-Loire, 1867.
In Magnard, Histoire. Une terre, des hommes. Cycle 3, 1996, p. 133.
Le marteau-pilon du Creusot
« Ce marteau ne ressemblait en rien aux marteaux ordinaires que manient les serruriers ou les forgerons des villages ; c’était un lourd bloc de fer qui, soulevé par la vapeur entre deux colonnes, montait jusqu’au plafond, puis retombait droit de tout son poids sur l’enclume. »
G. Bruno, Le Tour de France de deux enfants, Belin.
In Magnard, Histoire, CE2, 1995, p. 61.
Le marteau-pilon du Creusot
« Voici une des merveilles de l’industrie. C’est un marteau-pilon à vapeur, qui a été fabriqué et employé pour la première fois dans l’usine du Creusot où nous sommes. Il pèse de trois mille à cinq mille kilogrammes. Tu te figures la violence des coups qu’il peut donner. » dit monsieur Gertal à Julien.
Au même moment, comme poussée par une force invisible, l’énorme masse se souleva, l’ouvrier venait de placer sur l’enclume son bloc de fer rouge ! Il fit un signe, et le marteau-pilon, s’abaissant tout à coup, aplatit le fer et faisait jaillir une nuée d’étincelles. »
G. Bruno, Le Tour de France par deux enfants, 1877.
In Magnard, Histoire. Une terre, des hommes, Cycle 3, 1996, p. 134.
La plus grande usine de l’Europe : le Creusot. Les hauts-fourneaux pour fondre le fer
« Tout à coup le petit Julien tendit les bras en avant :
« Oh ! voyez, monsieur Gertal ; regarde, André ; là-bas, on dirait un grand incendie ; qu’est-ce qu’il y a donc ?
- En effet, dit André, c’est comme une immense fournaise. »
Monsieur Gertal arrêta Pierrot : « Prêtez l’oreille, dit-il aux enfants ; nous sommes assez près pour entendre. »
Tous écoutèrent, immobiles. Dans le grand silence de la nuit, on entendait comme des sifflements, des plaintes haletantes, des grondements formidables. Julien était de plus en plus inquiet : « Qu’y a-t-il donc ici monsieur Gertal ? Bien sûr, il arrive là de grands malheurs.
- Non, petit Julien. Seulement nous sommes en face du Creusot, la plus grande usine de France et peut-être d’Europe. Il y a ici quantité de machines et de fourneaux, et plus de seize mille ouvriers qui travaillent jour et nuit pour donner à la France une partie du fer qu’elle emploie. C’est de ces machines et de ces énormes fourneaux chauffés à blanc continuellement que partent les lueurs et les grondements qui nous arrivent. »
G. Bruno, Le Tour de France par deux enfants, 1886.
In Hachette, Les Savoirs de l’Ecole. Histoire. Cycle 3, 2002, p. 171.
Une usine métallurgique
« Là-bas, on dirait un grand incendie. Dans le silence de la nuit, on entendait comme des sifflements, des plaintes haletantes, des grondements formidables. Nous sommes en face du Creusot, la plus grande usine de France et peut-être d’Europe. Il y a ici une quantité de machines et de fourneaux, et plus de size mille ouvriers qui travaillent nuit et jour pour donner à la France une partie du fer qu’elle emploie. Il y a trois grandes usines distinctes dans l’établissement du Creusot : fonderie, ateliers de construction et mines ; chacune des parties est reliée à l’autre par des chemins de fer ; c’est un va-et-vient perpétuel. »
D’après G. Bruno, Le Tour de France par deux enfants, 1877.
In Hatier, Histoire-Géographie CM2, Magellan, 2004, p. 13.
La visite du Creusot par deux enfants
« M. Gertal, marchand qui accompagne André et Julien, leur fait visiter le Creusot.
- Il y a trois grandes usines distinctes dans l’établissement du Creusot : fonderie, ateliers de construction et mines ; mais voyez, ajouta M. Gertal montrant des voies ferrées sur lesquelles passaient des locomotives et des wagons pleins de houille, chacune des parties de l’usine est reliée à l’autre par des chemins de fer ; c’est un va-et-vient perpétuel.
- Mais, dit Julien, c’est comme une ville, cette usine-là. Quel grand bruit cela fait ! Et puis tous ces mille feux qui passent devant les yeux, cela éblouit. Un peu plus, on aurait grand’peur. […]
- En face de toi, ces hautes tours de quinze à vingt mètres : ce sont les hauts fourneaux que nous voyons briller la nuit comme des brasiers. Il y en a une quinzaine au Creusot. Une fois allumés, on y entretient jour et nuit sans discontinuer un feu d’enfer. »
G. Bruno, Le Tour de France par deux enfants, 1877, Belin.
In Magnard, Histoire Cycle 3, 2004, p. 147.
Saint-Etienne
« A ce moment, on entrait dans Saint-Etienne et on y voyait de grandes rues bordées de maisons, mais tout était noirci par la fumée des usines, la terre elle-même était noire de charbon de terre, et quand le vent venait à souffler, il soulevait des tourbillons de poussière noire. Quand on arriva, le travail venait de cesser à la Manufacture. Alors, à un signal donné, on vit tous les ouvriers sortir à la fois. Julien les regardait passer avec surprise en se demandant comment on pouvait occuper tant de travailleurs. »
G. Bruno, Le Tour de France par deux enfants, 1892.
In Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996, p. 90.
La descente des ouvriers dans la mine, vue par Emile Zola
« […] Le puits avalait des hommes par bouchées de vingt et de trente, et d’un coup de gosier si facile, qu’il semblait ne pas les sentir passer. Dès quatre heures, la descente des ouvriers commençait. Ils arrivaient de la baraque, pieds nus, la lampe à la main, attendant par petits groupes d’être en nombre suffisant ; Sans un bruit, d’un jaillissement doux de bête nocturne, la cage de fer montait du noir, se calait sur les verrous, avec ses quatre étages contenant chacun deux berlines pleines de charbon. […] Et c’était dans les berlines vides que s’empilaient les ouvriers, cinq par cinq, jusqu’à quarante d’un coup, lorsqu’ils tenaient toutes les cases. Un ordre partait du porte-voix, un beuglement sourd et indistinct, pendant qu’on tirait quatre fois la corde du signal d’en bas, « sonnant à la viande », pour prévenir de ce chargement de chair humaine. »
Emile Zola, Germinal, 1885.
In Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997, p. 182.
Le travail mécanisé dans une mine
« Il fit quelques pas, attiré par la machine, dont il voyait maintenant luire les aciers et les cuivres. Elle se trouvait dans une salle plus haute et marchait à toute vapeur. Le machineur, debout à la barre de mise en train, écoutait les sonneries des signaux, ne quittait pas des yeux le tableau indicateur. A chaque départ, quand la machine se remettait en branle, les bobines, les deux immenses roues de cinq mètres de rayon, tournaient à une telle vitesse qu’elles n’étaient plus qu’une poussière grise. Une charpente de fer, pareille à la haute charpente d’un clocher, portait un fil énorme, qui pouvait lever jusqu’à 12 000 kilogrammes, avec une vitesse de dix mètres à la seconde. »
D’après Emile Zola, Germinal, 1885.
In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000, p. 153.
Les conditions de travail
« Il faut voir les ouvriers arriver chaque matin et partir chaque soir. Il y a parmi eux une foule de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus dans la boue, et qui portent renversé sur la tête, lorsqu’il pleut, leur tablier, et un nombre plus considérable de jeunes enfants sales, couverts de haillons. A la fatigue d’une journée démesurément longue, puisqu’elle est de quinze heures, vient se joindre pour ces malheureux celle de ces allers et retours si pénibles. »
D’après L.R. Villermé, La vie ouvrière au XIXè siècle, 1840.
In Hatier, Histoire-Géographie CM2, Magellan, 2004, p. 26.
Les conditions de travail
« Art. 7 : La journée de travail dure treize heures ; dans aucun cas les ouvriers ne pourront refuser un excédent de travail.
Art. 8 : Tout ouvrier en retard de dix minutes sera mis à l’amende. S’il manque complètement, il paiera une amende de la valeur du temps de l’absence.
Art. 16 : Toute ouvrière qui laverait ses mains avec le savon de la fabrique paiera trois francs
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