Organisation Du Travail Et Qualification De L'Emploi
Rapports de Stage : Organisation Du Travail Et Qualification De L'Emploi. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirestuante et diversifiée. Le Toyotisme va donc mettre en place un système d’information d’aval en amont (le Kanban) et un système de contrôle critique de l’organisation (le Kaïzen) pour livrer des produits sans défauts en temps voulu (Doc 3).
Les temps morts ne sont pas seulement dus au changement de tâches des ouvriers mais aussi, et surtout, aux délais d’attente des fournitures et des produits. Il faut donc mettre en place le « juste à temps » qui consiste à acheter exactement la quantité de pièces dont on a besoin et à les faire livrer par les fournisseurs au moment où on on en a besoin afin d’obtenir le zéro stock (Doc 1, 2, 5).
Phrase de transition = En quoi ce bouleversement dans les méthodes de production peut-il rendre le travail plus enrichissant et moins fatiguant pour le travailleur ? En quoi s’oppose-t-il au taylorisme et au fordisme ?
B – QUI SEMBLE REMETTRE EN CAUSE LES PRINCIPES DU TAYLORISME ET DU FORDISME
Phrase introductive = Le Toyotisme semble avoir de nombreux effets positifs pour les conditions de travail des salariés. La fin des OS est annoncée. La nouvelle organisation devrait provoquer une hausse des qualification des salariés.
Les ouvriers ne doivent pas se contenter d’être des exécutants. Ils doivent disposer d’une certaine autonomie pour participer à l’amélioration de l’organisation. Ils ont le droit de stopper la ligne quand ils ont un problème dans leur travail pour ne pas livrer de pièces défectueuses au poste suivant. Ils doivent accepter la « polyvalence des tâches » en ajoutant à leurs tâches productives des tâches d’entretien et de contrôle. Ils doivent faire des suggestions à l’amélioration de la production et de l’organisation dans le cadre des « cercles de qualité » (Doc 1, 2, 5).
En conséquence, les tâches s’élargissent ( recomposition des tâches parcellisées en une seule ) et s’enrichissent ( tâches de maintenance qui s'ajoutent aux tâches de fabrication ). Un tiers des établis- sements, qui utilisent le juste à temps ou les cercles de qualité, confient plusieurs tâches aux ouvriers contre moins d’1/4 pour l’ensemble des établissements (Doc 2). La routine du travail parcellisé diminue.
D’autre part, la polyvalence augmente la qualification des travailleurs. Pour contrôler les machines automatiques, les ouvriers doivent disposer d’un certain bagage technique et l’organisation implique le recrutement massif de cadres (Doc 3) . De plus, en essayant de faire des suggestions, les salariés s’accoutument à réfléchir sur leur travail et à résoudre un problème qu’ils se sont posés et à élargir leur savoir-faire. En ayant plus de responsabilités et d’initiative, les salariés ont le sentiment de faire un travail utile et d’avoir une meilleure connaissance du processus productif
Enfin, la plus grande autonomie des travailleurs renforce les relations humaines et la participation au sein de l’entreprise. Les relations sont moins hiérarchiques puisque les ouvriers participent à l’organisation du travail au sein des groupes de travail semi-autonome ou au sein des « cercles de qualité ». Les relations humaines sont plus coopératives et moins autoritaires (Doc 1 et 2).
Conclusion partielle = Ainsi, le Toyotisme fait appel aux capacités de réflexion des ouvriers et inverse la logique fordiste. Le toyotisme semble être un « post-taylorisme ».
2 – ALORS QU’IL N’EST, EN REALITE, QU’UN NEO-TAYLORISME... A – LE TOYOTISME POURSUIT LES MÊMES OBJECTIFS QUE LE FORDISME ...
Phrase introductive = Le Toyotisme peut être considéré comme un prolongement des méthodes tayloriennes et fordiennes, un « néo-fordisme » et non un « post-taylorisme ».
Le toyotisme cherche toujours à enlever le savoir des salariés pour améliorer rationnellement leur efficacité et diminuer les coûts de production. Le « juste à temps » impose une flexibilité et une rapidité de réaction qui se traduisent par une « gestion par le stress » peu propice à la réflexion. Les exigences des clients ont remplacé celles des contremaîtres. Des études ont montré que les contraintes de temps ( respect des délais, respect du client...) avaient augmenté pour les salariés depuis vingt ans (Doc 1, 2, 4, 5).
La division verticale du travail n'a pas disparu avec le toyotisme. La polyvalence et le travail semi- autonome ne signifient pas la fin de la hiérarchie et des cadences. Les salariés n’ont acquis une certaine autonomie dans leur travail que dans la mesure où ils respectent les normes productives imposées à la hiérarchie, qui conditionnent leur salaire. La pression du groupe de travail a remplacé l’autoritarisme du petit chef. Les 3/4 des établissements, qui ont adopté le Toyotisme, donnent des instructions sur les tâches à accomplir, contre les 2/3 des établissements en moyenne (Doc 2).
La polyvalence se traduit par une tension permanente pour l’ouvrier qui doit à la fois produire, contrôler la qualité du produit et surveiller la machine. La charge de travail n’est plus physique, elle est mentale. Cette contrainte est aggravée par le fait que les nouvelles techniques audiovisuelle et informatique permettent un contrôle permanent des faits et gestes du salarié. Ce sont dans les entreprises les plus innovantes que le contrôle est le plus développé : 70,5% des établissements qui ont adopté le “juste à temps” contrôle en permanence le travail contre 61% des établissements en moyenne (Doc 2 et 5).
Enfin, la mobilisation plus grande des équipements et l’adaptation aux variations de la demande se traduisent par une plus grande flexibilité de la durée du travail. Extension du travail posté ou en équipe (3 x 8), développement du travail de nuit, remis en cause du Dimanche chômé et des jours fériés, amplitude variable de la journée de travail dans le cadre de l’annualisation du travail...augmentent la fatigue des salariés. D’où une remontée des accidents du travail.
Phrase de transition = Les salariés ont le sentiment que leurs conditions de travail se dégrade mais le toyotisme a-t-il été adopté par toutes les entreprises ? Dans tous les secteurs ?.
B – LE TOYOTISME N’A PAS MIS FIN AU TAYLORISME ...
Phrase introductive = Il ne faut pas oublier que c’est le secteur tertiaire qui a principalement créé des emplois depuis 20 ans. Cela a-t-il fait disparaître le taylorisme ?
D'une part, les tâches tayloriennes et fordiennes
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